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    UN ARTICLE DE LUNITERRE INITIALEMENT PUBLIÉ SUR VLR LE 19/09/2021

    Décapant !!! Le capitalisme et-il déjà derrière nous ? Et si oui, qu’est-ce qui a pris sa place ???

     

     

     

    Travailler pour une entreprise capitaliste à la fin du 20e siècle ou travailler pour une filiale d’un groupe banco-centralisé au 21e siècle, cela ne fait concrètement pas une différence notable, en apparence.

    En termes de rapports sociaux, rien ne semble avoir changé… Et pourtant, l’épisode du confinement et ses suites encore actuelles auraient du nous mettre la puce à l’oreille…

    Instinctivement, et même si sous la forme du « complotisme », des millions de gens ont commencé à comprendre qu’il se passait quelque chose d’inhabituel, de l’ordre d’un bouleversement profond en termes d’autorité sociale et politique.

    Mais ceux qui étaient déjà engagés dans des ornières idéologiques de longue date, convaincus de « suivre la voie révolutionnaire », ne pouvaient que continuer dans leurs ornières, enfoncés dans leur aveuglement, avec le seul souci de trouver une apparence de cohérence entre la nouvelle réalité et leurs vieux discours.

    Le camarade René Sansa n’est pas de ceux là, lui qui a fait quelques efforts méritoires pour chercher à comprendre l’impasse de la « gauche » actuelle, même pseudo-« marxiste-léniniste ».

    Un problème, entre autres, c’est qu’au lieu de lire ou de relire les classiques du ML en ayant l’esprit ouvert à la nouvelle réalité du monde, la plupart de ces pseudos-« ML » ne sont capables, tout au plus, que de répéter leurs analyses déjà inopérantes, de la fin du 20e siècle, et les quelques citations qu’ils vont y repêcher…

    Devoir renoncer à désigner comme principal l’adversaire que l’on a voulu combattre toute sa vie, et même si on y a échoué, et pour cause, c’est néanmoins une sorte de déchirement d’avec ce qui a façonné la vie du combattant…

    Malheureusement, même le camarade René Sansa semble avoir du mal à échapper à ce syndrome, et à propos de ma récente tentative de brève définition du banco-centralisme, il écrit, en la republiant :

    « Ndlr : Je ne suis pas sûr que l’on puisse dire que cela rend caduque le capitalisme. Il s’agit plutôt d’une évolution-révolution interne qui en modifie le fonctionnement… Sur le reste je suis 100% OK. »

    http://reconstructioncommuniste.eklablog.fr/banco-centralisme-une-tres-breve-definition-a210169332

    Ce qui nécessite donc un petit rappel, y compris de nos précédents échanges sur le sujet :

    Le principe du capitalisme, selon Marx, et selon moi aussi, c’est d’investir une somme d’argent dans le cycle productif en vue de l’élargissement de cette somme par la plus-value sur le travail humain.

    Si la plus value extraite ne permet pas d’élargissement réel, en raison des besoins de réinvestissement en capital fixe, il n’y a plus, concrètement, de base d’élargissement possible du capital total.

    D’où l’élargissement de la dette, en compensation…

    Donc, ça a la forme du capitalisme, l’apparence du capitalisme, et pour le prolétaire, le goût amer du capitalisme, mais ce n’est plus du capitalisme…

    C’est le « Canada dry » du capitalisme, que j’ai appelé banco-centralisme, et qui dérive, sous cette fausse apparence de capitalisme, vers le monopole total de toutes valeurs d’usage, contrôlé directement, in fine, par les Banques Centrales, et qui ne peut plus être, par définition, du capitalisme, dans la mesure où il finance à la fois, par la simple création monétaire, la production et la consommation.

    Et même si Marx escomptait plutôt l’aboutissement d’une Révolution Prolétarienne avant ce stade de développement des forces productives, il n’en considérait pas moins que le capitalisme atteindrait de toutes façons sa limite avec le développement du capital fixe :

    « Dans la même mesure où le temps de travail - le simple quantum de travail - est posé par le capital comme seul élément déterminant la valeur, dans la même mesure disparaît le travail direct et sa quantité comme principe déterminant de la production - la création de valeurs d’usage - et il est réduit à la fois quantitativement à une proportion moindre et qualitativement comme moment certes indispensable, mais subalterne contre le travail scientifique général, l’application technologique des sciences naturelles d’une part, tout comme contre la force productive générale résultant de la division sociale dans la production totale - qui apparaît comme le don naturel du travail social (bien que produit historique). Le capital travaille donc ainsi à sa propre dissolution comme forme dominante de la production. »

