En apparence, la France n’a jamais été aussi à droite ; mais, en réalité, elle est très nettement à gauche.
Car, qu’est-ce qu’être à gauche ? Non, être de gauche ne signifie pas être pour la défense des LGBT, ni être pour les trans ou les woke. Être de gauche, c’est avoir conscience qu’il y a d’un côté les exploiteurs et de l’autre les exploités, et se placer dans le camp des exploités.
Comme le Front National, rebaptisé "Rassemblement National" pour tromper les naïfs, a eu un excellent résultat aux dernières élections européennes puis législatives, et qu’on pourrait croire qu’il faut ajouter arithmétiquement les voix de droite à celles du FN pour savoir si la France est de droite ; alors, la France semble effectivement très à droite.
Mais, ce n’est pas si simple ; car, comme le dit Bruno Drweski à propos du FN : « Le gros de l’électorat du RN est avant tout formé de mécontents. » C’est à dire de personnes qui sont pauvres et ont une parfaite conscience qu’ils sont exploités par les riches. C’est-à-dire en fait par des personnes qui correspondent tout à fait à la définition des gens de gauche.
Pourquoi alors ont-ils voté FN ? parce qu’ils n’ont pas encore compris qu’il ne faut pas croire la télé quand elle leur dit que s’ils ne sont pas contents, il faut qu’ils votent FN. Il est bien sûr que ce ne sont pas les médias du pouvoir qui vont leur dire de voter Lutte Ouvrière…
Mais, si on regarde l’évolution du résultat de la gauche officielle et du FN, on s’aperçoit que le FN qui devait remporter largement le deuxième tour des Législatives l’a en fait perdu et que la "gauche" l’a en fait gagné. Et cela en seulement une semaine de propagande électorale, pour expliquer ce qu’est en réalité le FN.
Si la gauche avait eu plus de temps pour expliquer correctement les choses. Gageons que le FN se serait carrément effondré et que le NFP aurait obtenu la majorité absolue. En effet, les votes FN qui ne correspondent pas à une idéologie d’extrême droite sont largement majoritaires. Et ces mécontents auraient alors voté NFP.
En France en général la droite extrême est arrivée au pouvoir à cause de l’appui d’armées étrangères, 1815, 1871, 1940, alors effectivement, on peut émettre l’hypothèse que l’extrême droite, en particulier dès qu’il apparait clairement quel est son programme social et économique, n’aura jamais la force de parvenir au pouvoir par elle-même. Logiquement donc, dès que le curseur virera clairement à droite, la peuple contrebalancera …sauf si les puissants font appel à un appui extérieur pour imposer une dictature fascisante.
Au 1er tour le RN fait 29,26% des voix, les Ciottistes 3,96%, soit un total de 33,22%. Au second tour, le RN fait 32,05%, les Ciottistes 5%, soit un total de 37,05%, soit encore une progression en pourcentage de voix de 3,83%, au total, et non pas une régression, et donc pas du tout l’amorce d’un effondrement comme avancé dans cet article.
Ce n’est que par le jeu des désistements réciproques avec la macronie que la « gauche » semble avoir « gagné » ces élections en sauvant, en réalité, la macronie de sa défaite.
En récupérant des voix de la macronie la gauche passe de 25,68% à 28,06%, ce qui lui permet de partager plus de sièges avec la macronie et de reléguer le RN au troisième rang en nombre de sièges, sans aucun rapport avec une très théorique « représentativité démocratique ».
Alors qu’il y a nettement plus de points communs entre le programme du RN et celui du NFP, sur les questions « sociales » qu’avec la macronie.
RN et NFP, du point de vue des votes « populaires » sont comme le dit « do » deux votes de « mécontentement », l’un s’adressant à la communauté « français de souche » et l’autre à la communauté « français issus de l’immigration », avec en plus, entre les deux « camps » des nuances « sociétales » sur les questions de mœurs, etc…
Rien à voir avec un réel clivage « gauche/droite » qui serait basé sur des questions de classes sociales dominantes et dominées. Les deux « camps » ne sont en réalité, pour ceux qui les contrôlent politiquement, que deux « clans » de la bourgeoisie en conflit entre eux pour le contrôle du même système de domination sociale.
Il y a donc en France une majorité de votes « populistes » partagée entre deux types de votes communautaires.
Soit une impasse complète qui permet néanmoins au système de continuer à se gérer « au centre » en apparence, avec plus ou moins de nuances selon les circonstances, histoire d’entretenir le mythe de la « démocratie » qui n’a jamais eu aussi peu de réalité.
La classe dominante saborde depuis des décennies l’économie française sur l’autel de la mondialisation, tout en ne négligeant pas de s’enrichir encore, personnellement, pour ses principaux « leaders », au passage. En sauvant les restes de la macronie elle choisit de continuer dans cette voie avec le maximum d’efficacité pour son profit personnel.
Avec les deux autres blocs il n’y aurait qu’une accélération de la faillite du pays et donc une réduction du butin à se partager. Et y compris pour les « miettes » encore distribuables aux « électeurs populaires », dans tous les cas de figures les dindons de la farce, à la fin de l’histoire du peu qui restera de la France.
Cet article signé « do » est un gentillet et très amusant conte de fées Bisounours arrangé pour les enfants qui essayent de comprendre la politique française dans les livres d’écoles, qui restent encore très loin de la vie réelle.
( Doublon possible : Réponse déjà postée vers 18h15, avant la publication des posts actuels .)
C’est ridicule : tu contredis pour contredire. Tu dis n’importe quoi : Comme si le vote NFP venait seulement des « français issus de l’immigration ». Vraiment n’importe quoi ! Comme si seuls des Blancs votaient Le Pen ! encore n’importe quoi…
Bien sûr que si, c’est un vote de classe. De même qu’était un vote de classe le NON à la constitution Giscard en 2005, qui avait mêlé des votes de gauche, d’extrême gauche, de droite et d’extrême droite. De même qu’était une révolte de classe celle des Gilets Jaunes que les médias et les syndicats ont traité de fascistes au début.
Bien sûr que le vote de classe serait mieux exprimé par un vote NFP que par un vote Le Pen, et bien sûr qu’il s’exprimerait encore mieux par un vote LO, et bien sûr qu’il serait encore bien mieux exprimé par un vote de grève générale pour faire un nouveau mai 68. Mais il n’empêche que tous ces votes protestataires qu’ils soient NFP et ou Le Pen sont tous des votes de classe. Je ne parle évidemment pas des dirigeants du NFP ou du RN ou de leurs idéologues dont il n’est pas question ici :
« …tous ces votes protestataires qu’ils soient NFP et ou Le Pen sont tous des votes de classe. Je ne parle évidemment pas des dirigeants du NFP ou du RN ou de leurs idéologues… »
Le post en réponse dit :
« RN et NFP, du point de vue des votes « populaires » sont comme le dit « do » deux votes de « mécontentement », l’un s’adressant à la communauté « français de souche » et l’autre à la communauté « français issus de l’immigration »,… »
« deux votes de « mécontentement » » dirigés contre un même système, mais manipulés par les « idéologues » du NFP et du RN, sont-ils autre chose que des votes de protestation, sans objectif politique réel ?
Un vote de protestation populaire, qu’il soit RN ou NFP, est donc un « vote de classe » en tant que suffrages exprimés venant des classes populaires, mais cela n’est pas contradictoire avec le fait qu’il s’agisse dans les deux cas d’un vote communautaire, ce que toutes les études sur le sujet confirment : l’ouvrier « français de souche » vote RN, l’ouvrier « français issu de l’immigration » vote NFP.
Le vote LO est en train de disparaître du fait que ce mouvement ne s’est pas positionné clairement sur ces questions, ni sur aucune de celles ressenties comme urgentes par les classes populaires. Sur les médias il n’est pas davantage ostracisé qu’à l’époque où il faisait autour de 5% et l’ensemble de la mouvance trotskyste autour de 10%. Mouvance qui a donc passé son heure.
Croire que tous les votes de protestation pourraient se regrouper sur le NFP ou sur LO, c’est vraiment faire preuve d’une naïveté énorme.
Aucun des partis actuels n’est capable de dépasser la division communautaire. Le NFP et le RN en on fait leur fond de commerce et LO n’évoque même pas cette problématique sauf pour en nier les causes réelles, d’où sa chute dans les oubliettes de l’histoire.
Mais ce qui est grave, dans cet article, cela reste de nier la réalité des résultats électoraux et le fait que la « France électorale » est divisée en trois « blocs » dont aucun n’est majoritaire, mais dont le premier, en nombre de voix et en homogénéité politique est bien actuellement le RN.
C’est une réalité factuelle.
De Villepin propose un gouvernement d’union nationale dans le genre de celui de 1944. Pour l’instant c’est bien la seule possibilité pour sortir de la logique des blocs et du blocage qu’ils imposent par leurs divisions. Gouverner avec un seul bloc ou même deux contre un seul, surtout si c’est le premier en nombre de voix, cela ne peut mener qu’à l’échec.
@ "C’est toi qui y est…!" : là, c’est déjà le niveau argumentation dans la cour de récré à l’école primaire… Après les Bisounours, deux semaines après la rentrée, c’est déjà un effort !
@ « C’est toi qui y’est… ! » Lapsus très amusant et très révélateur : « Qui en parle sinon toi ? »… Ce qui logiquement veut dire qu’il ne faudrait tout simplement pas parler de ce qui est… ! Surtout ne pas parler de la réalité… ! Soit le principe même du « tabou » et du non-dit. Ce qui bloque précisément l’évolution de toutes les sociétés archaïques et obscurantistes. Le déni de la réalité communautariste de la société française est donc devenu une nouvelle religion pour les derniers résidus de la « gauche » française qui se cramponnent à de prétendues « valeurs humanistes » qu’ils ont eux-mêmes contribué à détruire en niant cette évolution communautariste depuis des décennies. Laïcité et intégration aux oubliettes depuis un demi-siècle, pour la gauche française : on voit le résultat !
Quant on ne sait pas lire et encore moins réfléchir on ne comprend pas ce qui est écrit, ni la logique la plus élémentaire qui en découle : le post constate simplement que le vote des classes populaires est divisé par le communautarisme précisément institué à cette fin par les partis systémiques, qu’ils soient de gauche ou de droite, et surtout par leurs politiques successives au fil de leurs alternances au pouvoir, depuis un demi-siècle, aussi bien de gauche que de droite, et avec un double jeu encore évidemment bien plus vicieux et hypocrite de la part de la gauche, qui continue à jouer avec le feu du populisme et du racisme.
Faire le constat que la société française est divisée en classes, ce n’est pas exprimer un soutien à un système social de classes antagonistes.
Faire le constat que la société est divisée en communautés, ce n’est pas exprimer un soutien à un système communautariste entretenant les antagonismes communautaires.
Comprendre l’un comme l’autre raisonnement implique d’avoir été un tout petit peu au delà du cours préparatoire à l’école primaire : après les bisounours et la rhétorique de la cours de récré, il vous reste donc encore un petit effort à faire… Au prochain post, peut-être ?
Il est complètement faux de dire qu’une communauté a voté NFP et une autre Le Pen.
« Faire le constat que la société est divisée en communautés, ce n’est pas exprimer un soutien à un système communautariste entretenant les antagonismes communautaires » dis-tu.
Je dis seulement que sur ce sujet tu raisonnes en terme de communautés et que tu es incapable de faire autrement. Ce qui signifie tu as un raisonnement communautariste. Tu fais ça uniquement parce que tu ne veux pas que le raisonnement de do soit vrai. Mais il l’est pourtant. Tout autant que l’était son raisonnement quand il avait prévu contre tout le monde que le NFP sortirait en tête au nombre de députés au second tour des législatives.
Et oui, les gens qui ont voté Le Pen se sont trompés de vote par méconnaissance de ce parti. Et oui, si la gauche fait le boulot d’éducation nécessaire sur l’histoire de ce parti, il va s’effondrer. Mais on dirait que tu ne veux pas que ce soit le cas.
Malheureusement, question niveau on en revient toujours @« C’est toi qui y’est… ! »
Le constat évident est bien que le "raisonnement de do" est complètement faux, tout simplement parce que ce n’est pas un "raisonnement" mais une falsification grossière de la réalité des chiffres électoraux :
De même la division communautaire actuelle de la société française est une réalité aussi évidente que sa division en classes sociales.
Et une "analyse" qui refuse de voir le lien entre les deux problématiques est évidemment nulle dès le départ.
Dans un post de quelques lignes, il ne s’agit pas d’y faire rentrer une analyse sociologique complète, mais simplement de résumer les grandes tendances qui sont communes à toutes celles qui ont analysé la question depuis des années.
Donc NON, "Il N’est PAS complètement faux de dire qu’une communauté a voté NFP et une autre Le Pen". C’est ici un raccourci nécessaire et suffisant dans un post pour résumer la question sur ce point : celui de la division de l’électorat populaire.
Donc contrairement @« C’est toi qui y’est… ! », je reste capable de faire et une analyse de classe et une analyse sociologique du communautarisme.
A ces deux problématiques vient se superposer le jeu politique des trois blocs actuellement constitués et dont le bloc RN-Ciottiste est resté le plus fort en nombre de voix aux élections législatives, que ça nous plaise ou non.
Rassembler l’électorat populaire implique actuellement une "alliance" NFP-RN, dont aucun des deux ne veut… La quadrature du cercle vicieux…
Seul Dominique de Villepin propose un gouvernement d’union nationale qui n’excluerait personne. C’est la seule façon, dans un premier temps, de dépasser le clivage communautaire, et donc, même si ce n’est pas sa pensée, de retrouver, sur le terrain, le chemin de la lutte de classe.
Avec un raisonnement primaire type "C’est toi qui y’est !", c’est pas gagné !
Je suis d’accord avec ton analyse. Exemple : j’ai voté aux européennes Manon Aubry (LFI) et aux législatives Lisette Pollet (RN) dans ma circonscription. Pourquoi ? parce que je me suis engueulé avec un "camarade" qui vote NFP sur des questions sociétales. Lui soutient les minorités genre LGBT, migrants, etc. et met au sommet des priorités politiques la question du dérèglement climatique. La lutte des classes est le cadet de ses soucis (normal ! sa retraite avoisine les 4 000 euros net mensuel et il est propriétaire d’un pavillon). Moi, 1 200 euros et reste locataire, prolétaire malgré ma retraite. Ce sont deux votes populistes qui se sont opposés et affrontés et non ajoutés contre le gang néo-libéral au pouvoir au détriment des masses populaires, petite-bourgeoisie incluse. Jamais la formule soixantehuitarde "Elections piège à cons !" n’a été aussi vraie ! Nous avons été manipulés de tous les côtés par des escrocs. Un nouveau front populaire bidon, un front républicain bidon et une victoire électorale toute aussi bidon ! La preuve : c’est un parti minoritaire (LR) qui forme, aujourd’hui, le gouvernement sous la surveillance - de loin bienveillante - du rassemblement national. Le seul vainqueur politique, à mon humble avis, est le tycoon de la presse française, Vincent Bolloré qui a réalisé son projet : l’union des droites.
plus de la moitié de la population ne vote pas alrs se baser sur les résultats électoraux pr en déduire les opinions politiques de l’ensemble de la population du pays n’a guère de sens…
Législatives 2024 : le taux de participation au second tour s’élève à 66,7 % Les Français se sont davantage mobilisés qu’au premier tour. Il s’agit de la plus forte participation lors d’un second tour, depuis 1997, année d’élections législatives après une dissolution sous la présidence de Jacques Chirac.
Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme
réadaptés en pratique à l'évolution économique du XXIème siècle:
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
on ne croit pas du tout aux vertus de la Guillotine mais à celles
d'un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme
réadaptés en pratique à l'évolution économique du XXIème siècle:
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
Il y a un siècle le socialisme semblait être une voie raisonnablement accessible du progrès social humain et pouvoir mener, le progrès technique de l’industrie aidant, au communisme, vers un monde sans argent. Malheureusement c’était encore une approche idéaliste de la société humaine, qui ne tenait pas du tout compte de la réalité selon laquelle il y a un décalage énorme entre les progrès technologiques dont est capable l’espèce humaine et ses capacités d’évolution mentale et culturelle, infiniment plus lentes !
Avec déjà le premier quart de notre XXIème siècle on voit que ces capacités sont probablement encore plus faibles qu’à l’époque, malgré l’évolution ultra-rapide des technologies. Evidemment c’est une situation voulue, entretenue et même « développée » par les classes dominantes actuelles, mais c’est un fait.
Dans ce contexte, arriver à poser le contrôle démocratique du crédit comme une alternative permettant l’optimisation de l’utilisation des ressources en fonctions des objectifs sociaux déjà les plus urgents et les plus évidents, ce serait donc déjà une véritable révolution…
Déjà cela implique une mobilisation et une conscientisation populaire encore nettement au dessus de ce qui semble actuellement immédiatement possible, c'est-à-dire pas grand-chose, malheureusement…
L’idée du Conseil National du Crédit combine donc l’objectif de l’indépendance nationale avec celui de la justice sociale. De toute façon il n’y a pas de démocratie réelle possible sans indépendance nationale, et donc le principe est celui d’une synergie entre ces deux nécessités et les forces qui peuvent concourir à leur réalisation.
Le principe concret est celui d’un nouveau pouvoir constitutionnel démocratique. Les formes que cela peut prendre sont à déterminer en fonction du niveau de la mobilisation populaire, s’il en est… Le plus élevé impliquant naturellement les formes les plus démocratiques possibles.
