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"M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU": un juste rappel historique, mais quelles conséquences?
"M. Netanyahou ne doit pas oublier
que son pays a été créé par une décision
de l'ONU"
Une fois n'est pas coutume: on ne peut que souligner le fait que par cette "petite phrase" Macron a ainsi rappelé au reste du monde une réalité historique qui avait pour le moins tendance à être "oubliée"... Et que Netanyahou lui-même s'est empressé de tenter de déformer en essayant de "sacraliser" comme "fondateur" le déchaînement de violence sioniste qui a entouré cette décision, prise au mépris total du droit du peuple palestinien à disposer de lui-même, et qui n'avait pas même été "consulté"!
Il est clair que dans le contexte de l'époque, qui n'était pas encore à la décolonisation, le fait de cette décision 181 du 29/11/1947 donnait donc au fait colonial sioniste une "légitimité" internationale dont il répugne aujourd'hui à se "revendiquer", et on comprend aisément pourquoi...
Le projet colonial sioniste n'aime pas qu'on lui rappelle sa véritable nature. Alors qu'en dehors de cette simple résolution, sa seule "légitimité" repose sur la violence, le rapport de force, le fait établi par la force.
Elle est même explicitement revendiquée par Netanyahou, même si "emballée" avec la manipulation habituelle des sionistes qui consiste à "culpabiliser" les moindres tentatives de critique:
« Un rappel au président de la France : ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'État d'Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l'Holocauste - notamment du régime de Vichy en France »
La pseudo-"guerre d'indépendance" dont il est soi-disant question ici n'étant que le massacre des palestiniens pour les chasser de leurs terres ancestrales...
Mais le sionisme a ses relais assumés en France:
«Laisser penser que la création de l'État d'Israël est le fruit d'une décision politique de l'ONU, c'est méconnaître à la fois l'histoire centenaire du sionisme» et «le sacrifice de milliers d'entre eux pour établir l'État d'Israël», déclare le président du Crif dans son texte.
Alors que la réalité historique est encore accessible, actuellement, à tous ceux qui veulent se documenter sur l'histoire de cette période:
Décolonisation: des leçons à en tirer pour la Palestine, le cas de l'"Algérie française"
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En 1962 le Général De Gaulle n'a pas hésité, malgré la supériorité militaire française sur le terrain, à tirer les conséquences logiques de l'impasse que représentait le fait colonial.
En 1967, s'il continuait à reconnaître Israël comme pays refuge en raison des persécutions historiques subie par le peuple juif, il n'en avertissait pas moins on ne peut plus explicitement contre la volonté expansionniste manifestée à chaque occasion par le jeune "Etat d'Israël".
On ne saurait évidemment présumer de la manière dont il aurait analysé la situation actuelle, mais le relire et le réécouter reste plus que jamais une source d'inspiration, à notre époque ou l'"Etat d'Israël" reste le dernier fait colonial sur la planète, et encore et toujours en "expansion", d'une manière ou d'une autre, mais fondamentalement par la violence, et désormais, à tendance nettement génocidaire.
Luniterre
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Source de l'article et de la compilation:
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« Varoufakis et les Don Quichotte de l'"anticapitalisme" contre les moulins à vent du siècle dernierMort au combat de Yahia Sinouar: recolonisation ou décolonisation, tel est le seul véritable sens du combat en Palestine et dans tout le Moyen-Orient! »
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