    Passage cité par René Sansa lui-même dans son excellent article sur les Grundrisse, et pour lequel j’avais donc retraduit ce passage, dans son contexte complet :

    http://reconstructioncommuniste.eklablog.fr/les-grundisse-de-karl-marx-sur-l-automatisation-et-la-robotisation-par-a194262154

    La citation de Marx dans son contexte, et y compris, dans sa langue d’origine :

    MARX GRUNDRISSE EXTRAIT TRADUCTION + ORIGINAL

    http://ekladata.com/gXCuyBLp94NCeI87AE_5ExZxjEI/MARX-GRUNDRISSE-EXTRAIT-TRADUCTION-ORIGINAL.pdf

    Luniterre

     

    POUR MÉMOIRE >>>

    Banco-centralisme : une très brève définition !

     « Lorsque Marx écrit les Grundrisse, en 1857, la révolution industrielle n’en est encore qu’à ses débuts, au stade de la machine à vapeur. Le télégraphe électrique en est à ses tout débuts et c’est encore la seule application pratique de l’électricité. Pas de motorisation électrique ou à essence, pas de radio, pas de téléphone, l’éclairage en est seulement au gaz, etc…

    Néanmoins Marx anticipe déjà, avec ces débuts de l’industrie, la prééminence que doit prendre le capital fixe (la machinerie), sur le capital variable (la masse salariale), au cours du développement industriel, jusqu’à une proportion qui rend caduque le capitalisme : le cycle du « variable » devenant insuffisant, en valeur et en plus-value produite, pour alimenter le renouvellement et l’élargissement du « fixe » indispensable au fonctionnement de l’appareil productif et à la survie du système. A défaut de révolution prolétarienne, c’est donc nécessairement le cycle de l’endettement qui prend le relai de la « plus-value » manquante, et qui s’accroît continuellement. Et la dette, publique et privée, cesse même d’être remboursable autrement que par d’autres dettes.

    En même temps que la dette mondiale, la masse monétaire s’accroît donc pratiquement sans arrêt, continuellement alimentée par les Banques Centrales, qui deviennent ainsi, même à travers les marchés financiers, la seule véritable garantie, en dernier ressort, de la valeur du capital fixe, c’est-à-dire les « propriétaires », de facto, de l’appareil productif mondial, établissant, à terme, un contrôle et un monopole absolu de toutes valeurs d’usage.

    La caste-classe banco-centraliste se cristallise, déjà depuis 2008, (« Effet Cantillon ») autour des réseaux de relations engendrés par les conseils de gouverneurs des cinq principales Banques Centrales (FED, BCE, PBoC, BoE, BoJ). Avec les progrès continus de la robotisation, la main d’œuvre cessant d’être « rentable » et devenant même, à terme, en grande partie inutile, ce sont des stratégies de contrôle total des populations, et même de « dépopulation » qui sont progressivement mises en place, dont les expériences de « confinements » et de « vaccination à l’ARN-messager », assortie de « pass-sanitaire », inaugurées avec la prétendue « crise du covid-19 », en 2020-21, ne sont encore que les prémisses. »

    Luniterre - 15/09/2021

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9664

     

     

    EXTRAIT DES GRUNDRISSE DE MARX (1857)

    SOURCES :

    EXTRAIT PAGES 594-597

    https://marxwirklichstudieren.files.wordpress.com/2012/11/mew_band42.pdf

    EXTRAIT IDEM PAGES 611-615

    http://dhcm.inkrit.org/wp-content/data/mew42.pdf

    [Traduction originale publiée initialement sur le blog TML, désormais fermé]