La nécessité de reconquérir l’indépendance nationale implique donc une représentation nationale « centrale », mais si la mobilisation est d’un bon niveau le CNC devra logiquement avoir des « petits frères » au niveau régional, voire même, encore plus local, toujours en fonction de la mobilisation possible, et donc à terme la synchronisation du tout pourrait avantageusement remplacer le tristement fameux « millefeuille administratif » qui paralyse bureaucratiquement une bonne partie des capacités économiques de notre pays.
Un monde sans argent, c’est un rêve, une France redevenue indépendante et démocratique sous l’égide d’un nouveau CNC, c’est pour l’instant aussi un rêve, mais tout de même éventuellement accessible, par un sursaut de l’histoire, qui se produit parfois…
Celui de Mai 68 s’est trouvé sans but clairement défini et livré à diverses manipulations, ainsi que celui, plus modeste et plus récent, des Gilets Jaunes.
Avec l’impasse politique dans laquelle se trouve actuellement notre pays, il est peut-être temps d’avoir, pour une fois, un coup d’avance, s’il en est encore, sur les soubresauts inattendus de l’histoire !
A la « fête de l’Humanité », survivance édulcorée de ce que fut le PCF de la Résistance, De Villepin propose in fine un gouvernement d’Union Nationale de type gaulliste version originelle de 1944.
Par rapport à l’urgence de la situation c’est fondamentalement une très bonne idée, avec néanmoins cette réserve majeure qu’un tel gouvernement d’Union Nationale qui n’aurait pas une perspective de changement radical sur précisément les fondamentaux de la politique économique et monétaire en France serait malheureusement également voué à l’échec.
Mais poser le problème est un moyen utile d’ouvrir le débat et c’est bien en ce sens que l’initiative courageuse de Dominique De Villepin doit donc être soutenue : elle représente déjà une partie de la solution, même si une partie encore insuffisante !
le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 40 988 morts
Publié le : 09/09/2024 - 16:17
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas annonce ce lundi 9 septembre un nouveau bilan de 40.988 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël, le 7 octobre 2023. Au moins 16 personnes ont été tuées durant ces dernières 24 heures, indique le mouvement islamiste dans un communiqué, ajoutant que 94.825 personnes avaient été blessées dans l'enclave sur la même période.
ce que l’on sait de la frappe contre une école qui a fait 18 morts à Gaza
La Défense civile de Gaza a annoncé que 18 personnes, dont des collaborateurs de l’Organisation des Nations Unies (Onu), ont été tuées mercredi 11 septembre 2024 lors d’une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri pour déplacés à Gaza. Les forces de défense d’Israël ont affirmé avoir visé des « terroristes » du Hamas.
Ouest-FranceMarie PROVOT.Modifié le 12/09/2024 à 16h24Publié le 12/09/2024 à 16h2
Six humanitaires parmi les victimes
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a confirmé le décès de collaborateurs de l’Unrwa sur le site, évoquant le nombre de six morts, dans un tweet posté sur le réseau X.
« Ce qui se passe à Gaza est totalement inacceptable », a fustigé Antonio Guterres, déclarant que « ces violations dramatiques du droit humanitaire international doivent cesser immédiatement ».
L’école abritait 5 000 déplacés
Les services de presse du gouvernement du Hamas ont affirmé que l’école, qui est gérée par l’Unrwa, abritait environ 5 000 personnes déplacées au moment de la frappe.
Selon l’AFP, des blessés et personnes inconscientes ont été transportés depuis le site de la frappe à l’hôpital de Deir al-Balah. Au moins un enfant et des femmes comptaient parmi les blessés.
« Il n’y a aucun lieu sûr dans la bande de Gaza », a commenté Oum Ayman, une Palestinienne qui se trouvait alors sur le parvis de l’hôpital. « Les enfants, les personnes âgées, les femmes : qu’ont-ils fait de mal pour finir en morceaux ? ».
Ce que répond Israël
Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré de son côté que son aviation avait « mené une frappe de précision sur des terroristes qui opéraient à l’intérieur d’un centre de commandement du Hamas » dans l’école Al-Jouni.
Ces derniers mois, l’armée a frappé plusieurs écoles dans la bande de Gaza, les accusant d’abriter des centres de commandement du Hamas, ce que le mouvement islamiste palestinien nie. Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des établissements scolaires depuis que la guerre à Gaza a commencé, après l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
+ 1 étudiante américano-turque venue aider le peuple palestinien, abattue le 6 Septembre
La dépouille d'Aysenur Ezgi Eygi rapatriée en Turquie,
obsèques prévues samedi
Le cercueil d'Aysenur Ezgi Eygi lors de son arrivée sur le sol turc, photo transmise par l'Agence de presse turcque DHA (Demiroren News Agency) le 13 septembre 2024 à l'aéroport d'Istanbul, via AFP.
Image
Le père d'Aysenur Ezgi Eygi, Mehmet Suat Eygi (centre), entre l'oncle de la militante Yilmaz Eygi (gauche) et sa cousine Bahar Tikkim, le 12 septembre 2024 à Didim, en Turquie
AFP
Ozan KOSE
Le corps de la militante américano-turque Aysenur Ezgi Eygi, tuée lors d'une manifestation en Cisjordanie occupée, est arrivé vendredi matin en Turquie où des funérailles seront célébrées samedi, dans le berceau familial de Didim (sud-ouest).
La dépouille de la jeune femme a été accueillie sur l'aéroport d'Istanbul par le gouverneur d'Istanbul qui a présidé une brève cérémonie avec des représentants du parti islamo-conservateur au pouvoir AKP, selon le compte X du gouvernorat.
Elle devait être acheminée vers Izmir (ouest), la troisième ville du pays.
Le père de Mme Eygi, Mehmet Suat Eygi, 60 ans, venu des Etats-Unis où il réside, a confirmé jeudi soir qu'elle serait inhumée samedi dans la petite station balnéaire de Didim, sur la côte égéenne, à 160 km au sud d'Izmir.
"Aysenur était une personne très spéciale. Elle était sensible aux droits humains, à la nature, à tout", a-t-il souligné.
M. Eygi s'est félicité de la décision des autorités turques d'ouvrir une enquête sur "cet assassinat arbitraire" ainsi que l'a annoncé le ministre de la Justice, Yilmaz Tunç.
"J’ai appris que notre Etat poursuit cet assassinat arbitraire en ouvrant une enquête. Je m’en réjouis. J’attends la même chose du gouvernement américain, car Aysenur n’avait que 10 mois lorsqu'elle est arrivée aux Etats-Unis" a-t-il fait valoir.
Outre les parents de la jeune femme de 26 ans, son compagnon est également présent à Didim où résident toujours son grand-père et au moins un oncle.
La rue qui abrite la maison de la famille a été préventivement barrée jeudi par la police et une tente dressée pour recevoir les condoléances, a constaté l'AFP. Au cimetière, la tombe a déjà été creusée.
De nombreuses personnes sont attendues, selon l'oncle de la jeune femme, Ali Tikkim, dont des représentants religieux ainsi que de la grande ONG islamique turque IHH, qui appelle par ailleurs à un rassemblement vendredi dans le quartier conservateur de Fatih, à Istanbul, à l'issue de la grande prière.
"Prière funéraire"
Une association étudiante de la province d'Aydin, où est située Didim, appelle également à une "prière funéraire" samedi en début d'après-midi.
La Turquie a dénoncé avec force la mort d'Aysenur Ezgi Eygi, tuée le 6 septembre par des tirs israéliens lors d'une manifestation à Beita, près de Naplouse.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays fera tout "pour que la mort d'Aysenur Ezgi ne reste pas impunie".
Le parquet général d'Ankara a ouvert une enquête sur sa mort.
Un employé municipal accroche un drapeau turc près de la maison du grand-père d'Aysenur Ezgi Eygi, militante américano-turque tuée lors d'une manifestation en Cisjordanie occupée, photo prise le 12 septembre 2024 à Didim, en Turquie
AFP
Ozan KOSE
"Nous continuerons à défendre les droits d'Aysenur. Nous ne pouvions pas rester silencieux alors que notre concitoyenne a été illégalement martyrisée par des assaillants israéliens", a affirmé le ministre de la Justice.
La Turquie envisage d'émettre des mandats d'arrêts internationaux selon les résultats de l'enquête, a-t-il précisé.
Le ministre a également appelé le rapporteur spécial de l'ONu sur les exécutions extrajudiciaires et arbitraires à créer une commission d'enquête indépendante et à rédiger un rapport à ce sujet.
"Nous poursuivrons ensuite notre travail pour transmettre ce rapport (du procureur d'Ankara, ndlr) au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, afin de l'inclure dans la procédure pour génocide contre Israël en cours devant la Cour internationale de justice et dans l'enquête en cours devant la Cour pénale internationale", a-t-il ajouté.
L'armée israélienne a estimé mardi "très probable" que des tirs provenant de ses hommes aient tué "indirectement et involontairement" la jeune femme.
Le président américain Joe Biden qui avait évoqué la veille un "accident" s'est dit mercredi "indigné et profondément attristé" par cette mort et a appelé Israël à "en faire plus" pour qu'un tel drame ne se répète pas.
"Tir accidentel", selon Biden??? Même Wikipédia pointe l'intention du sniper israélien!!!
Aysenur Ezgi Eygi was born in Turkey on July 27, 1998[8] and raised in Seattle, Washington.[2]
She graduated from Seattle Central College in 2022 with an associate's degree in arts.[9] She graduated from the University of Washington in June 2024 with a degree in psychology and "a minor in Middle Eastern Languages and Cultures".[2] Eygi had previously been involved in protests against the Dakota Access Pipeline,[10] and was active in pro-Palestinian activism on the UW campus.[11][12] She was considering attending graduate school to study Near East archaeology.[12]
Eygi arrived in the Israeli-occupied West Bank on 3 September 2024 to engage in activism work with the International Solidarity Movement (ISM).[1] According to her family, she had been compelled to travel to the Israeli-occupied West Bank to stand with Palestinian civilians who have been enduring ongoing repression and violence.[13] Two other American citizens have been killed in the West Bank since the start of the Israel-Hamas war.[3]
The weekly protest held in Beita against settlement expansion has been held for years and often was the site of Israeli crackdown. Since March 2020, seventeen Palestinians have been killed by Israeli forces while attending the protest and in August 2024 an American protestor was shot in the leg by Israeli forces while fleeing live fire and tear gas.[1]
Shooting and death
On 6 September 2024, Eygi attended a protest in Beita, near the Israeli settlement of Evyatar. The protest, which is held weekly, calls for the end of Israeli settlement expansion in the West Bank.[1]
According to Haaretz journalist Jonathan Pollak,[14] who attended the event and is an activist with the Defend Palestine group,[15] Israeli soldiers surrounded the group prior to a communal prayer, which was held by Palestinian and non-Palestinian activists before the protest got underway.[14] Following the prayer, clashes broke out between the soldiers and the protesters. Witnesses reported that IDF forces employed both live fire and tear gas to drive the group back to their villages; in response, the protesters threw stones and subsequently retreated from the area.[1][2][14]
An Australian activist who talked with the Washington Post told that both she and Eygi had meant to avoid rougher protests and, according to Pollak, Eygi was indeed shot during the subsequent calm.[6] Some 20 to 30 minutes[2] after the clashes had ceased, soldiers scaled a house and positioned themselves on a rooftop some 200 yards away.[2] A protestor standing with Eygi stated, "We were standing, visible to the army, just standing around not doing anything. Nothing was happening."[16] One soldier took aim, fired and a shot ricocheted off a stone and struck a local 18-year-old Palestinian man in the thigh.[1][17] After a second shot was fired, Pollak reported being called over to help Eygi, whom he found lying under an olive tree with a bullet wound in the head.[1][2] He added that she lay in a direct line of sight from the position of the soldiers on the rooftop.[13][14] According to Pollak, the soldiers were under no threat.[18] In a later statement, ISM stated that none of its activists had thrown rocks at Israeli soldiers, that the demonstration was peaceful, and that no danger to the soldiers was conceivable as they were 200 metres away from the protestors.[3][19] Footage obtained by the Washington Post indicates that Eygi was shot more than 30 minutes after clashes had ended.[6]
Eygi was brought to Rafidia Hospital in Nablus, where she was confirmed dead.[1][20] The director of the hospital, Dr. Fouad Naffa, as well as another doctor who administered first aid, Ward Basalat, confirmed to the media that Eygi had been shot in the head.[1]
Responses
Eygi's family called for an independent investigation into her death.[21] In a statement released on social media her family claimed that Eygi was peacefully protesting when she was killed, and that her life was "taken needlessly, unlawfully and violently by the Israeli military".[13][3]
Hamas released a statement condemning the killing as "part of a pattern of violence against foreign supporters of the Palestinian cause, including the notable case of Rachel Corrie". The statement called on the international community to hold the Israeli government accountable.[22][23]
NDLR: Extrait de la notice Wikipédia, exceptionnellement correcte et bien documentée. Vaut d'être lue intégralement et éventuellement traduite:
A souligner que si sa famille et ses compatriotes pourront faire à Aysenur Ezgi Eygi des funérailles dignes, ce n'est donc évidemment pas le cas pour un grand nombre de victimes de ce conflit, dont on ne retrouve tout simplement pas les corps:
Vingt-deux « corps évaporés »
dans la frappe israélienne sur al-Mawassi,
selon le bureau de presse de Gaza
OLJ / le 10 septembre 2024 à 20h26
Des Palestiniens inspectant les dégâts causés par la frappe israélienne sur le camp de déplacés d'al-Mawassi, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 septembre 2024. Bashar Taleb/AFP
Le bureau de presse de la bande de Gaza a apporté de nouveaux éléments concernant le bilan humain de la frappe israélienne sur le camp de déplacés d’al-Mawassi, considéré comme une zone humanitaire, comme le rapporte Al Jazeera.
Selon des estimations publiées plus tôt dans la journée, au moins 40 personnes ont été tuées et 60 autres ont été blessées. Mais l’instance a revu ses chiffres à la hausse : « L'armée d'occupation israélienne a commis à l’aube un horrible massacre […] qui a fait 40 martyrs et plus de 60 dans l'après-midi », a déclaré le bureau de presse dans un communiqué.
Il précise que 19 corps ont été transportés à l'hôpital et ainsi pu être identifiés,
Comme cela a été confirmé par le ministère de la Santé de l’enclave. Or, le bureau de presse ajoute que les corps de 22 Palestiniens identifiés n'ont pas pu être retrouvés parce que les « bombes géantes » utilisées par Israël dans son attaque les ont « évaporés ».
« Ces corps ont fondu sous l'effet des bombardements et des trois explosions provoquées par ces bombes géantes, ce qui signifie que nous n'avons retrouvé aucun des corps de ceux qui se trouvaient dans l'œil de la bombe », indique le communiqué.
"Tir accidentel", selon Biden??? Mais ce sont les bombes "Made un USA" qui font la plupart des dégâts et des victimes en Palestine, Gaza et Cisjordanie!
US-Made bomb used in Israel’s
deadly Gaza school strike
June 7, 2024 at 12:52 pm
Palestinians inspect the damaged school following an Israeli airstrike on a school for displaced persons belonging to the United Nations Relief
and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (UNRWA) in Nuseirat refugee camp on June 06, 2024 in Gaza Strip, Gaza.
[Ashraf Amra – Anadolu Agency]
A Sky News investigation has uncovered evidence that an American-made bomb was used in yesterday’s Israeli strike on a school in Nuseirat refugee camp, a town in the central Gaza Strip. The attack, which occurred overnight, claimed the lives of 40 people, including 14 children. An additional 23 children were reported to have been wounded in the strike, taking the total dead and injured to nearly 200,000.
Experts consulted by Sky News identified a fragment visible in a verified video as part of an American-made GBU-39 Small Diameter Bomb (SDB). Rahul Udoshi, a weapons specialist at the defence intelligence company Janes, and Trevor Ball, a former US Army explosive ordnance disposal technician, both concluded that the fragment was from a GBU-39 bomb.
The GBU-39 is a guided glide bomb designed for precise, targeted attacks and is manufactured in the US. According to the Sipri Arms Transfers Database, 1,000 GBU-39 bombs were sent to Israel in late 2023, with the delivery expedited by Boeing following the 7 October attack.
The Sky News investigation also debunked false claims circulating on social media suggesting that a weapon from India was used in the strike. The object in question, clearly stamped with the word “INDIA,” was identified as a “Screw In Bell Box Hole Plug” and not a component of any military hardware.
US-manufactured munition was also employed in the lethal Israeli air strike on refugees sheltering in tents in Rafah, last week. Images of burned children and families emerging from bombed tents from the Israeli strike sparked shock and outrage. The air strike killed at least 45 people and injured nearly 250.
Sky’s investigation is the latest by a mainstream Western media outlet to expose horrific human rights abuse. In May, CNN uncovered details of gruesome details of abuse, torture, and mistreatment of Palestinians held at Israel’s Sde Teiman detention facility.
Yesterday the New York Times, revealed even more horrific images with reports of Palestinians in detention being subjected to rape. According to the Times, a female officer had ordered two soldiers to lift a Palestinian detainee and press his rectum against a metal stick that was fixed to the ground. The stick penetrated his rectum for roughly five seconds, causing it to bleed and leaving him with “unbearable pain.”
De Rachel Corrie à Aysenur Ezgi Eygi, une chaîne de Résistance et de Solidarité jusqu'au cœur de l'Occident: mais les sionistes éliminent les "étrangers" capables de témoigner de leurs crimes incessants!
Comme on peut le voir dans la vidéo à la suite de l'article de France 24, qui date juste de deux mois, le terrorisme colonialiste sioniste frappe en permanence les populations civiles réfugiées dans les écoles, et la misère de plus en plus extrême des populations ne semble pas avoir d'autres limites que la mort elle-même.