    « L’augmentation du pouvoir de productivité du travail et la plus grande négation du travail nécessaire, c’est la tendance nécessaire du capital, comme nous l’avons vu. La réalisation de cette tendance est la transformation du moyen de travail en machinerie. Le travail objectivé dans la machinerie entre en opposition matériellement contre le travail vivant comme puissance dominante et comme subsomption active entre eux, non seulement par l’appropriation du même, mais dans le processus de production réel lui-même ; non seulement par l’appropriation elle-même, mais dans le processus de production réel lui-même ; le rapport du capital en tant qu’activité de valorisation qu’il s’est approprié est dans le capital fixe, qui existe en tant que machinerie, en même temps que fixé en tant que rapport entre valeur d’usage du capital et valeur d’usage de la capacité de travail ; la valeur objectivée dans les machines apparaît également comme une condition préalable, alors que le pouvoir d’exploitation de la capacité de travail individuelle disparaît en infiniment petit ; à travers la production en masses énormes, qui est établie avec la machinerie, tout rapport au besoin immédiat du producteur et donc à la valeur d’usage immédiate disparaît du produit ; disparaît également du produit toute relation avec le besoin direct du producteur et donc avec la valeur d’usage direct ; dans la forme sous laquelle le produit est fabriqué et dans les proportions dans lesquelles il est produit, il est déjà établi qu’il n’est produit que comme porteur de valeur et sa valeur d’usage uniquement comme préalable à cela.

    Le travail objectivé apparaît dans la machine elle-même directement non seulement sous la forme du produit ou du produit utilisé comme moyen de travail, mais de la force productive elle-même. Le développement du moyen de travail en machinerie n’est pas accidentel pour le capital, mais est la transformation historique des moyens de travail traditionnellement dépassés telle que de manière adéquate au capital transformé. L’accumulation de connaissances et de compétences, les forces productives générales du cerveau social, sont ainsi absorbés en capital vis à vis du travail et apparaissent donc comme une propriété du capital, et caractéristique du capital fixe, dans la mesure où il entre dans le processus de production comme un moyen réel de production. La machinerie apparaît donc comme la forme la plus adéquate du capital fixe et le capital fixe, dans la mesure où le capital est considéré dans sa relation à lui-même, comme la forme la plus absolument adéquate du capital. D’autre part, dans la mesure où le capital fixe est fixé dans son existence comme une valeur d’usage déterminée, il ne correspond pas à la notion de capital, qui comme valeur est indifférent à toute forme particulière de valeur d’usage et peut assumer ou abandonner chacune d’entre elles comme une incarnation indifférente. Selon cet aspect, selon la relation du capital au monde extérieur, le capital circulant apparaît comme la forme adéquate du capital face au capital fixe.

    Dans la mesure où la machinerie se développe également avec l’accumulation des sciences sociales, et la force productive par dessus tout, ce n’est pas dans le travailleur, mais dans le capital, que le travail social général se constitue. La force productive de la société est mesurée par le capital fixe, existe en lui sous une forme concrète, et inversement la force productive du capital se développe avec ce progrès général, que le capital s’approprie gratuitement. Il ne s’agit pas ici d’entrer dans le développement de la machinerie en détail, mais seulement en direction du coté général ; dans la mesure où dans le capital fixe le moyen de travail, en ce qui concerne son côté matériel, perd sa forme directe et confronte matériellement le travailleur comme capital. Le savoir apparaît dans la machine comme étranger, en dehors de lui, et le travail vivant subsumé sous l’objectivation de son action indépendante. Le travailleur apparaît comme superflu, tant que son action n’est pas conditionnée par les besoins [du capital].

    Le plein développement du capital n’a donc lieu – ou le capital n’a encore fixé le mode de production qui lui correspond – que lorsque le moyen de travail est non seulement formellement déterminé comme capital fixe, mais est supprimé dans sa forme directe et que le capital fixe apparaît comme machinerie dans le processus de production en face du travail ; l’ensemble du processus de production, cependant, n’est pas subsumé par le savoir-faire direct du travailleur, mais comme une application technologique de la science. D’où la tendance du capital à donner à la production un caractère scientifique et à réduire le travail direct à un simple moment de ce processus. Comme pour la transformation de la valeur en capital, l’approche du développement du capital montre que, d’une part, il suppose un certain développement historique donné des forces productives – et parmi ces forces productives aussi la science – et que d’autre part il les fait avancer et les renforce.

    La mesure quantitative, dans laquelle, et l’efficacité (intensité), dans laquelle le capital en tant que capital fixe est développé, indiquent donc le degré auquel le capital en tant que capital, en tant que pouvoir sur le travail vivant, est développé et s’est soumis le processus de production en premier lieu. D’autre part, il exprime l’accumulation des forces productives objectivées et du travail objectivé. Mais si le capital dans les machines et les autres formes matérielles d’existence du capital fixe, comme les chemins de fer, etc. (sur lequel nous reviendrons plus tard) se donne seulement sa forme adéquate comme valeur d’usage dans le processus de production, cela ne signifie pas du tout que cette valeur d’usage – la machinerie en soi – soit du capital ou que son existence en tant que machine soit identique à son existence en tant que capital ; aussi peu que l’or a cessé d’avoir sa valeur d’usage comme or dès qu’il n’était plus argent. La machinerie ne perd pas sa valeur d’usage une fois qu’elle cesse d’être du capital. Du fait que la machinerie est la forme la plus appropriée de la valeur d’usage du capital fixe, il ne s’ensuit pas du tout que la subsomption sous le rapport social du capital soit le rapport social de production le plus approprié et le meilleur pour l’utilisation de la machine.