Comme on le voit également dans les différents documents joints, il est même difficile d'établir un bilan approximatif, et il semble de plus en plus évident que le bilan "officiel" du ministère de la "santé" en Palestine minimise le nombre des victimes en ne comptabilisant que les victimes directes et dont on a des traces, alors que précisément vu les conditions sanitaires entre autres, l'espérance de vie des palestiniens est évidemment en chute libre et de plus en plus incontrôlable.
"Plus de 186 000 morts" à Gaza : quelle fiabilité pour l'estimation publiée sur le site The Lancet ?
"Il n'est pas invraisemblable d'estimer que jusqu'à 186 000 morts, voire plus, pourraient être imputables au conflit actuel à Gaza". Selon une "lettre" publiée sur le site du Lancet, le bilan humain dans le territoire palestinien en guerre depuis 10 mois avec Israël, serait beaucoup plus élevé que les plus de 38 300 annoncés par le ministère de la Santé du Hamas. Comment ses auteurs sont-ils parvenus à cette estimation ? Leur chiffre est-il crédible ? Décryptage.
En se basant sur "une estimation de la population de la bande de Gaza en 2022, qui s’élevait à 2 375 259 habitants, cela représenterait 7 à 9 % de la population totale de la bande de Gaza", poursuivent les auteurs de "La lettre", publiée dans la rubrique "Correspondances" du site.
Des chiffres largement supérieurs au bilan communiqué, mercredi 10 juillet, par le ministère de la Santé de Gaza, faisant état de 38 300 morts dans le territoire palestinien depuis le début de l’offensive de l’État hébreu contre le Hamas, en réponse à l’attaque du 7 octobre perpétrée par le mouvement islamiste sur le sol israélien.
Morts directes et morts indirectes
Signée par Rasha Khatib, chercheuse au sein de l’Institut américain Advocate Aurora Health et de l’Institut de santé publique de l’Université de Beir Zeit, en Cisjordanie occupée, Martin McKee, professeur de santé publique européenne à la London School of Hygiene & Tropical Medicine et membre du Comité consultatif international de l'Institut national israélien de recherche sur les politiques de santé, et par Salim Yusuf, professeur distingué en médecine à l’Université McMaster et à l’Hamilton Health Sciences, au Canada, cette publication, qui comprend un bilan estimé de morts directes et indirectes du conflit, n’a pas manqué de faire couler beaucoup d’encre.
Et ce, alors même qu’il ne s’agit ni d’un rapport, ni d’une étude scientifique. Sur le site du Lancet, il est précisé que les correspondances ou "lettres" sont des "réflexions" de lecteurs portant "sur le contenu publié dans [ses] revues, ou sur d’autres sujets d’intérêt général" qui ne passent pas "habituellement" par le processus dit d’évaluation par les pairs (peer review, en anglais). Une étape largement admise comme la méthode de validation de référence, par des experts dans leur domaine, des résultats scientifiques des chercheurs.
Concrètement, pour parvenir à l'estimation de 186 000 morts, les auteurs sont partis du principe que "les conflits armés ont des répercussions indirectes sur la santé, au-delà des dommages directs causés par la violence". Ils ont donc appliqué une "estimation prudente" de quatre morts indirectes pour un décès direct, en basant leur calcul sur le nombre de 37 396 morts enregistré, le 19 juin, par le ministère de la Santé du Hamas – le mouvement palestinien est au pouvoir à Gaza depuis son coup de force en juin 2007. Un nombre qu’ils estiment "probablement sous-estimé" en raison des difficultés rencontrées sur le terrain pour effectuer des bilans quotidiens.
Pour arrêter leur estimation à "quatre morts indirectes pour un décès direct" les auteurs se sont appuyés sur un rapport publié en 2008 par le Secrétariat de la Déclaration de Genève sur les conflits armés. Le document évoque des "études montr[a]nt qu’il y a entre trois et quinze fois plus de personnes qui meurent indirectement pour chaque personne qui meurt de manière violente". Mais les signataires de la "lettre" n’ont pas précisé la raison pour laquelle ils ont retenu le chiffre quatre pour leur "estimation prudente". S’inscrivant en droite ligne des polémiques relatives aux bilans humains en provenance de Gaza, la publication n’a pas manqué de provoquer un flot de réactions en ligne.
D’un côté, elle est vertement critiquée par ceux qui voient une publication biaisée, une méthode de calcul contestable et des estimations hypothétiques. Pour le journal israélien The Jerusalem Post, The Lancet a accordé à cette publication une forme de "fiabilité" qui a poussé des internautes "anti-Israël" à "massivement propager la nouvelle calomnie sur les réseaux sociaux".
If one includes both direct & indirect deaths from Israel's assault, the death toll in Gaza goes up to 186,000 people, according to the medical journal @TheLancet. That's 1 in every 12 Gaza inhabitants killed in the last 9 months of genocide. https://t.co/pOvhnyKMPW
— Francesca Albanese, UN Special Rapporteur oPt (@FranceskAlbs) July 8, 2024
De l'autre, la correspondance, qui a été reprise par plusieurs médias internationaux, est saluée et relayée pour exprimer des messages de soutien à la population gazaouie et des appels à la fin des opérations militaires israéliennes à Gaza.
Ainsi, la rapporteure spéciale des Nations unies dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, l’a diffusée sur son compte X pour illustrer les conséquences de ce qu’elle désigne comme "9 mois de génocide" à Gaza.
Une estimation "cohérente", selon Médecins du monde
L'estimation avancée par cette "lettre" est-elle crédible ? Oui, selon certaines ONG actives dans le territoire palestinien.
"Ce bilan de 186 000 morts évoqué dans The Lancet est cohérent avec la situation sanitaire, militaire, géopolitique du fait du blocus maritime, aérien et terrestre infligé à la bande de Gaza, estime Jean-François Corty, médecin humanitaire et président de l’ONG Médecins du monde. Cette estimation témoigne vraiment du drame absolu vécu sur place par la population".
"Déjà depuis novembre / décembre, je dis que les chiffres qui sont mis en avant sont sous-calibrés par rapport à la réalité, dans un contexte où il y a beaucoup de propagande autour des bilans humains, comme dans beaucoup de conflits et pas exclusivement à Gaza. Depuis le début de la controverse sur les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, qui seraient probablement faux, je dis qu’ils sont probablement faux oui, mais parce qu'ils sont minorés".
Meurtres Détentions Disparitions Attaques contre les hôpitaux et centres médicaux
Alors que le système de #santé de #Gaza est à terre, les personnels soignant ne doivent jamais être pris pour cible.
Jean-François Corty affirme que les bilans du ministère de la Santé du Hamas prennent en considération les morts identifiés, "sans prendre en compte tous les morts restés sous les décombres des bombardements, ou les victimes indirectes décédées faute de soins ou d’accès aux soins, de prise en charge ou faute d’être transportées vers un centre de santé".
Le président de l’ONG, qui dispose d’une équipe composée d’une cinquantaine de personnes aujourd'hui à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, rappelle qu’il y avait 35 hôpitaux fonctionnels à Gaza avant le 7 octobre, "avec un bon niveau médical, des dizaines, voire centaines de centres de santé de proximité".
"Mais aujourd’hui, la plupart de ces hôpitaux ne sont plus fonctionnels, il n’en reste plus qu’entre 5 et 10, et ils sont saturés de malades, ajoute-t-il. Ils n'accueillent pas que des malades, ils abritent des familles de déplacés aussi, et ils sont en rupture de tout, de fioul pour leur groupe électrogène, de médicaments et de matériels médicaux et chirurgicaux".
"Si vous ajoutez ceux qui risquent de mourir de malnutrition ou des suites de leurs blessures infligées par les bombardements israéliens dans les semaines et les mois qui viennent, à cause des risques de surinfection et parce que leur pathologie va être prise en charge tardivement, alors oui, conclut-il, ce chiffre de 186 000 morts évoqué dans The Lancet est crédible".
À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas
Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.
Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.
Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.
Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.
Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.
Last month I got interviewed by police for 4 days after arriving in Paris. I was told I may be personally responsible for other people’s illegal use of Telegram, because the French authorities didn’t receive responses from Telegram.
This was surprising for several reasons:
_1_Telegram has an official representative in the EU that accepts and replies to EU requests. Its email address has been publicly available for anyone in the EU who googles “Telegram EU address for law enforcement”.
_2_The French authorities had numerous ways to reach me to request assistance. As a French citizen, I was a frequent guest at the French consulate in Dubai. A while ago, when asked, I personally helped them establish a hotline with Telegram to deal with the threat of terrorism in France.
_3_If a country is unhappy with an internet service, the established practice is to start a legal action against the service itself. Using laws from the pre-smartphone era to charge a CEO with crimes committed by third parties on the platform he manages is a simplistic approach. Building technology is hard enough as it is. No innovator will ever build new tools if they know they can be personally held responsible for potential abuse of those tools.
❤️ Merci à tous pour votre soutien et votre amour !
Le mois dernier, j'ai été interrogé par la police pendant quatre jours dès mon arrivée à Paris. On m'a dit que je pouvais être personnellement responsable de l'utilisation illégale de Telegram par d'autres personnes, parce que les autorités françaises n'avaient pas reçu de réponses de Telegram.
Cela était surprenant pour plusieurs raisons :
_1_Telegram a un représentant officiel dans l'UE qui accepte les demandes de l'UE et y répond. L'adresse électronique de ce représentant est publiquement accessible à toute personne de l'UE qui cherche sur Google « Telegram EU address for law enforcement » (adresse de Telegram dans l'UE pour les forces de l'ordre).
_2_Les autorités françaises avaient de nombreux moyens de me joindre pour demander assistance. En tant que citoyen français, j'étais fréquemment invité au consulat Français à Dubaï. Il y a quelque temps, lorsque cela m'a été demandé, je les ai personnellement aidés à mettre en place une ligne directe avec Telegram pour faire face à la menace terroriste en France.
_3_Si un pays n'est pas satisfait d'un service internet, la pratique établie consiste à entamer une action en justice contre le service lui-même. Utiliser des lois datant de l'ère pré-smartphone pour accuser un PDG de crimes commis par des tiers sur la plateforme qu'il gère est une approche simpliste. Développer de la technologie est déjà assez difficile comme ça. Aucun innovateur ne construira plus jamais de nouveaux outils s'il sait qu'il peut être tenu personnellement responsable des abus potentiels de ces outils.
Establishing the right balance between privacy and security is not easy. You have to reconcile privacy laws with law enforcement requirements, and local laws with EU laws. You have to take into account technological limitations. As a platform, you want your processes to be consistent globally, while also ensuring they are not abused in countries with weak rule of law. We’ve been committed to engaging with regulators to find the right balance. Yes, we stand by our principles: our experience is shaped by our mission to protect our users in authoritarian regimes. But we’ve always been open to dialogue.
Sometimes we can’t agree with a country’s regulator on the right balance between privacy and security. In those cases, we are ready to leave that country. We've done it many times. When Russia demanded we hand over “encryption keys” to enable surveillance, we refused — and Telegram got banned in Russia. When Iran demanded we block channels of peaceful protesters, we refused — and Telegram got banned in Iran. We are prepared to leave markets that aren’t compatible with our principles, because we are not doing this for money. We are driven by the intention to bring good and defend the basic rights of people, particularly in places where these rights are violated.
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Il n'est pas facile de trouver un juste équilibre entre vie privée et sécurité. Il vous faut concilier les lois sur la protection de la vie privée avec les exigences des forces de l'ordre, et les lois locales avec les lois de l'UE. Il vous faut également tenir compte des limites de la technologie. En tant que plateforme, vous voulez que vos processus soient globalement cohérents, tout en veillant à ce qu'ils ne soient pas utilisés de manière abusive dans les pays où l'État de droit est faible. Nous nous sommes engagés à coopérer avec les régulateurs pour trouver le bon équilibre. Oui, nous nous en tenons à nos principes : notre expérience est façonnée par notre mission de protection de nos utilisateurs dans les régimes autoritaires. Mais nous avons toujours été ouverts au dialogue.
Parfois, nous ne parvenons pas à nous mettre d'accord avec le régulateur d'un pays sur le juste équilibre entre vie privée et sécurité. Dans ces cas là, nous sommes prêts à quitter le pays. Nous l'avons fait de nombreuses fois. Quand la Russie a exigé que nous lui remettions des « clés de cryptage » pour permettre la surveillance, nous avons refusé - et Telegram a été interdit en Russie. Quand l'Iran a exigé que nous bloquions les canaux des manifestants pacifiques, nous avons refusé - et Telegram a été interdit en Iran. Nous sommes préparés à quitter les marchés qui ne sont pas compatibles avec nos principes, car nous ne faisons pas cela pour l'argent. Nous sommes animés par l'intention d'apporter le bien et de défendre les droits fondamentaux des personnes, en particulier dans les endroits où ces droits sont violés.
All of that does not mean Telegram is perfect. Even the fact that authorities could be confused by where to send requests is something that we should improve. But the claims in some media that Telegram is some sort of anarchic paradise are absolutely untrue. We take down millions of harmful posts and channels every day. We publish daily transparency reports. We have direct hotlines with NGOs to process urgent moderation requests faster.
However, we hear voices saying that it’s not enough. Telegram’s abrupt increase in user count to 950M caused growing pains that made it easier for criminals to abuse our platform. That’s why I made it my personal goal to ensure we significantly improve things in this regard. We’ve already started that process internally, and I will share more details on our progress with you very soon.
I hope that the events of August will result in making Telegram — and the social networking industry as a whole — safer and stronger. Thanks again for your love and memes.
Tout cela ne signifie pas que Telegram est parfait. Même le fait que les autorités puissent ne pas savoir où envoyer les requêtes est quelque chose que nous devrions améliorer. Mais les affirmations de certains médias selon lesquelles Telegram serait une sorte de paradis anarchique sont absolument fausses. Nous supprimons chaque jour des millions de messages et de canaux nuisibles. Nous publions des rapports de transparence quotidiens. Nous disposons de lignes directes avec les ONG pour traiter les demandes de modération urgentes plus rapidement.
Cependant, nous entendons des voix disant que ce n'est pas suffisant. L'augmentation soudaine du nombre d'utilisateurs de Telegram à 950 millions a provoqué des difficultés de croissance qui ont permis aux criminels d'abuser plus facilement de notre plateforme. C'est pourquoi je me suis fixé comme objectif personnel de m'assurer que nous améliorions considérablement les choses à cet égard. Nous avons déjà démarré ce processus en interne, et je partagerai plus de détails sur nos progrès avec vous très bientôt.
J'espère que les événements du mois d'août amèneront à rendre Telegram - et l'industrie des réseaux sociaux dans son ensemble - plus sûr et plus fort. Merci encore pour votre amour et vos mèmes.
Même si elle est le fruit des contradictions internes du système, la messagerie Telegram n’en est donc pas moins un des derniers, sinon le dernier, espace de liberté d’expression d’envergure internationale et accessible à tout un chacun.
Autrement dit, clairement une arme médiatique essentielle pour la survie de la démocratie dans le monde.
S’acharner à s’en prendre à la personne de Pavel Durov, comme le font nombre de médias, et étrangement, nombre de pseudos-"révolutionnaires" en France, cela relève donc d’une volonté d’achever le peu de liberté qui nous reste.
Une attitude logique et "compréhensible" pour la plupart des médias français aux ordres, ou pseudos-"critiques" mais en réalité depuis longtemps vendus au système, mais dans le cas des pseudos-"révolutionnaires" français, cela continue de révéler un mélange de bêtise crasse et de masochisme, et/ou de sadomasochisme, puisqu’il s’agit pour eux de se réjouir de voir s’éteindre ce qui pourrait bien être la dernière flammèche de notre liberté.
Cet avocat [Me Kaminski - NDLR] est possiblement mal choisi, mais c’est là faire un procès d’intention à Durov, sans autre pseudo-preuve que le pedigree douteux de cet avocat, parmi d’autres, et c’est donc un procédé délibérément vicié et intentionné dans le but d’affaiblir sa défense dans l’opinion publique française : autrement dit un procédé de gestapiste au service de la macronie et du système, et pour venir à son secours sur une affaire autrement compliquée pour lui, au regard de son importance mondiale.
C’est donc une attaque faite pour le service des mondialistes, sinon directement par les sionistes comme les accusations contre Kadhafi en 2011.
En réalité c’est plutôt ce tik-tokeur minable qui est un vendu bien connu à l’Oncle Sam :
Paul Du Rove est un homme riche qui a choisi son avocat pendant sa garde-à-vue de 96 heures. Ils auraient pu très bien faire appel à un avocat spécialisé dans la défense de la liberté d’expression sur les réseaux. Il y en a. il en a les moyens et dispose des protections consulaires des Emirats arabes unis et de la Russie qui ont proposé leurs services. Or les journaux nous apprennent que le seul coup de fil que Pavel ait donné a été pour Xavier Niels…
J’ai instinctivement défendu les droits fondamentaux du franco-russe-émirati, patron de Telegram, interpellé sur le tarmac du Bourget et dénoncé un guet-apens utilisant une fausse invitation du président pour le piéger ; mais je dois reconnaître à la lumière des informations qui tombent que nous ne sommes pas dans une affaire claire avec d’un côté le libertarien Pavel Durov, qui a fait de la liberté de communiquer son cheval de bataille et de l’autre les méchants, la CIA et la DGSE.
Je regarde les faits pas les articles de Hicham Hamza.
Pour l’heure, dans le prétoire s’affrontent un franco-russe-émirati, patron d’un réseau de télécommunication mondial, défendu par un avocat dont la plus grosse affaire a été la défense des escrocs franco-israéliens de la Taxe carbone et le ministère public représentant, je crois, la SGDSN. Cocasse comme situation !
Evidemment il s’agit d’une confrontation au sein de la classe dominante, entre deux de ses fractions, maisc’est aussi le cas de la lutte de la bourgeoisie nationale russe poutinienne, alliée "traditionnel", même si "tactique", du sionisme du fait des nombreuses connexions humaines et familiales entre la bourgeoisie traditionnelle russe et l’émigration russe en Israël.
Ce choix n’est donc effectivement peut-être pas la meilleure stratégie possible, mais nous n’avons tout aussi évidemment pas toutes les données pour en juger.
Quoi qu’il en soit, l’enjeu, ce n’est pas Pavel Durov, mais bien Telegram, qui est la messagerie de 900 000 000 d’utilisateurs dans le monde, et qui ont ainsi accès, même si du fait des contradictions internes de la bourgeoisie, à un tas d’infos essentielles et nécessaires aux combats des classes populaires dans le monde, et c’est ce qu’il faut donc logiquement considérer en tout premier lieu, de façon pragmatique, et non pas en idéaliste « puriste » d’une prétendue lutte de classe prolétarienne qui, dans les meilleurs des cas, en est essentiellement à un stade embryonnaire, et encore…
Pour l’instant, étant donné le statut absolument « central » de M. Durov dans le système Telegram, tout ce qui pourrait affaiblir sa défense est directement une atteinte à la survie de la messagerie, et c’est pourquoi, même si ce genre d’infos est toujours utile à savoir, elles ne doivent pas être utilisées contre lui, sauf si on a un penchant masochiste ou complice du système oppressif.
Le côté « exclusif » du rôle de Pavel Durov dans la gestion de Telegram a pu faire sa force, il fait maintenant sa faiblesse et nous devons en tenir compte dans notre stratégie de défense, sauf à vouloir achever le malade au lieu de le soigner.
L’info utile, c’est OK, le gauchisme à deux balles, c’est, dans ce cas, mais comme bien souvent, de la Kollaboration au premier degré, plus celui de la bêtise.
Paul Du Rove ne collabore pas seulement avec la DGSE à l’étranger et DGSI en France. Surtout depuis son inculpation mais avec les autres services secrets. Notamment le Mossad. Curieusement ni vous ni la presse russe ou française ne soulignent le nom de son avocat, David-Olivier Kaminski dont la plus grosse affaire a été la défense des escrocs franco-israéliens de "la taxe carbone" et la dernière la plainte déposée contre l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Je reconnais que je me suis trompé : le patron de Telegram comme du reste Zuckerberg, Musk, etc. n’est pas un défenseur des libertés individuelles mais un "obligé" de la Kommandantür mondial avec un pistolet sur la tempe.
Affaire Dourov. révélations du "Canard enchaîné" du mercredi 4 septembre 2024. Synthèse.
Peut-on être français et ne pas parler un traitre mot de la langue de Voltaire ? "Le Canard enchaîné" toutes plumes dehors répond oui !
Paul Du Rove s’adressait exclusivement en anglais lors de sa garde à vue. Même si ce dernier racontait aux enquêteurs qu’il travaillait main dans la main avec la DGSI sur des affaires de terrorisme. Jusqu’à prétendre que cette discrète collaboration aurait permis de déjouer plusieurs projets d’attentat avant le coup d’envoi des JO. Mais d’après "Le Canard" qui ont des contacts quasi quotidiens avec "La Piscine", si nos contre-espions ont bel et bien pris contact avec le boss de Telegram à Dubaï, ils n’ont jamais réussi à obtenir une quelconque coopération avec lui. Aussi étrange que cela puisse paraître - jusqu’à la guerre en Ukraine - c’est le FSB (service secret intérieur russe) qui refilait des tuyaux directement à la DGSI quant aux activités des djihadistes en Syrie.
Témoignage d’un espion français au "Canard" qui traitait le dossier :
"Vu que Telegram était alors le moyen de communication préféré des islamistes et que la messagerie nous avait envoyés balader, on avait demandé aux services russes de récupérer le contenu de certains échanges chiffrés. Mais ils nous avaient répondu qu’eux-mêmes n’y arrivaient pas car Dourov n’en faisait qu’à sa tête".
Paul Du Rove a une relation ambiguë avec la Russie de Poutine.
Alors qu’une partie des serveurs de Telegram sont restés "à l’amère patrie", ce qui permet au FSB d’avoir toujours un oeil sur la messagerie, Pavel a refusé tout net l’aide consulaire de Moscou.
Selon "Le Canard", c’est le fait que Telegram soit devenu la messagerie fétiche de la Macronie, en particulier de son Président, que le contre-espionnage et, aujourd’hui, la Justice s’intéressent grandement au réseau.
"A force de tirer la sonnette d’alarme, la DGSI a fini par obtenir que l’usage du réseau, comme celui de WhatsApp et de Signal, soit interdit aux membres du gouvernement et à la haute administration. Ce qui n’empêche pas Macron de continuer à blablater sur le canal russe.
Par amitié ?"
C’est la conclusion de l’article signé Christophe Labbé et Odile Benyahia-Kouider.
Critiques.
Si les relations entre la France, la Russie et Pavel Dourov sont assez bien traités, il reste dans l’ombre celles de Telegram avec Israël, les Etats-Unis et les Emirats arabes unis.
"Le Canard" sait et nomme son avocat David-Olivier Kaminski mais ne s’intéresse pas à son pedigree et leurs relations avec le Mossad. Idem pour les Etats-Unis d’Amérique où le FBI (selon les mots mêmes de Dourov) essayait de débaucher ses ingénieurs programmeurs.
Ne jamais oublier Telegram est né aux Etats-Unis et que Pavel Dourov avait proposé d’embaucher Edgar Snowden, réfugié en Russie !
Mon sentiment est que les frères Dourov sont dans les mains des services secrets les plus forts dans le domaine des technologies de communication : la CIA et les Israéliens.
Encore un mot sur le contentieux entre le gouvernement français et Pavel Dourov qui semble avoir été oublié.
Volontiers provocateur, Dourov avait jugé sur Facebook « le gouvernement français aussi responsable que l’EI » des attentats à Paris en 2015. « Le gouvernement français prend l’argent de ceux qui travaillent dur en France avec des impôts d’un niveau scandaleux et les dépense pour des guerres inutiles au Proche-Orient et pour créer un paradis social parasitaire pour les immigrants d’Afrique du Nord », avait-t-il écrit, s’en prenant à des « socialistes à courte vision »…
Paul Du Rove est un homme riche qui a choisi son avocat [branché Mossad, selon le posteur] pendant sa garde-à-vue de 96 heures. Ils auraient pu très bien faire appel à un avocat spécialisé dans la défense de la liberté d’expression sur les réseaux.
Pavel Durov est sans doute un homme riche, mais c’est surtout un homme qui en sait long, et probablement même, trop long, sur beaucoup de monde en France et ailleurs. Logiquement, il peut donc craindre un destin "accidentel" bien plus radical que la taule, même en France, vu certains "précédents"…
Le Mossad est évidemment puissant en France, et avoir négocié quelques "billes" de ce côté, c’est peut être, sinon même, probablement et tout simplement, une "garantie" de survie qu’un avocat "droit de l’hommiste", même talentueux, ne pourra jamais lui apporter.
C’est en ce sens qu’il faut probablement comprendre son "choix", en fonction de "contraintes" que nous ne pouvons au mieux que "deviner" ou subodorer, sans pouvoir en connaître les tenants et les aboutissants.
Plutôt que de camper sur une position « de principe », sa survie immédiate, comme la survie de son entreprise, impose certainement les choix pragmatiques les plus efficaces, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il aurait « vendu son âme » et son esprit d’indépendance.
Pour l’instant, il semble même avoir plutôt bien joué ce coup fatidique, pour lui comme pour Telegram, dont il ne faut pas oublier qu’il en détient le contrôle quasi complet à lui tout seul, en termes de responsabilité entrepreneuriale.
04/09/2024 - Dans l’après-midi, vers 17h, la pétition en faveur de Pavel Durov en était à :
6 727 881 SIGNATURES INDIVIDUELLES
La pétition française, au "pays des droits de l’homme", à 13 713 signatures…
Il ne s’agit toujours pas de prétendre que Durov est un "révolutionnaire" d’aucune sorte : on ne soulignera jamais assez que son cas relève des contradictions internes du système de domination de classe. Pour autant, l’acharnement de la France macronienne contre lui a bien un sens particulier que l’article récent de deux avocats publié sur Blast a le mérite de résumer avec esprit de synthèse et rigueur juridique.
Même si elle est le fruit des contradictions internes du système, la messagerie Telegram n’en est donc pas moins un des derniers, sinon le dernier, espace de liberté d’expression d’envergure internationale et accessible à tout un chacun.
Autrement dit, clairement une arme médiatique essentielle pour la survie de la démocratie dans le monde.
S’acharner à s’en prendre à la personne de Pavel Durov, comme le font nombre de médias, et étrangement, nombre de pseudos-"révolutionnaires" en France, cela relève donc d’une volonté d’achever le peu de liberté qui nous reste.
Une attitude logique et "compréhensible" pour la plupart des médias français aux ordres, ou pseudos-"critiques" mais en réalité depuis longtemps vendus au système, mais dans le cas des pseudos-"révolutionnaires" français, cela continue de révéler un mélange de bêtise crasse et de masochisme, et/ou de sadomasochisme, puisqu’il s’agit pour eux de se réjouir de voir s’éteindre ce qui pourrait bien être la dernière flammèche de notre liberté.
POUR INFO : dans la soirée la pétition en était à 3 888 196 SIGNATURES
Le communiqué Telegram « officiel » du 27/08/2024 :
« Déclaration de la communauté #FreeDurov 27 août 2024 par TON Society Déclaration de la communauté #FreeDurov
»L’arrestation du fondateur de Telegram, Pavel Durov, est une attaque directe contre un droit humain fondamental - la liberté d’expression de chacun. C’est pourquoi nous condamnons fermement l’arrestation de M. Pavel Durov par les autorités françaises qui est une attaque flagrante et inédite contre la liberté d’expression et le droit à la vie privée.
Nous demandons à la France de libérer immédiatement M. Durov et de respecter le droit de la plateforme de médias sociaux à protéger la liberté d’expression et le droit à la vie privée de ses utilisateurs. Nous appelons également les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l’Union européenne et les autres gouvernements concernés à contester les actions de la France et à défendre le droit fondamental à la liberté en ligne. Enfin, nous appelons toutes les plateformes technologiques et de médias sociaux à résister aux ordres extrajudiciaires et sans fondement qui violent les droits de leurs utilisateurs, qui doivent être défendus à tout prix.
M. Durov est aujourd’hui détenu.
Il a été arrêté pour la première fois par la police française à l’aéroport du Bourget, au nord de Paris, dans la nuit du 25 août 2024, heure locale. Depuis son arrestation, peu d’informations ont été communiquées par les autorités françaises, et ce n’est que près de 48 heures plus tard qu’un communiqué de presse a été publié par le Procureur de la République, contenant une longue liste d’accusations infondées. L’arrestation de M. Durov a été prolongée et peut durer jusqu’à 96 heures.
A l’opposé de toutes ces allégations, M. Durov a consacré sa vie à garantir la liberté d’expression de plus de 950 millions d’utilisateurs aujourd’hui, souvent situés dans des juridictions où ce droit est limité. Il n’est pas possible de sécuriser les communications pour tout le monde, sauf pour quelques uns. Elle est soit sécurisée, soit non sécurisée.
Telegram respecte la législation européenne
Contrairement aux accusations, la politique de modération de Telegram est conforme aux lois de l’UE, y compris le règlement européen sur les services numériques. Sa politique de modération répond aux normes de l’industrie et évolue constamment pour devenir plus sophistiquée. Tous les grands réseaux sociaux sont confrontés à des problèmes de modération. Pourtant, M. Durov est le seul à avoir été arrêté.
Libérez M. Durov
L’arrestation de M. Durov est préjudiciable, compte tenu de son dévouement et de son engagement à protéger la liberté d’expression des utilisateurs de Telegram et leurs droits à la vie privée. Ces deux droits sont garantis et protégés par la Convention européenne des droits de l’homme, dont la France est signataire. Avec cette arrestation, il est préoccupant d’observer jusqu’où les autorités françaises ont été prêtes à aller pour divulguer les conversations des utilisateurs, violant ainsi leurs droits à la liberté d’expression et à la vie privée. Il convient de noter que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a confirmé à l’unanimité la décision rendue dans l’affaire PODCHASOV c. RUSSIE, selon laquelle « les mesures de cryptage contribuent à garantir la jouissance d’autres droits fondamentaux, tels que la liberté d’expression ».
Nous demandons à la France d’être à la hauteur de son histoire de la patrie des droits de l’Homme et donc de revoir sa législation afin de s’assurer de leur pleine conformité avec la CEDH. C’est pourquoi Pavel Durov doit être libéré immédiatement."
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Pour l’instant Durov, qui a du verser 5 millions d’euros de caution, est donc astreint à rester en France, en pointant deux fois par semaine au commissariat.
C’est déjà le début d’une reconnaissance qu’il ne peut donc pas être réellement traité comme un dangereux criminel responsable des maux dont on le charge dans notre pays. C’est quasiment l’aveu de la France qu’il s’agit bien d’une affaire politique de rapports de forces internationaux, dans le cadre du conflit actuel en Europe.
Les avocats Gabriel Vejnar et Romain Ruiz, dans cette tribune pour Blast, expriment leurs inquiétudes face à l'arrestation de Pavel Durov, le fondateur franco-russe de la messagerie sécurisée Telegram.
Encrochat, SkyECC et maintenant, Telegram.
Aux yeux du monde, la justice et les équipes d’enquête françaises se sont distinguées ces dernières années par d’intenses coups de butoir contre les services de messageries sécurisées et leurs créateurs.
Dans le dernier état, c’est donc l’arrestation et la mise en examen de Pavel Durov, créateur et dirigeant de la célèbre messagerie Telegram, qui a défrayé la chronique judiciaire.
Alors que ces messageries existent dans la plupart des pays du monde, le fait que la France soit à chaque fois l’origine des poursuites ne doit rien au hasard mais procède, selon nous, d’une conception profondément liberticide de la notion de complicité.
À l’heure où notre pays présente, dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, le visage de l’ouverture, des Lumières, de la Révolution et des droits de l’Homme, il nous revient à nous, avocats, de dénoncer ses errements.
En effet, dès la première enquête, les autorités judiciaires françaises ont autorisé des mesures d’investigations particulièrement intrusives (perquisitions, captation des données sur un serveur) en considérant que l’on pouvait désigner comme complice de tous les actes facilités par l’utilisation d’une messagerie sécurisée toute personne qui met à disposition le service de messagerie en question.
C’est ce raisonnement, qui rattache peu ou prou les responsables de la messagerie à la criminalité organisée, qui avait déjà permis à la Justice d’autoriser la pénétration d’un data center et l’installation d’un dispositif de captation des données échangées par l’ensemble des utilisateurs d’Encrochat, sans pour autant que des délits en cours de commission n’aient été précisément identifiés.
Les magistrats français pointaient alors que « le système Encrochat était utilisé exclusivement à des fins criminelles » et que « les revendeurs avaient connaissance de l’utilisation criminelle qui était faite de ces téléphones ».
On peut cependant affirmer que tel n’est pas le cas de Telegram qui permet à travers le monde, notamment à des journalistes et à des opposants politiques dans des régimes autoritaires, d’échanger en toute sécurité.
Plus dérangeant encore, plusieurs années plus tard, la procédure dirigée contre Encrochat n’a, à notre connaissance, donné lieu à aucune poursuite contre ses responsables.
Le mal est cependant fait, la mise au clair des données récupérées grâce à cette procédure ayant d’ores et déjà permis une multitude de poursuites incidentes en France et à l’étranger. Europol a d’ailleurs communiqué des chiffres impressionnants d’arrestations (plus de 6500) et de saisies liées à l’exploitation des communications obtenues, nous l’affirmons, par un détournement de procédure.
La liste des infractions pour lesquelles Pavel Durov est mis en examen, rendue publique par communiqué du Procureur de la République de Paris, fait toutefois de nouveau apparaître la complicité de plusieurs délits allant du trafic de stupéfiants à la diffusion d’images pédopornographiques.
Le tableau suivant (dans lequel figure en gras les faits commis à titre principal par des utilisateurs de Telegram) permet de constater qu’il s’agit sans surprise des faits qui font encourir à son président les plus lourdes peines, et de très loin.
Si cette conception de la complicité extensive peut s’entendre dans le sens commun (nous lisons d’ailleurs peu de médias s’en étonner), il est important de constater qu’elle ne correspond pas du tout à la complicité telle qu’elle est précisément définie par notre Droit.
L’article 121-7 du Code pénal définit en effet la complicité comme un acte volontaire, « sciemment » destiné à favoriser la réalisation d’un crime ou d’un délit identifié.
C’est d’ailleurs cette double condition, de connaissance de la réalisation à venir d’un délit et d’aide apportée malgré cela, qui fait que la complicité fait encourir à son auteur la même peine que celle prévue pour l’auteur principal.
On peut cependant tenir pour acquis que, si de nombreuses infractions sont commises par des utilisateurs de Telegram, l’administrateur du service ne peut matériellement pas avoir conscience de chacune d’entre elles et ne peut dès lors pas avoir la volonté d’aider ou de faciliter leur commission.
Au cas présent, il semblerait même que l’enquête ait été dirigée par les responsables de la messagerie elle-même après avoir refusé d’aider les autorités françaises à identifier un suspect de faits pédocriminels.
Déduire la complicité de Telegram à partir de ce seul comportement est donc juridiquement grossier ; s’agissant des autres faits figurant dans la liste, les autorités judiciaires françaises ne disent d’ailleurs rien de la façon dont elles les ont caractérisés.
Sous réserve d’éléments dont nous ne disposons pas et à moins d’une lecture révolutionnaire de la notion de complicité par la juridiction qui jugera cette affaire, il y a donc fort à parier que Pavel Durov ne sera jamais effectivement reconnu complice des crimes et délits commis par les utilisateurs de Telegram.
En définitive, cet affichage n’aura servi qu’à justifier juridiquement - et de manière totalement artificielle - le recours par les services d’enquête à des moyens d’investigations et de contrainte dérogatoires du droit commun.
Soit un nouveau détournement de procédure destiné à la collecte pure et simple de renseignements au prix, manifestement acceptable, d’une instrumentalisation du pouvoir judiciaire.
Les poursuites dont fait l’objet le co-créateur de Telegram soulèvent enfin la question de la légalité d’un service de messagerie sécurisée qui échapperait à toute possibilité de contrôle et d’intrusion de la part des polices ou de la justice française.
En effet, si la loi de 2004 a posé le principe de la liberté de l’utilisation de moyens de cryptologie, l’architecture du réseau Telegram n’est peut-être tout simplement pas compatible avec toutes les réserves prévues par le texte. Le chiffrement de bout en bout des messages échangés ne permet en effet pas, par principe, au fournisseur de ce service de coopérer avec les autorités qui solliciteraient de pouvoir surveiller les échanges, puisqu’il ne détient tout simplement pas la clé de déchiffrement des données stockées sur ses serveurs.
En tant que juristes, nous ne pouvons donc que redouter un dévoiement de la notion de complicité pour les besoins de ces différentes enquêtes, dévoiement que se sont refusés à accepter les états étrangers, pourtant moins enclin que la France à se revendiquer tous azimuts de la déclaration universelle des droits de l’homme, et qui sont au moins aussi volontaires et efficaces que les nôtres.
La disproportion des mesures mises en œuvre à l’encontre de Pavel Durov, tout comme la torsion autoritaire de nos principes juridiques fondamentaux nous semble donc appeler à un constat effrayant : celui de la volonté des autorités françaises de contrôler, par la force, toute messagerie sécurisée capable d’échapper à son contrôle.
En cela, le « pays des droits de l’homme » n’est manifestement plus celui de la liberté de communiquer.
Des messageries sécurisées et qui refusent de se livrer à une collecte de données telles que Telegram œuvrent toutefois à la protection du secret des correspondances, au droit au respect de la vie privée et à la liberté de la presse, soit autant de principes constitutionnellement garantis à tous les citoyens.
Mais après tout, la Constitution ces temps-ci …
Gabriel Vejnar, Avocat à la Cour
Romain Ruiz, Avocat à la Cour, Ancien Secrétaire de la Conférence
La France et tout l’occident se trouvent dans une situation totalement inédite où le problème n’est pas rendu public pour ne pas paniquer les populations. La solution est évidente mais ses conséquences sont tellement dérangeantes qu’il s’est créé un consensus morbide entre le peuple et ses dirigeants pour ne voir ni le problème ni la solution. Toutes les peurs sont activées pour vérifier que les peuples accepteront par avance les efforts qui leur seront demandés lorsque les décideurs y verront plus clair. Comme si cela pouvait arriver avec ceux-là même qui ont participé à la création du problème !
Le problème n’est évidemment pas sanitaire et pas plus climatique que terroriste. La Russie, la Chine, l’Iran ou l’Islam ne sont là que pour porter le chapeau de la responsabilité de ce qui va nous arriver alors qu’eux semblent raisonner encore à peu près sainement en se regroupant dans les BRICS et en attirant tous les états qui constatent tous les jours la décrépitude de l’occident.
Mais quel est donc le problème ?
Il y a plusieurs façons de l’aborder. Toutes les entrées, internationale nationale et individuelle, se justifient les unes les autres en baignant toutes dans une incohérence générale et malheureusement assumée.
L’entrée internationale est caricaturée par le Forum économique mondial de Davos, par l’Open society de George Soros, par l’Office mondial de santé (OMS) et par des personnalités isolées comme Jacques Attali ou Alain Minc en France. Ils se voient tous très bien dirigeant un mondialisme ayant tué les différentes civilisations pour en construire une seule qui atteindrait le ciel c’est-à-dire la perfection. C’est le retour insensé du mythe de la tour de Babel. George Chisholm, psychiatre canadien et premier directeur général de l’OMS de 1948 à 1953, l’a écrit :
« Pour parvenir à un gouvernement mondial, il est nécessaire d’éloigner de l’esprit des hommes leur individualisme, leur loyauté envers les traditions familiales, leur patriotisme national et leurs dogmes religieux. »
Les ennemis sont ciblés et ces cibles sont continuellement attaquées depuis la fin de la guerre. Chisholm indique même en 1955, après avoir passé pour 20 ans le flambeau de l’OMS au successeur qu’il avait formé à son image, qu’il faut encourager le métissage pour créer une race unique dans un monde unique sous un gouvernement unique. Le Forum économique mondial détaille ce monde unique par la voix de Klaus Schwab « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux » ou celle de Yuval Harari qui y explique que la connaissance du corps humain multiplié par la puissance de calcul, multiplié par le stockage des données permet le piratage des humains et la création d’une « classe inutile » qui va vivre beaucoup plus mal d’être inutilisable que d’être exploitée. George Soros qui a créé sa fortune le « mercredi noir » (16 septembre 1992) par sa spéculation réussie contre la livre sterling et la banque d’Angleterre, finance l’action par toutes les ONG. Elles communiquent toutes en paroles sur la défense de « l’état de droit », la lutte contre la corruption et la protection de la démocratie mais leur réalité quotidienne va en sens rigoureusement inverse car l’avis des peuples ne semblent pas les intéresser.
L’entrée nationale se fait par l’abandon progressif de la réflexion et de l’action au profit de la communication qui submerge tout pour la première fois dans l’histoire de l’humanité qui avait toujours jusqu’alors privilégié l’action dépendante de la réflexion qui la précédait. La publicité, le smartphone, internet, les médias, les chanteurs, les comédiens, tout ce qui n’est que communication tient le haut du pavé. Ils communiquent en chœur l’amour, la paix et la liberté en générant unanimement leur inverse par absence de réflexion et d’action. Les sportifs, s’ils attirent le regard du peuple, sont adulés pour que le peuple regarde en même temps la publicité qui le formate. Les Politiques, choisis pour agir et n’ayant en réalité aucune vision d’ensemble, se réfugient dans la communication de façon de plus en plus caricaturale. Leur action se limite à la justification d’interdictions et d’obligations sous formes de normes, de lois, d’ordonnances, d’arrêtés, de règlements qui doivent faire rentrer le peuple dans leur idéologie et qui freinent tout par la montée spectaculaire du coût de la vie que leur exigence génère.
L’entrée individuelle est la croyance populaire dans le progrès et dans la croissance qui expliquent tout et font croire à la pérennité du système. Le peuple n’est pas gêné de vivre en ville sans rien produire tout en consommant de plus en plus. Il en est tellement peu gêné qu’il part en week-end et en vacances, qu’il prend ses RTT et ses ponts ou même ses viaducs puisque la richesse se fabrique toute seule et qu’elle est même chiffrée par le PIB, c’est dire combien c’est une réalité indiscutable ! Cette croyance que la vie n’exige pas de donner pour recevoir, ouvre la voie aux fantasmes les plus fous qui détruisent par vagues notre civilisation, en y attirant en plus l’humanité entière.
Le lien entre ces trois entrées, celui qui autorise leurs trois incohérences et qui les rend crédibles internationalement, nationalement et individuellement, c’est l’incohérence de l’argent qui coule à flots pour faire croire au moins momentanément à la cohérence de l’ensemble. Et ça marche ! Les ONG ne font leur travail de sape et de sauvetage du personnel politiques recalé aux élections que parce qu’elles sont financées. Les politiques ne détruisent la nation que parce qu’ils croient sincèrement que le reste de l’humanité nous apportera ce que nous ne savons plus faire et que notre richesse nationale sans cesse croissante nous permettra de tout payer. Nous avons inventé, grâce à l’abondance de la monnaie, le nirvana sur terre. Nos élites se font payer grassement à faire croire à sa cohérence. Le peuple lui, se divise entre les paysans, ouvriers, artisans et commerçants qui continuent à produire et distribuer en étant méprisés et mal payés, ce qui les rend de plus en plus rares, et les consommateurs stériles de plus en plus nombreux, convaincus de la réalité de la croissance tout en ayant leur psy et leurs antidépresseurs qui créent d’après eux de la richesse puisqu’on les achète. Il faut en effet ne pas oublier que l’INSEE a enfin reconnu depuis janvier 2021 dans sa deuxième façon de calculer le PIB qu’il n’est que la somme de toutes nos dépenses et que la valeur ajoutée des entreprises n’existe que par la dépense de leurs clients. Que les politiques aient conçu les critères de Maastricht (limites des déficit et des empunts) en pourcentages de la dépense de l’année, montre le niveau d’incompétence de ces braves gens. Quand on fait croire à un peuple qu’il suffit de dépenser pour se constater plus riche, il y a forcément des petits malins qui vont créer de l’argent pour que ça semble marcher. Les banques occupent ce créneau.
Le problème crucial auquel nous sommes confrontés et la base de tous les autres, est donc simplement toute la fausse monnaie qui laisse croire que tout est possible aux apprentis idéologues de tous bords. L’aveuglement général répète que la monnaie n’est pas une énergie et qu’elle n’est qu’un facilitateur d’échanges. L’argent peut pourtant tout réaliser mais nous n’avons pas conscience que sa force ne venait jusqu’à présent que de l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour l’obtenir. Aujourd’hui sa force vient de l’énergie humaine qu’il faudra dépenser demain pour une contrepartie déjà consommée, une forme de nouvel esclavage. C’est comme si nous nous croyions capables de faire fonctionner des machines avec une électricité qui n’arriverait que le lendemain. Nous baignons dans cette incohérence qui ne nous dérange même plus. Le 13 septembre 2023 le FMI écrivait « La dette totale représentait 238 % du produit intérieur brut mondial l’année dernière, soit 9 points de pourcentage de plus qu’en 2019. En dollars américains, la dette s’élevait à 235 000 milliards de dollars, soit 200 milliards de dollars de plus qu’en 2021 ». La dette représente 238% des dépenses de l’année !!!
Quelle est la solution ? Elle est dans le bon sens. La solution commence par décider un retour à la cohérence d’un monde ou tout n’est qu’échange et en aucun cas création, domaine réservé des dieux. Une production n’est richesse que si elle est échangeable avec une autre richesse déjà reconnue, ce qui n’est plus le cas de l’argent depuis qu’il est déconnecté de toute richesse réelle. Les banques continuent bien à mettre à leur actif les garanties des monnaies qu’elles créent à leur passif, mais ces garanties sont de moins en moins des richesses constatées comme l’étaient l’or ou le dépôt de clients, mais des richesses futures espérées sous forme de créances.
Le pire est les cryptomonnaies, système de Ponzi qui n’est garanti que par la ruine de leurs derniers possesseurs qui auront fait la fortune de leurs prédécesseurs. On appelait cela une escroquerie dans le monde d’avant, le système en a fait notre quotidien sans que nous semblions en être dérangés.
Nous devons prendre conscience que la monnaie n’est qu’un prélèvement fait par le pouvoir sur les richesses individuelles populaires. C’est un impôt qui est par définition limité. Seule la diminution progressive de la quantité de monnaie nous permettra de revenir au réel et d’être contraints de nous affronter à nous-mêmes et de faire les choix difficiles rendus obligatoires par la diminution de la monnaie en circulation. Dire ex abrupto ce à quoi il faudra renoncer serait d’une prétention incroyable mais il est certain que les professions qui ne vivent que de la communication devront en rabattre et que l’argent limité nous forcera à discuter enfin de ce que nous serons obligés de ne plus payer, ce qui bouleversera des tas de choses. Faire ces choix est le rôle des Politiques, mais ceux en place en ont-ils le niveau ? Et nos contemporains sont-ils prêts à affronter la dureté de la réalité ou préfèrent-ils continuer à rêver, à dire en tous domaines qu’il ne leur manque que les moyens, au risque non assumé de préparer un avenir sinistre à leurs enfants quand ils en ont ?
L'idée que l’argent représente l’énergie humaine du travail est évidemment intéressante mais pas originale, vu que c’est fondamentalement celle de l’économie classique et notamment, celle de Marx.
Plus radicale dans le genre, et encore plus rigoureuse, quant au fond, est celle, plus récente, qui résume l’ensemble de l’économie à un phénomène énergétique.
Plus rigoureuse, car l’Univers, au départ, n’est qu’énergie, et la matière elle-même simplement une forme de l’énergie.
Toute transformation de la matière étant essentiellement une transformation « énergétique » et obéissant aux lois fondamentales de la thermodynamique, et d’abord aux deux premières :
_La conservation de l’énergie >>> exit l’idée de « consommation de l’énergie », qui n’est qu’une transformation.
_L’entropie, qui ne peut qu’augmenter >>> toute transformation (dont la pseudo-« consommation ») est une augmentation de l’entropie >>> il n’y a donc pas « d’énergie renouvelable », pas plus que de « recyclage » de quoi que ce soit qui n’augmente pas l’entropie globale du « système »-univers dans lequel nous vivons.
La seule « loi » universelle commune à tous les phénomènes est donc celle de la dissipation de l’énergie universelle, dissipation dite « entropie ».
Tous les phénomènes de l’Univers n’accumulent de l’énergie que pour mieux la dissiper, chacun à leur façon, et tout à fait complètement, in fine : mort des étoiles, des êtres humains, des plantes, etc… Naissance, développement et mort des phénomènes comme contributions particulières à l’entropie de l’Univers.
Idem pour les civilisations humaines et leurs systèmes économiques, dont aujourd’hui, leurs entreprises.
Le « darwinisme » c’est la capacité des différentes structures à accumuler et à dissiper de l’énergie. Les plus grosses comme les plus petites. Dans la société humaine actuelle les monopoles ont « tendance » à écraser/« absorber » les plus petites structures. Dans la vraie jungle les lions et les fourmis cohabitent avec plus ou moins d’harmonie. Globalement la jungle « optimise » sa dissipation d’énergie en fonction des ressources disponibles.
En un sens, l’industrie « humaine » fait la même chose, paradoxalement, en se passant de plus en plus de l’énergie du travail humain, remplacé par les robots.
L’argent ne représente donc plus essentiellement l’énergie humaine, mais l’ensemble de l’énergie dissipée par l’industrie, tant sous forme de matière « transformée » que d’énergie « consommée »/dissipée.
Tant que la « civilisation humaine industrielle » est en cours, il n’y a donc pas de « retour en arrière » possible de ce processus « entropique » par nature, et donc « naturel », dans ce sens.
C’est pourquoi « optimiser » l’entropie de la société humaine en fonction de ses ressources ne consiste pas à supprimer le crédit (création monétaire), mais à le contrôler, en fonction des objectifs définis.
Aujourd’hui égoïstement, par les parasites du système devenu mondialiste banco-centraliste, demain peut-être collectivement, par un sursaut inespéré de la conscience sociale et si possible, démocratiquement, mais là, on aborde carrément le domaine de l’utopie…
@Luniterre ’’La seule « loi » universelle commune à tous les phénomènes est donc celle de la dissipation de l’énergie universelle, dissipation dite « entropie ».’’ — > La photosynthèse, pour ne citer que l’exemple le plus universel, est-ce que c’est de l’entropie ? Vous pensez quoi de la néguentropie ?
La néguentropie est le moment « constructif » de l’entropie, y compris pour les plantes (photosynthèse), comme pour tous les êtres vivants, et les autres phénomènes évolutifs en général, résumés in :
Tous les phénomènes de l’Univers n’accumulent de l’énergie que pour mieux la dissiper, chacun à leur façon, et tout à fait complètement, in fine : mort des étoiles, des êtres humains, des plantes, etc… Naissance, développement et mort des phénomènes comme contributions particulières à l’entropie de l’Univers.
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
+ Article classé au top des lectures sur Agoravox à 23:11, ce 29/08/2024!
+ à la suite, Post MAJ pétition à 23:11, le 29/08/2024
+Nouvelle MAJ à la suite, au 01/09/2024:
Elément complémentaire au débat sur Agoravox
Le pouvoir macronien, en mettant une partie essentielle du système judiciaire français à sa botte pour tenter de criminaliser l'affaire de l'arrestation de Pavel Durov, tout en osant prétendre qu'il n'y a rien de politique là dedans, ni même, de contraire aux principes des droits de l'homme dont la France veut en toute occasion se faire la championne, ment effrontément aux Français et tente de manipuler l'opinion publique pour arriver à ses fins, qui sont de rendre selon son habitude son service de larbin à l'impérialisme US-Otanien et au banco-centralisme mondialiste en crise.
Comme nous l'explique Me Bianchi, avocat international, dans l'excellente interview qu'en fait Idriss Aberkane, https://youtu.be/p-BbIWuW7-E , (Sans titre (Il n'y a plus de mots)), une responsabilité personnelle dans les dérives marginales effectivement possibles dans ce type d'entreprise ne peut être engagée que s'il y a délibérément et précisément une intention personnelle d'en tirer profit.
En l'occurence, celle de Pavel Durov ne l'est pas plus que celle la direction des usines Citroën, par exemple, qui n'a jamais été incriminée pour les hold-ups du Gang des Tractions Avant, ni les fabricants de farces et attrapes pour ceux du Gang des Postiches!
Par contre il est évident que la liberté d'info, notamment militaire, sur Telegram, est un obstacle majeur à l'intox occidentale sur le conflit en Ukraine.
Le paradoxe étant même que née dans l'opposition à Poutine, la messagerie a néanmoins permis la formation et le développement de réseaux d'information patriotique indépendants du pouvoir et capable de cerner les erreurs tactiques et stratégiques, les défaillances concrètes de certains responsables militaires, jusqu'au plus haut niveau, et permis ainsi de redresser une grande partie des faiblesses initiales de l'armée russe, révélées par cette Opération Militaire Spéciale.
Et surtout permis, par la pression de la base combattante et patriotique, d'y remédier en grande partie, même si pas encore tout à fait! C'est ce potentiel de développement de la Résistance populaire russe, incarnée notamment par l'épopée "wagnérienne", dont le souvenir ne cesse de se manifester, tant en Russie qu'en Afrique et au Bélarus, que l'"Occident collectif", dont Macron veut se faire aujourd'hui le "fer de lance" pseudo-"juridique", veut tenter d'anéantir à travers la personne de Pavel Durov, dont il espère manifestement faire un "otage", à la manière pratiquée avec Julian Assange, ou celle, également ratée, avec Edward Snowden, qui n'a pas manqué, du reste, à son devoir de solidarité avec Pavel Durov!
Luniterre
Телеграмм для России больше чем просто социальная сеть - это самый мощный российский ThinkTanks.
Telegram pour la Russie est plus qu'un simple réseau social - ce sont les ThinkTanks les plus puissants de Russie.
Посмотрите, как циркулирует и трансформируется информация в Телеграмм - это же классические мозговые штурмы (как в ThinkTanks противника, наподобие корпорации "RAND"), только проводимые не очно, а дистанционно, что позволяет вовлечь максимально широкий круг экспертов.
Regardez comment les informations circulent et se transforment sur Telegram - il s'agit d'une séance de brainstorming classique (comme dans les ThinkTanks de l'adversaire, tels que la RAND Corporation), mais qui se déroule non pas en personne, mais à distance, ce qui permet d'impliquer le plus large cercle d'experts possible.
В Телеграмм рождаются идеи, концепии, законопроекты, формируются планы реализации задач развития страны, происходит накопление, обобщение, обработка и тиражирование опыта.
Dans Telegram, des idées, des concepts et des projets de loi voient le jour, des plans pour la mise en œuvre des tâches de développement du pays sont élaborés et l'expérience est accumulée, généralisée, traitée et reproduite.
Этот процесс наглядно можно проследить на примере военкоров, которые большей частью конечно не военкоры (в классическом понимании профессий военный журналист и военный корреспондент), а полноценные военные аналитики, производящие аудит процессов в оборонной сфере и формирующие программы по совершенствованию и развитию этих процессов.
Ce processus peut être clairement retracé sur l'exemple des correspondants de guerre, qui pour la plupart ne sont pas des correspondants de guerre (au sens classique des professions de journaliste militaire et de correspondant de guerre), mais des analystes militaires à part entière qui vérifient les processus dans le domaine de la défense et élaborent des programmes visant à améliorer et à développer ces processus.
По хорошему, чтобы качественно противостоять западной машине, нам необходимы собственные мыслительные центры (https://t.me/narubeze/55), способные противостоять сотням американских и европейских мыслительных центров. Но пока нет чего-то сопоставимого даже с одной RAND корпорацией или частной американской разведывательной структурой Stratfor.
Pour contrer qualitativement la machine occidentale, nous avons besoin de nos propres think tanks (https://t.me/narubeze/55) capables de contrer les centaines de think tanks américains et européens. Mais jusqu'à présent, il n'existe rien de comparable même à une seule société RAND Corporation ou à la structure de renseignement privée américaine Stratfor.
Так как отечественных формализованных ThinkTanks практически нет, а люди,по своим качествам способные проводить стратегическую аналитику есть, вот они и ушли в Телеграмм. Хотя по хорошему должны были бы заниматься информационно-аналитическим обеспечением органов государственной власти.
Comme il n'y a pratiquement pas de think tanks patriotiques formalisés, mais qu'il existe des personnes capables d'effectuer des analyses stratégiques par leurs propres qualités, elles se sont tournées vers Telegram. Bien que l'information et le soutien analytique des autorités de l'État auraient dû être engagés pour de bon.
Полагаю, что именно аналитический потенциал Телеграмм, и даже не то что это сейчас основной мессенджер на фронте, обусловили атаку американских структур на этот ресурс.
J'estime que c'est le potentiel analytique de Telegram, et pas même le fait qu'il soit désormais la principale messagerie sur le front, qui a provoqué l'attaque des structures américaines contre cette ressource.
Потому что сформировавшиеся неформализованные аналитические сообщества могут в дальнейшемм стать основой создания российских Think Tanks (США очень опасаются что Россия начну вести умную войну) и заменить собой структуры лоббирующие западные интересы, наподобие "Института США и Канады" (Российской Академии Наук). (https://t.me/narubeze/56)
Car les communautés analytiques informalisées ainsi formées pourront plus tard devenir la base de la création de Think Tanks russes (les USA ont très peur que la Russie commence à mener une guerre intelligente) et remplacer les structures de lobbying des intérêts occidentaux, à l'instar de l'« Institut des USA et du Canada » (Académie des Sciences de Russie). (https://t.me/narubeze/56)
Кроме того, в те же аналитические сообщества в Телеграмм периодически заглядывают лица принимающие решения и те кто обеспечивают их деятельность. Там они получают обратную связь относительно сбоев в функционировании процессов и черпают идеи для проработки выверенных решений. Понятно, что США это совсем не устраивает, они заинтересованы в том чтобы процессные проблемы заметались под ковëр, нанося вред России, и в том чтобы у российской системы управления было как можно меньше проработанных вариантов решений.
De plus, ces mêmes communautés analytiques sur Telegram sont périodiquement visitées par les personnes en charge des décisions et ceux qui assurent leurs activités. Ils y reçoivent un retour d'information sur les défaillances dans le fonctionnement des processus et y trouvent des idées pour élaborer des solutions vérifiées. Il est clair que les États-Unis ne sont pas du tout satisfaits de cette situation ; ils souhaitent que les problèmes de processus soient balayés sous le tapis, qu'ils nuisent à la Russie et qu'ils s'assurent que le système de gestion russe dispose d'aussi peu de solutions bien développées que possible.
Вероятно, с арестом Павла Дурова, наши геополитические противники попытаться разгромить именно эту неформализованную функцию Телеграмм, как крупнейшего российского ThinkTank.
Il est probable qu'avec l'arrestation de Pavel Durov, nos adversaires géopolitiques essaieront de faire échouer cette fonction informelle de Telegram en tant que plus grand ThinkTank de Russie.
POUR INFO : dans la soirée la pétition en était à 3 888 196 SIGNATURES
Le communiqué Telegram « officiel » du 27/08/2024 :
« Déclaration de la communauté #FreeDurov 27 août 2024 par TON Society Déclaration de la communauté #FreeDurov
»L’arrestation du fondateur de Telegram, Pavel Durov, est une attaque directe contre un droit humain fondamental - la liberté d’expression de chacun. C’est pourquoi nous condamnons fermement l’arrestation de M. Pavel Durov par les autorités françaises qui est une attaque flagrante et inédite contre la liberté d’expression et le droit à la vie privée.
Nous demandons à la France de libérer immédiatement M. Durov et de respecter le droit de la plateforme de médias sociaux à protéger la liberté d’expression et le droit à la vie privée de ses utilisateurs. Nous appelons également les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l’Union européenne et les autres gouvernements concernés à contester les actions de la France et à défendre le droit fondamental à la liberté en ligne. Enfin, nous appelons toutes les plateformes technologiques et de médias sociaux à résister aux ordres extrajudiciaires et sans fondement qui violent les droits de leurs utilisateurs, qui doivent être défendus à tout prix.
M. Durov est aujourd’hui détenu.
Il a été arrêté pour la première fois par la police française à l’aéroport du Bourget, au nord de Paris, dans la nuit du 25 août 2024, heure locale. Depuis son arrestation, peu d’informations ont été communiquées par les autorités françaises, et ce n’est que près de 48 heures plus tard qu’un communiqué de presse a été publié par le Procureur de la République, contenant une longue liste d’accusations infondées. L’arrestation de M. Durov a été prolongée et peut durer jusqu’à 96 heures.
A l’opposé de toutes ces allégations, M. Durov a consacré sa vie à garantir la liberté d’expression de plus de 950 millions d’utilisateurs aujourd’hui, souvent situés dans des juridictions où ce droit est limité. Il n’est pas possible de sécuriser les communications pour tout le monde, sauf pour quelques uns. Elle est soit sécurisée, soit non sécurisée.
Telegram respecte la législation européenne
Contrairement aux accusations, la politique de modération de Telegram est conforme aux lois de l’UE, y compris le règlement européen sur les services numériques. Sa politique de modération répond aux normes de l’industrie et évolue constamment pour devenir plus sophistiquée. Tous les grands réseaux sociaux sont confrontés à des problèmes de modération. Pourtant, M. Durov est le seul à avoir été arrêté.
Libérez M. Durov
L’arrestation de M. Durov est préjudiciable, compte tenu de son dévouement et de son engagement à protéger la liberté d’expression des utilisateurs de Telegram et leurs droits à la vie privée. Ces deux droits sont garantis et protégés par la Convention européenne des droits de l’homme, dont la France est signataire. Avec cette arrestation, il est préoccupant d’observer jusqu’où les autorités françaises ont été prêtes à aller pour divulguer les conversations des utilisateurs, violant ainsi leurs droits à la liberté d’expression et à la vie privée. Il convient de noter que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a confirmé à l’unanimité la décision rendue dans l’affaire PODCHASOV c. RUSSIE, selon laquelle « les mesures de cryptage contribuent à garantir la jouissance d’autres droits fondamentaux, tels que la liberté d’expression ».
Nous demandons à la France d’être à la hauteur de son histoire de la patrie des droits de l’Homme et donc de revoir sa législation afin de s’assurer de leur pleine conformité avec la CEDH. C’est pourquoi Pavel Durov doit être libéré immédiatement."
*****************************
Pour l’instant Durov, qui a du verser 5 millions d’euros de caution, est donc astreint à rester en France, en pointant deux fois par semaine au commissariat.
C’est déjà le début d’une reconnaissance qu’il ne peut donc pas être réellement traité comme un dangereux criminel responsable des maux dont on le charge dans notre pays. C’est quasiment l’aveu de la France qu’il s’agit bien d’une affaire politique de rapports de forces internationaux, dans le cadre du conflit actuel en Europe.
« La science et la technique progressent chaque jour, la liberté d’expression régresse. Drôle de contradiction. »
D’un simple point de vue matérialiste dialectique, ce que ne comprennent pas, du reste, 99,9% des pseudos-« marxistes », c’est que dans l’univers, fondamentalement quantique, il n’y a aucun phénomène doté d’un développement réellement continu.
Chaque phénomène prend naissance dans un autre, qui « meurt », mais pas sans laisser de traces, et donne naissance à un autre, à la fin de son cycle.
Il en va ainsi des cultures, des civilisations et des phénomènes économiques.
Le « progrès » apparemment « continu » des sciences et des techniques est en réalité complètement discontinu du point de vue de ses conséquences sociales, économiques et culturelles.
Même s’il a apporté un temps une sorte de « boost » aux empires colonialistes occidentaux, il a aussi naturellement créé les conditions de leur décadence en « armant » à plus d’un titre les pays colonisés.
Mais même indépendamment de la « délocalisation » le progrès des techniques, avec la robotisation, a entraîné la disparition progressive, mais assez rapide, en fait, du prolétariat industriel productif, lui substituant une classe sociale « moyenne » principalement issue du secteur tertiaire et pleine d’illusions sur sa propre pérennité, alors qu’elle est vouée à être « réduite », sinon à disparaître, pour l’essentiel, à son tour.
Et c’est une classe qui est encore plus facile à « endormir » que le prolétariat industriel, comme l’a montré la répression efficace des « Gilets Jaunes ». Une classe facile à gouverner tantôt par la peur (« covid », etc..), tantôt par le « tittytainment », façon « JO de Paris » et autres « joyeusetés populaires »…
Une classe dominée succède à une autre classe dominée, une classe dominante succède à une autre classe dominante, et cela en fonction, précisément de l’évolution de la science et de la technologie et de son impact sur les rapports sociaux et les rapports de production.
Marx ne s’est donc pas gouré quant au fond de son analyse économique, telle que dans ses Grundrisse, tout à fait d’actu sur les questions de l’automatisation (« robotisation » en langage actuel).
Simplement, il s’est illusionné sur le fait que le prolétariat industriel pourrait briser ce cycle avant de disparaître lui-même complètement en tant que classe. Alors qu’en pratique et en réalité, si le capitalisme est bien en train de disparaître tout à fait selon le processus décrit dans les Grundrisse dès 1857, soit dix ans avant Le Capital, la classe capitaliste est simplement en train d’être remplacée, en tant que classe dominante, par la classe banco-centraliste qui en a émergé nettement avec la crise de 2007-2008.
Mais son règne était déjà en gestation dès la fin du XXème siècle, d’où la formation du concept de « tittytainment », du reste.
La « contradiction » dont vous parlez n’est qu’une apparence, qui en recouvre une autre, bien plus profonde, et qui reste le véritable moteur de l’histoire humaine.
Il y a quatre mois, Pavel Durov nous parlait, depuis son siège à Dubaï, de son parcours d'entrepreuneur libre et indépendant, attaché avant tout à ses valeurs de liberté d'expression et de respect humain, sans concessions, ce qui explique malheureusement assez bien l'acharnement et la haine que lui vouent, en réalité, la macronie et ses sponsors otano-US.
On peut ne pas être d'accord avec l'ensemble de ses options idéologiques, mais il est essentiel de faire connaître sa parole et ses engagements, bien plus réellement humanistes que ceux de ses détracteurs!
Macron, lui même grand utilisateur de Telegram, espérait donc, pour le compte de ses "sponsors" et tireurs de ficelles pouvoir abuser de la confiance de Pavel Durov, qui, jusqu'à présent, a manifestement refusé de marcher dans la combine... Ce qui reste donc à l'honneur de Durov, que les juges et les enquêteurs "en charge" du dossier vont sans aucun doute s'évertuer de faire plier...
Petit problème, même supposément "mal sécurisée" la mémoire de la messagerie "cache" donc possiblement des "secrets d'Etat" plus ou moins, voire éventuellement "très" gênants pour une bonne partie de la classe politique française...
La presse française "mainstream" aux ordres de la macronie et du reste de cette classe ne s'est donc pas vraiment, c'est le moins que l'on puisse dire, "étalée là dessus"...
POLITICO, un média anglophone, l'a néanmoins fait...
Macron, lui même grand utilisateur de Telegram, espérait donc, pour le compte de ses "sponsors" et tireurs de ficelles pouvoir abuser de la confiance de Pavel Durov, qui, jusqu'à présent, a manifestement refusé de marcher dans la combine... Ce qui reste donc à l'honneur de Durov, que les juges et les enquêteurs "en charge" du dossier vont sans aucun doute s'évertuer de faire plier...
Petit problème, même supposément "mal sécurisée" la mémoire de la messagerie "cache" donc possiblement des "secrets d'Etat" plus ou moins, voire éventuellement "très" gênants pour une bonne partie de la classe politique française...
La presse française "mainstream" aux ordres de la macronie et du reste de cette classe ne s'est donc pas vraiment, c'est le moins que l'on puisse dire, "étalée là dessus"...
POLITICO, un média anglophone, l'a néanmoins fait...
Macron adore Telegram. Les juges français le détestent.
August 27, 2024 4:20 am CET
By Victor Goury-Laffont, Océane Herrero, Sarah Paillou and Elisa Braun
Le président français est un utilisateur assidu de l'application et POLITICO a vu qu'il était en ligne « récemment ». Cela n'a pas empêché le PDG de Telegram, Pavel Durov, d'être arrêté.
Telegram est avidement utilisé dans les cercles politiques et médiatiques, y compris par le président français Emmanuel Macron lui-même. | Ludovic Marin/AFP via Getty Images
PARIS — Ouvrez le chat Telegram de n'importe quelle personne dans le milieu politique français et vous remarquerez que des législateurs, des membres du cabinet et des conseillers présidentiels sont en ligne ou ont été récemment connectés.
L'application de messagerie cryptée est avidement utilisée dans les cercles politiques et médiatiques, y compris par le président français Emmanuel Macron lui-même.
Lundi, alors que le fondateur de Telegram, Pavel Durov, était en garde à vue en France, le président a été repéré comme ayant été connecté à la plateforme de messagerie « récemment », comme un ancien député avec le numéro du président français l’a montré à POLITICO sur leur téléphone.
Macron est un utilisateur de Telegram depuis les premiers jours de sa première campagne présidentielle. Près d’une décennie plus tard, l’application reste largement utilisée par les membres du gouvernement et les responsables politiques de tous rangs et de tous partis, en particulier dans les cercles pro-Macron.
Durov, le fondateur et PDG de Telegram d’origine russe, a été arrêté de manière inattendue à son arrivée en France samedi soir. La raison précise de son arrestation n’a pas encore été communiquée, mais la garde à vue de Durov a été prolongée.
L’arrestation du fondateur a été critiquée par des défenseurs autoproclamés de la liberté d’expression, dont Elon Musk, propriétaire de X et de Tesla, ainsi que par des responsables russes, dont le sénateur Alexeï Pouchkov. Sur sa propre chaîne Telegram, Pouchkov a qualifié la France de « dictature libérale » qui « ne tolère pas les individus qui réclament la liberté ».
Dans un message publié sur X lundi, Macron a repoussé ces accusations. L’arrestation de Durov n’était « en aucun cas une décision politique », a-t-il déclaré. « La France est profondément attachée à la liberté d’expression et de communication, à l’innovation et à l’esprit d’entreprise. Elle le restera ».
L'arrestation de Durov a eu lieu dans le cadre d'une enquête sur une série d'accusations, notamment de complicité de détention et de partage de pornographie infantile, de complicité de trafic de drogue ainsi que de blanchiment de crime organisé, a indiqué le parquet de Paris dans un communiqué. L'enquête a été ouverte "contre une personne non identifiée" et ne visait pas spécifiquement Durov.
Selon un responsable de la justice française qui ne travaille pas sur l'affaire mais qui connaît bien son contexte, Telegram a suscité la frustration en France en raison de sa réticence à coopérer avec les autorités. "Ils ont rendu des gens furieux avec leur refus de donner des réponses dans des dossiers sales", a déclaré le responsable, qui a bénéficié de l'anonymat pour s'exprimer en toute franchise.
Dans un communiqué faisant suite à l'arrestation de Durov, Telegram a insisté sur le fait qu'elle "respecte les lois de l'UE" et que son PDG "n'a rien à cacher et voyage fréquemment en Europe".
"Il est absurde de prétendre qu'une plateforme ou son propriétaire est responsable d'usages abusifs de cette plateforme", a ajouté l'entreprise.
Des inquiétudes persistantes en matière de sécurité
Les autorités ont tenté de limiter l’utilisation de Telegram dans les cercles officiels pour des raisons de confidentialité. En novembre dernier, la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, avait interdit aux ministres et à leurs équipes d’utiliser WhatsApp, Telegram et Signal, soulignant que « ces outils numériques ne sont pas dépourvus de failles de sécurité et ne peuvent donc pas garantir la sécurité des conversations et des informations partagées via ceux-ci ».
De hauts responsables de l’Assemblée nationale française ont également – sans succès – exhorté les législateurs à « limiter » leur utilisation des applications de médias sociaux et des services de messagerie, dont Telegram. Dans les deux cas, les députés et les membres du gouvernement ont été encouragés à utiliser des alternatives françaises moins connues.
En novembre dernier, la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, avait interdit aux ministres et à leurs équipes d’utiliser WhatsApp, Telegram et Signal. | Bertrand Guay/AFP via Getty Images
Mais le propre parti de Macron, Renaissance, utilise toujours un canal Telegram pour envoyer des communications publiques aux journalistes dans un canal privé qui comprend 150 membres de la presse, tout comme le ministère français de l’Intérieur. Macron dispose également d'une chaîne publique où sont diffusées déclarations et actualités, suivie par plus de 30 000 abonnés, tout comme la présidence française.
Pendant la campagne présidentielle de 2017, les services de sécurité français avaient déjà alerté le camp Macron sur leur utilisation de Telegram. "Ils nous ont dit que nous étions surveillés, que nous risquions d'être piratés et que nous devions faire attention à Telegram, qui est une application russe", a déclaré un conseiller de Macron cité par le journal Libération.
Eric Bothorel, parlementaire de Renaissance qui se concentre sur les questions liées au cyberespace, a reconnu « l’utilisation persistante de Telegram malgré des avertissements plus ou moins légitimes ».
Bothorel a décrit les niveaux de protection de Telegram comme « pas les meilleurs, mais pas les pires », tout en soulignant qu’Olvid, une plateforme de messagerie cryptée française que le Premier ministre avait demandé aux membres du cabinet d’utiliser à la place de Telegram, « offrait plus de garanties ».
« Les gens ne veulent pas repartir de zéro, perdre leurs conversations », a déclaré Bothorel à POLITICO à propos de l’utilisation continue de Telegram dans les cercles politiques, le décrivant comme une « force de l’habitude ».
« Je n’utilise pas Telegram, seulement les SMS et les e-mails – mais je pense qu’il est beaucoup utilisé [à l’Assemblée nationale]. Il me manque certainement des choses parce que je ne l’ai pas », a déclaré à POLITICO Christine Pirès Beaune, députée socialiste et membre élue de l’administration de la chambre basse française, ajoutant que l’institution se pencherait sur la « question de la sécurité ».
Appelez-le Paul du Rove
Le patron de Telegram entretient une relation de longue date avec la France.
Durov, né à Saint-Pétersbourg, a quitté la Russie en 2014 après avoir refusé de remettre les coordonnées des militants ukrainiens pro-démocratie sur VKontakte, une plateforme de médias sociaux russe qu'il a fondée, pendant le mouvement Euromaidan.
Il a ensuite obtenu une série d'autres nationalités, dont celle des Émirats arabes unis, où Telegram opère, et de la France, en 2021. « En tant que citoyen français, je suis d'accord pour dire que la France est la meilleure destination de vacances », a écrit Durov dans un message sur Telegram en juin.
En avril 2023, il a changé son nom légal dans son passeport français en « Paul du Rove », une adaptation française de Pavel Durov — comme indiqué dans le Journal officiel du pays.
Les conditions dans lesquelles Durov a obtenu la nationalité française ne sont cependant pas claires. L’obtention de la nationalité française pour les personnes nées à l’étranger nécessite généralement d’avoir vécu en France, ce qui n’était pas le cas pour Durov, selon un rapport du Monde publié l’année dernière.
Selon le rapport du Monde, Durov est devenu citoyen français grâce à une procédure spéciale en vertu de laquelle « un étranger francophone qui contribue par son travail remarquable au rayonnement de la France et à la prospérité de ses relations économiques internationales » peut se voir accorder la nationalité française à l’initiative du gouvernement.
Les raisons qui ont conduit Durov à obtenir ce statut n’ont pas été rendues publiques, et ses compétences linguistiques en français sont inconnues.
Un porte-parole de la présidence française a déclaré à POLITICO que l’appel à l’octroi de la nationalité à Durov avait été lancé par le ministère des Affaires étrangères. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’il « ne communique pas sur les procédures individuelles de citoyenneté ».
Durov a suscité la controverse en France en 2015 pour avoir affirmé que le gouvernement français était « aussi responsable que l’EI » de la série d’attentats perpétrés dans la capitale française par le groupe État islamique, qui ont fait 138 morts.
[Afaire Pavel Durov, PDG de Telegram] Info de dernière minute
Les Émirats arabes unis demande au gouvernement français de fournir d’urgence au CEO de Telegram, Pavel Durov “tous les services consulaires”. Des personnalités ultra-influentes ont également réagis en faveur de sa libération : c’est le cas d’Elon Musk (PDG Tesla), Vitalik Buterin (Fondateur Ethereum) ou encore Edward Snowden.
Les pays occidentaux se targuent d’être des exemples démocratiques.
Pourtant, la liberté d’expression EST EN PÉRIL PARTOUT EN EUROPE !
Il est maintenant temps de se battre, à notre échelle. S’ils gagnent, il n’y aura pas de retour en arrière. Cliquez ci-dessous pour exiger la libération du PDG de Telegram.
Le 24 août, un événement a secoué le monde de la technologie : Pavel Durov, le fondateur visionnaire de Telegram, a été arrêté en France sous des accusations floues et controversées (1). Cette arrestation n'est pas un simple fait divers ; c'est une attaque directe contre notre liberté numérique, une tentative flagrante de contrôler les plateformes qui refusent de se plier aux diktats des puissants. C'est un signal d'alarme que nous ne pouvons pas ignorer.
La Menace Grandissante sur Notre Liberté Numérique
L'arrestation de Pavel Durov ne doit pas être vue comme un incident isolé. Elle fait partie d'une tendance plus large et inquiétante de répression contre les géants numériques indépendants qui osent défier les normes établies par des gouvernements cherchant à étendre leur contrôle sur l’information et la communication (2). Rappelons-nous des récentes tentatives de museler des figures importantes de la technologie, de Binance à TikTok, toutes victimes d’une campagne de répression systématique orchestrée pour limiter l'influence des plateformes libres et décentralisées.
Pourquoi Pavel Durov et pourquoi maintenant ? Parce que Telegram n'est pas seulement une application de messagerie : c'est une ligne de vie pour des millions de personnes à travers le monde – des dissidents politiques, des journalistes, des militants, et même des citoyens ordinaires qui refusent de voir leur vie privée violée. En ciblant Durov, les autorités envoient un message clair : toute plateforme offrant un refuge contre la surveillance de masse est une menace à éradiquer.
Cette action pourrait bien marquer le début d’une offensive plus large contre toutes les plateformes résistantes à l'influence de superpuissances, mettant en péril l’ensemble de l’écosystème crypto et compromettant la sécurité de nos communications privées (4). Nous sommes à un point de bascule. Allons-nous permettre que nos espaces numériques deviennent des terrains de jeu pour des intérêts politiques ou allons-nous nous lever pour défendre ce qui est juste ?
Unissons Nos Voix pour Protéger Notre Liberté Numérique !
Nous, signataires de cette pétition, lançons un appel urgent à tous ceux qui valorisent la liberté numérique :
Libération immédiate et inconditionnelle de Pavel Durov. Sans sa libération, Telegram perdrait non seulement son leader, mais aussi son protecteur le plus passionné, un homme qui a toujours défendu l'idée que la confidentialité et la liberté numérique ne sont pas négociables.
Protection de Telegram comme symbole de la liberté d'expression et de la confidentialité numérique. Telegram doit continuer à exister en tant qu’espace sûr pour tous ceux qui cherchent à se protéger de la surveillance et du contrôle.
Engagement clair des autorités françaises à résister aux pressions externes et à défendre les principes de justice, de transparence et de respect des droits numériques. La France a toujours été un bastion de la liberté ; elle doit prouver au monde qu’elle ne pliera pas face à des pressions inappropriées (5).
Telegram n’est pas simplement une application ; c’est un symbole puissant de résistance contre la censure, dans un monde numérique de plus en plus surveillé et contrôlé (6). En défendant Durov et Telegram, nous défendons un espace numérique où la confidentialité, la sécurité et l’indépendance sont plus que des principes — ils sont des droits fondamentaux (7).
Votre signature n'est pas qu'un simple geste — c'est un acte de courage, un cri de ralliement contre ceux qui cherchent à nous priver de nos droits numériques. Chaque signature, chaque voix, est une déclaration puissante qui amplifie notre détermination collective. Nous ne nous tairons pas face à l'injustice (8).
En signant cette pétition, vous devenez un acteur clé dans la lutte pour la liberté numérique. Ensemble, nous formons une coalition puissante, déterminée à protéger notre espace numérique des forces de la censure et de la surveillance de masse. N'oublions pas : l'histoire est façonnée par ceux qui se lèvent et agissent. Ne laissons pas la peur dicter notre futur.
⏳ Le Moment d'Agir est Arrivé
Il n’y a plus de temps à perdre. Chaque seconde qui passe sans action est une victoire pour ceux qui cherchent à étouffer notre liberté. Votre signature pourrait bien être le catalyseur qui déclenche un mouvement mondial pour défendre notre liberté sur Internet.
Appelez à l'action : Signez cette pétition maintenant ! Partagez-la largement avec votre réseau. Utilisez votre voix sur les réseaux sociaux avec les hashtags #FreeDurov #DefendDigitalFreedom.Contactez vos élus pour exiger des actions concrètes.
Ne restons pas inactifs pendant que nos libertés sont menacées.
Agissons ensemble pour garantir un avenir numérique libre, ouvert, et sûr pour tous !
Reuters - Telegram messaging app CEO Durov arrested in France URL:Reuters
BBC - Pavel Durov: Telegram CEO arrested at French airport URL:BBC
Cointelegraph - Telegram founder Pavel Durov arrest — What we know so far URL:Cointelegraph
The Guardian - Telegram app founder Pavel Durov arrested at French airport URL:The Guardian
Wired - Telegram CEO Pavel Durov arrested in France URL:Wired
POUR INFO : dans la soirée la pétition en était à 3 888 196 SIGNATURES
Le communiqué Telegram « officiel » du 27/08/2024 :
« Déclaration de la communauté #FreeDurov 27 août 2024 par TON Society Déclaration de la communauté #FreeDurov
»L’arrestation du fondateur de Telegram, Pavel Durov, est une attaque directe contre un droit humain fondamental - la liberté d’expression de chacun. C’est pourquoi nous condamnons fermement l’arrestation de M. Pavel Durov par les autorités françaises qui est une attaque flagrante et inédite contre la liberté d’expression et le droit à la vie privée.
Nous demandons à la France de libérer immédiatement M. Durov et de respecter le droit de la plateforme de médias sociaux à protéger la liberté d’expression et le droit à la vie privée de ses utilisateurs. Nous appelons également les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l’Union européenne et les autres gouvernements concernés à contester les actions de la France et à défendre le droit fondamental à la liberté en ligne. Enfin, nous appelons toutes les plateformes technologiques et de médias sociaux à résister aux ordres extrajudiciaires et sans fondement qui violent les droits de leurs utilisateurs, qui doivent être défendus à tout prix.
M. Durov est aujourd’hui détenu.
Il a été arrêté pour la première fois par la police française à l’aéroport du Bourget, au nord de Paris, dans la nuit du 25 août 2024, heure locale. Depuis son arrestation, peu d’informations ont été communiquées par les autorités françaises, et ce n’est que près de 48 heures plus tard qu’un communiqué de presse a été publié par le Procureur de la République, contenant une longue liste d’accusations infondées. L’arrestation de M. Durov a été prolongée et peut durer jusqu’à 96 heures.
A l’opposé de toutes ces allégations, M. Durov a consacré sa vie à garantir la liberté d’expression de plus de 950 millions d’utilisateurs aujourd’hui, souvent situés dans des juridictions où ce droit est limité. Il n’est pas possible de sécuriser les communications pour tout le monde, sauf pour quelques uns. Elle est soit sécurisée, soit non sécurisée.
Telegram respecte la législation européenne
Contrairement aux accusations, la politique de modération de Telegram est conforme aux lois de l’UE, y compris le règlement européen sur les services numériques. Sa politique de modération répond aux normes de l’industrie et évolue constamment pour devenir plus sophistiquée. Tous les grands réseaux sociaux sont confrontés à des problèmes de modération. Pourtant, M. Durov est le seul à avoir été arrêté.
Libérez M. Durov
L’arrestation de M. Durov est préjudiciable, compte tenu de son dévouement et de son engagement à protéger la liberté d’expression des utilisateurs de Telegram et leurs droits à la vie privée. Ces deux droits sont garantis et protégés par la Convention européenne des droits de l’homme, dont la France est signataire. Avec cette arrestation, il est préoccupant d’observer jusqu’où les autorités françaises ont été prêtes à aller pour divulguer les conversations des utilisateurs, violant ainsi leurs droits à la liberté d’expression et à la vie privée. Il convient de noter que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a confirmé à l’unanimité la décision rendue dans l’affaire PODCHASOV c. RUSSIE, selon laquelle « les mesures de cryptage contribuent à garantir la jouissance d’autres droits fondamentaux, tels que la liberté d’expression ».
Nous demandons à la France d’être à la hauteur de son histoire de la patrie des droits de l’Homme et donc de revoir sa législation afin de s’assurer de leur pleine conformité avec la CEDH. C’est pourquoi Pavel Durov doit être libéré immédiatement."
*****************************
Pour l’instant Durov, qui a du verser 5 millions d’euros de caution, est donc astreint à rester en France, en pointant deux fois par semaine au commissariat.
C’est déjà le début d’une reconnaissance qu’il ne peut donc pas être réellement traité comme un dangereux criminel responsable des maux dont on le charge dans notre pays. C’est quasiment l’aveu de la France qu’il s’agit bien d’une affaire politique de rapports de forces internationaux, dans le cadre du conflit actuel en Europe.
De Gaulle Vs USA: une brève histoire de la parenthèse indépendantiste française (Suite)
(Réédition + liens récents)
+MAJ au 28/08/2024
Cette nouvelle compilation de trois vidéos fait, par le "hasard"(*) de nos recherches sur le net, une suite logique et complémentaire à celle-ci, toute récente sur Ciel de France:
Elle ouvre, en plus, avec la découverte de l'excellent travail de recherche du "Cercle Jean Mermoz", sur les nombreuses vidéos en liens et docs accessibles sur le site de ce Cercle.
Il est néanmoins important de souligner que Ciel de Franc n'est pas membre de ce cercle ni n'y est associé en aucune façon, même s'il y a évidemment un grand nombre de convergences d'analyses historiques et politiques.
Actuellement Ciel de France reste un blog indépendant et n'est d'une manière générale ni membre, ni affilié, ni associé à aucune organisation.
Une "nuance" importante nous sépare "du Cercle Jean Mermoz", qui semble croire aux vertus du "frexit" comme moyen de retrouver l'indépendance du pays.
Alors que les débats et les recherches en conséquences, sur Agoravox notamment, ont montré que la prééminence du droit constitutionnel français sur le droit "européen" n'était pas remise fondamentalement en cause, sauf dans la pratique kollabo des différents acteurs de la vie politique et économique française.
Le rétablissement de bonnes pratiques passe donc simplement par le retour à la voie référendaire et au rétablissement du contrôle économique et de la circulation monétaire dans notre pays sous l'égide d'un nouveau Conseil National du Crédit, doté d'une représentativité démocratique et de pouvoirs constitutionnels extensifs qui seront donc à rétablir simplement par voie de référendum.
De façon à ce que ce soit à l'UE et à la BCE à "s'adapter" à la réalité de l'indépendance économique et politique française, et non à la France de se plier à un droit extraterritorial qui n'a pas de fondement juridique réel dans notre pays, sauf la servilité de notre classe politique corrompue.
Luniterre
(* Concernant le "hasard" des recherches sur le net il est évident que des sites "dissidents" comme Ciel de France ou le "Cercle Jean Mermoz", quoi que convergents sur un grand nombre de termes et de sujets, restent "difficiles" d'accès en raison de la censure bien réelle opérée par les algorithmes systémiques sur le net.)
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Partie 1 : « Le grand retour du général de Gaulle »
- « La France indépendante face aux USA »
Partie 2 : « La guerre secrète américaine en France »
- « La France indépendante face aux USA »
Partie 3 : « Le grand départ du général de Gaulle »
Sur le même thème,les derniersarticlessurCiel de France:
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
Avec un "rappel" vidéo utile de ce que le Pr Perronne annonçait déjà sur la complicité entre l'OMS noyautée et les monopoles pharmaceutiques.
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Articles de fond plus anciens
pour comprendre la mutation actuelle
du capitalisme au banco-centralisme:
La révolution industrielle au XIXème siècle a amené ce qui est devenu pour un siècle et demi, jusqu'au tournant du XXIème siècle, le capitalisme moderne, avec ses différentes formes et stades de développement.
La révolution informatique, dans le dernier quart du XXème siècle, a amené la robotisation de plus en plus généralisée de l'industrie et l'effacement du rôle social du prolétariat industriel productif stricto sensu, devenu ultra minoritaire par rapport au secteur tertiaire.
C'est le Japon qui a été la première société industrielle moderne à passer au banco-centralisme, avec sa crise spécifique, précisément au tournant du XXIème siècle:
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Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Un article pour comprendre l'évolution du capitalisme industriel sous les contraintes de la modernisation technologique au cours du XXème siècle, la crise systémique qui a finalisé sa mutation vers le banco-centralisme, en 2007-2008, et le nouveau développement du banco-centralisme, constant depuis...
Macron veut encore plus de contrôle de la BCE sur l'économie européenne!
Ce qui est parfois déroutant, avec ce personnage, c'est que l'on ne sait jamais exactement si ses "sorties" pseudo-"provocantes" sont des "ballons d'essais" téléguidés par ses commanditaires et tireurs de ficelles marionnettistes ou bien ne sont que l'expression de son avidité d'avancement de gauleiter au sein du système banco-centraliste...
Mais les deux ne sont pas forcément incompatibles...
L'Ukraine, qui s'est lancée à l'assaut de la grande Russie, du côté de Koursk, serait elle incapable de protéger sa frontière nord, face au Bélarus, un des pays les plus modeste d'Europe en termes de population, avec seulement un peu plus de 9 millions d'habitants?
C'est nettement ce que donnent à penser ses menaces et "avertissements" proférés ces derniers jours et abondamment relayées par les médias occidentaux. Selon le Président Loukachenko, l'Ukraine aurait déployé 120 000 hommes le long de sa frontière avec le Bélarus, soit environ 135 hommes par kilomètre, en moyenne. Il est évidemment difficile de vérifier ces chiffres, mais le fait est que l'effectif total de l'armée bélarusse est généralement évalué à 40 000 hommes. Ce qui fait que même s'ils se portaient tous sur la frontière sud de leur pays, celle avec l'Ukraine, cela ne mettrait donc face à l'armée ukrainienne que 45 hommes au kilomètre, en moyenne, contre 135!
Or en réalité le Bélarus est littéralement et absolument, sauf pour la Russie, entouré de pays hostiles, et même en supposant de dégarnir totalement le côté russe, ce qui reste impossible, selon les simples nécessités administratives, cela ne ferait déjà plus que 20 hommes/kilomètre, face à différentes armées hostiles, dont l'ukrainienne.
Il est donc impossible de considérer comme une "menace" le simple fait de regrouper 1/3 de son armée du côté concerné par l'intrusion ukrainienne dans la région de Koursk, alors que cela reste donc dans des proportions plus que modestes en regard des troupes en action en face.
Ce n'est manifestement qu'une précaution sécuritaire élémentaire dans le contexte actuel. Et d'autant plus justifiée que les "opérations" ukrainiennes dans la région ont été "accompagnées" de divers intrusions dans le ciel du Bélarus d'aéronefs de combat, même si du genre drone, et donc sans pilotes, mais évidemment pas sans charges explosives!
Il est donc clair que le Bélarus est un petit pays dans un rapport de forces potentiellement défavorable avec quasiment tous ses voisins, étant donné, sauf la Russie, leurs affiliations otanesques à des degrés divers. Le Président Loukachenko a donc un mérite historique considérable a avoir préservé l'indépendance de son pays pendant toutes ces dernières décennies depuis l'effondrement de l'Union Soviétique. Le fait est qu'après avoir tenté de maintenir un équilibre dans ses relations internationales, il ne peut plus aujourd'hui tisser d'alliances autrement qu'avec les pays du bloc oriental et sud, et ce fait incombe non pas à une Russie "dominatrice" mais bien à l'Occident qui n'a jamais respecté ses engagements envers ce pays et tenté à maintes reprises de le déstabiliser pour le faire rentrer dans son orbite de dépendance politique, économique et financière.
Ils sont donc très mal placés, aujourd'hui, les pseudos-"analystes", comme "le Grand Continent" (voir extrait plus bas), qui nous présentent ce pays comme "dépendant", voire une sorte de "vassal" de Poutine, alors qu'ils n'ont de cesse de se rouler en permanence aux pieds de l'Oncle Sam et que les pseudos "opposants" au Bélarus reprochent depuis des décennies à Loukachenko de n'en faire qu'à sa tête, ce qui reste d'ailleurs toujours bien commode, et jusqu'à on ne peut plus récemment pour "arranger" les divers échanges de prisonniers, que ce soit à l'échelle mondiale ou à celle du conflit en cours.
En réalité, tout à fait à l'instar de feu notre Général De Gaulle, le Président Loukachenko reste simplement habité par la passion de son petit pays pour son indépendance et sa liberté, et il fait pour le mieux en fonction des circonstances, de plus en plus difficiles.
Mais ce qui fait la faiblesse apparente du Bélarus peut aussi faire sa force, dans une certaine mesure, celle où il occupe précisément un espace géopolitique incontournable pour n'importe quelle puissance cherchant à avoir une influence en Europe, que ce soit à partir d'une position occidentale ou orientale!
Et s'il n'a évidemment pas les moyens de prendre une initiative militaire dans le contexte actuel, le simple fait de se poser en base de Résistance comme il l'a déjà fait face aux nazis de la seconde guerre mondiale en fait un obstacle redoutable en travers des plans mondialistes banco-centralistes, comme il l'a prouvé également lors des tentatives de déstabilisation auxquelles il a été soumis suite à la période électorale de l'été 2020.
Un tournant historique, en réalité, vu qu'il a en fait poussé le pouvoir de Poutine à se raffermir sur une base nationale face aux "milieux d'affaires" désireux d'utiliser le Bélarus comme "plaque de transit" pour tenter de relancer leurs combines financières avec l'Occident.
Le Bélarus indépendant, sans quasiment tirer un seul coup de fusil autrement que par sa défense aérienne contre les drones "de passage", pose donc un casse-tête géostratégique bien plus "handicapant" pour l'Occident que s'il entrait en guerre juste pour se faire laminer sauf par une guerre de "partisans" type "Hamas", qui le verrait donc subir les avanies que connaissent les palestiniens et qu'il a déjà connu à l'époque nazie, en y perdant plus d'un quart de sa population.
Pour l'instant, et notamment avec le renfort des "wagnériens", le Bélarus reste une pelote d'aiguilles à laquelle personne ne veut se frotter mais qui "attire" comme un aimant, sur ses longues frontières, les troupes otaniennes ainsi impossibles à mobiliser ailleurs, et qui "manquent" donc, entre autres, sur le front "ukrainien"...
A noter, pour finir, l'hypocrisie de l'analyste du "Grand Continent", qui se "concentre", certes, sur la frontière sud-est du Bélarus, mais omet carrément, sur sa carte globale des frontières avoisinantes, de préciser la problématique géostratégique spécifique de la région de Kaliningrad, avec le fameux "couloir de Suwalki", qui constitue évidemment également un enjeu majeur du rôle géostratégique du Bélarus, de ce côté!
C'est pourquoi on a donc remis en tête du présent article une version "corrigée"(*) de cette carte, avec cette précision pour le moins "utile", sinon carrément indispensable, pour comprendre cette situation géopolitique d'ensemble dans cette partie du monde.
Luniterre
(* Par la suite on a même rajouté Koursk et Soudja, qui est pour l'instant le cœur de la poche ukronazie dans cette région.)
La Biélorussie détruit des drones tirés depuis l’Ukraine
Les forces de défense aériennes de la Biélorussie ont détruit ce vendredi 9 août plusieurs cibles, probablement des drones, au-dessus de leur territoire qui ont été tirées depuis l’Ukraine, a déclaré ce samedi 10 août le président biélorusse Alexandre Loukachenko. "Près d’une dizaine" de cibles ont violé l’espace aérien de la Biélorussie dans la région de Moguilev (est), frontalière de la Russie, selon Alexandre Loukachenko.
"À 19h04 (16h04 GMT), à une altitude de 1,5 kilomètre et à une distance de 6,5 kilomètres, les forces de défense aérienne ont détruit plusieurs cibles sur le territoire de la Biélorussie. Dans la nuit et ce matin, des recherches sont menées pour identifier ce qui a été détruit", a déclaré le président biélorusse dans une vidéo publiée par l’agence étatique Belta.
D’autres cibles ont été "transférées" vers la Russie avant d’être détruites près de la ville russe de Iaroslavl. Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait déclaré que des forces russes ont intercepté six drones dans la région de Iaroslavl.
L'Ukraine demande à la Biélorussie de retirer ses troupes de la frontière
Publié le 26/08/2024 à 11h33
KYIV, 26 août (Reuters) - L'Ukraine a appelé dimanche la Biélorussie à retirer ce qu'il a décrit comme un contingent significatif de soldats et les équipements militaires déployés à la frontière entre les deux pays, prévenant du risque d'"erreurs tragiques" dans un contexte de tensions accrues dans le conflit entre Kyiv et la Russie.
Dans un communiqué, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a exhorté l'armée biélorusse à "stopper les actions hostiles" et à retirer ses troupes à l'écart de la frontière.
Il a ajouté que des membres des forces spéciales biélorusses et d'anciens mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner se trouvaient parmi les combattants présents à la frontière.
Kyiv assure par la voix de son ministère que l'Ukraine "n'a jamais pris et ne prendra pas d'actions hostiles contre le peuple biélorusse".
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a reproché le 18 août à l'Ukraine d'avoir stationné plus de 120.000 soldats à la frontière entre les deux pays, ajoutant avoir décidé en réponse de déployer dans la zone près d'un tiers de ses soldats.
(Anastasiia Malenko; version française Jean Terzian)
Kiev accuse la Biélorussie de « masser » des troupes à la frontière
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a mis en garde la Biélorussie, dimanche 25 août, contre d’éventuels « actes inamicaux ».
Par L.L avec AFP Publié le 25/08/2024 à 23h03, mis à jour le 26/08/2024 à 06h13
L'Ukraine accuse la Biélorussie de « masser » des troupes à leur frontière. Dimanche 25 août, Kiev a mis en garde Minsk, proche allié de la Russie, contre d'éventuels « actes inamicaux ». Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a indiqué avoir repéré la Biélorussie qui « masse un nombre significatif de soldats […] dans la région de Gomel, près de la frontière nord de l'Ukraine, sous couvert de manœuvres ».
« Nous avertissons les responsables biélorusses de ne pas commettre d'erreur tragique sous la pression de Moscou, et nous pressons ses forces armées de cesser ses actes inamicaux et de retirer les forces de la frontière de l'Ukraine à une distance supérieure à celle de tir des systèmes de la Biélorussie », a ajouté la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.
Kiev a affirmé avoir enregistré la présence de combattants de la milice Wagner, dont certains sont hébergés par la Biélorussie après l'échec de la rébellion de leur chef l'année dernière. L'Ukraine a prévenu que les exercices militaires dans la zone frontalière constituaient une menace pour la « sécurité mondiale » en raison de la proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl, site de la pire catastrophe nucléaire au monde.
« Nous soulignons que l'Ukraine n'a jamais entrepris et n'entreprendra jamais d'actions inamicales à l'encontre du peuple biélorusse », a ajouté le ministère des Affaires étrangères. Cette déclaration intervient alors que l'Ukraine a lancé, depuis le 6 août, des milliers de ses soldats à l'assaut de la région russe frontalière de Koursk, s'emparant de plusieurs centaines de kilomètres carrés, et que la Russie poursuit son avancée dans l'est de l'Ukraine.
Le Bélarus concentre ses troupes à la frontière avec l’Ukraine
Depuis une semaine, Minsk a considérablement renforcé ses effectifs militaires à la frontière avec le territoire ukrainien sous couvert d’un « exercice ». Le président biélorusse Alexandre Loukachenko dit agir en réaction à une massification préalable de la présence militaire ukrainienne, dans ce qui pourrait constituer une opération psychologique montée par Moscou.
Date: 26 Août 2024
Le 18 août, invoquant le déploiement par Kiev de « plus de 120 000 militaires près de la frontière avec le Belarus », Minsk a déclaré avoir eu à initier le « redéploiement de près d’un tiers de son armée à la frontière avec l’Ukraine » dans le cadre de ce que le régime biélorusse présente comme un « exercice »1.
Hier, dimanche, 25 août, le ministère des Affaires étrangères ukrainien a appelé dans un communiqué « les forces armées biélorusses à cesser leurs actions inamicales et à retirer leurs forces de la frontière de l’Ukraine »2.
Kiev dénonce notamment la présence près de son territoire d’un « nombre important » de forces d’opérations spéciales, de matériel militaire lourd, d’équipements d’ingénierie ainsi que d’ex-mercenaires de Wagner.
Les « exercices militaires » biélorusses près des frontières des pays de l’OTAN (Pologne, Lituanie, Lettonie) ou de l’Ukraine sont assez fréquents, le dernier en date ayant eu lieu en juillet aux côtés de militaires chinois.
Le déploiement auquel on assiste depuis une semaine se distingue néanmoins par son ampleur. Si le tiers de l’armée biélorusse représente seulement un effectif d’environ 16 000 militaires3 — un chiffre relativement faible compte tenu de la taille de l’armée ukrainienne ainsi que de la longueur de la frontière (plus de 1 000 km) —, la menace est prise très au sérieux par Kiev alors que ses troupes combattent à la fois dans le sud et l’est du pays ainsi que sur le territoire russe.
Il est toutefois très peu probable que Minsk lance une offensive contre l’Ukraine.
Bien que le Bélarus ait, à bien des égards, cessé d’être un État souverain à mesure que la Russie a renforcé son emprise sur le pays, le rapport de forces est largement en faveur de l’Ukraine.
Moscou pourrait cependant chercher à impliquer davantage son vassal dans la guerre afin de contraindre le commandement ukrainien à déplacer des troupes mobilisées sur d’autres secteurs pour renforcer sa frontière4.
C’est du territoire biélorusse qu’avait été lancée une partie de l’invasion russe en février 2022, qui se trouve à moins de 100 kilomètres de Kiev.
La menace que fait peser le Kremlin sur l’Ukraine via le Bélarus relève d’une opération psychologique (PsyOp) éprouvée par les autorités russes depuis 20225. Son efficacité est néanmoins relative en raison de la faible menace que l’armée biélorusse est capable de poser sans une participation directe russe.
Belarus had to redeploy a third of its army to the border with Ukraine
18 August 2024, 12:09
MINSK, 18 August (BelTA) - Belarus had to redeploy almost a third of its army to the border with Ukraine, Belarusian President Aleksandr Lukashenko said in an interview with the Rossiya TV channel, BelTA has learned.
According to the head of state, Ukraine keeps more than 120,000 military near the border with Belarus. “Given their aggressive policy, we have deployed our military at certain points along the border as it would be in case of war. Moreover, there are special services there - special units - Alpha, Almaz and others. These are highly trained specialists. They do their job,” Aleksandr Lukashenko said.
The president recalled the additional aggravation of the situation on the border in late June - early July, when preparations for the Independence Day parade in Minsk were underway. At that time, a lot of aircraft and units of ground troops, which participated in the parade, moved to Belarus, including from Russia.
“It is clear that they [in Ukraine] saw this movement towards us. The United States give them all the information. They thought, as they said, that ‘Putin will attack from the territory of Belarus again’. From near Gomel, the way it was at the beginning of the special military operation. They decided to boost their 120,000 military there,” said the head of state. “In response, I had to redeploy almost a third of the army to reinforce the border.”
Aleksandr Lukashenko said that later they managed to discuss the situation through the communication channel they have with the Ukrainian special services: “We asked: “Why are you doing this?” They honestly told us: “You are going to attack us with the Russians from near Gomel.” We had no such goal. They withdrew those additional forces, those over 120,000 military. We also withdrew the additional forces we had brought in.”
“The units that were deployed there two and a half years ago remained there. Military are present both on our side and theirs. We cannot remove our troops from the border with Ukraine. The war is going on,” the president said regarding some talks about the withdrawal of troops.
In August, Belarus was forced to respond to the violation of its airspace by Ukrainian strike drones. “Why did we react harshly to this? Because we are fed up with it already. They constantly violate the eastern part of our border, if they fly to St. Petersburg and further into Russia. Some drones, assembled in Ukraine, fly 3,000-5,000km, they even reached Tatarstan. They crossed our border. We warned them. Of course, our air defense system sees this and immediately transmits information to the Russian air defense forces.”
Aleksandr Lukashenko emphasized that he was forced to respond on all fronts when the drones had actually invaded the Belarusian territory.
“We had to redeploy the Armed Forces and the troops that we had withdrawn. A third of the army was redeployed [to the southern border] and we mobilized the troops in the west and moved them to the south, to the training ground to prepare our units. This was a planned activity. There are also several thousand military there - from the western and north-western directions,” the president said.