    Dans la même mesure où le temps de travail – le simple quantum de travail – est posé par le capital comme seul élément déterminant la valeur, dans la même mesure disparaît le travail direct et sa quantité comme principe déterminant de la production – la création de valeurs d’usage – et il est réduit à la fois quantitativement à une proportion moindre et qualitativement comme moment certes indispensable, mais subalterne contre le travail scientifique général, l’application technologique des sciences naturelles d’une part, tout comme contre la force productive générale résultant de la division sociale dans la production totale – qui apparaît comme le don naturel du travail social (bien que produit historique). Le capital travaille donc ainsi à sa propre dissolution comme forme dominante de la production.

    Si, d’une part, la transformation du processus de production d’un simple processus de travail en un processus scientifique qui soumet les forces de la nature à son service et leur permet ainsi d’agir au service des besoins humains apparaît comme une caractéristique du capital fixe par rapport au travail vivant ; si le travail individuel en tant que tel cesse d’apparaître comme productif, mais ne l’est que dans le travail commun subordonnant les forces de la nature, et que cette élévation du travail direct en travail social apparaît comme une réduction à l’impuissance du travail individuel face à la communauté concentrée représentée dans le capital, ainsi donc, d’autre part, le maintien du travail dans une branche de production par la coexistence du travail dans une autre apparaît comme une caractéristique du capital circulant. Dans la petite circulation, le capital avance au travailleur le salaire, qu’il échange contre des produits nécessaires à sa consommation. L’argent reçu par lui n’a ce pouvoir que si le travail est fait simultanément ; et ce n’est que si le capital s’approprie son travail qu’il peut lui donner son droit en argent sur le travail d’autrui [NDTML : son salaire].

    Cet échange de son propre travail avec celui des autres n’apparaît pas ici donné et conditionné par la coexistence simultanée du travail des autres, mais par l’avance que le capital fait. Il apparaît comme une caractéristique de la partie du capital circulant qui est cédée au travailleur, et du capital circulant en général, que le travailleur peut réaliser le métabolisme nécessaire à sa consommation pendant la production. Il n’apparait pas comme le métabolisme de la force de travail simultanée, mais comme le métabolisme du capital ; c’est en conséquence que le capital circulant existe. Ainsi, toutes les forces de travail sont transposées en forces du capital ; dans le capital fixe, la force productive du travail (qui est définie hors de lui et existe comme indépendamment (substantiellement) de celui-ci) ; et dans le capital circulant, d’une part, du fait que le travailleur lui-même ait assumé les conditions de la répétition de son travail, d’autre part que l’échange de son travail par le travail coexistant d’un autre est posé, il apparaît donc que le capital lui fait les avances et, d’autre part, nécessite la simultanéité des branches du travail. (Ces deux dernières modalités font donc réellement partie de l’accumulation.) Le capital agit comme intermédiaire entre les différents travailleurs sous la forme du capital circulant. »

    KARL MARX – GRUNDRISSE – 1857

     

      


     

    A PROPOS DE LA RÉALITÉ ACTUELLE DE LA "PANDÉMIE" :

    Du « blob » comme antithèse du « blabla » autour du covid 19… !

    http://interfrsituation.eklablog.com/du-blob-comme-antithese-du-blabla-autour-du-covid-19-a209605536

     

    POUR ALLER PLUS LOIN SUR LE FOND ECONOMIQUE :

    L’ONU DÉCLARE OFFICIELLEMENT LA « GUERRE ÉCONOMIQUE » …CONTRE LES PEUPLES, EN RÉALITÉ, ET POUR LE COMPTE DES BANCO-CENTRALISTES !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8833

     

    Mort cérébrale du capitalisme, mort cérébrale de la gauche !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8724

     

    “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8195

     

    « Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

    http://interfrsituation.eklablog.com/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simpleme-a209547684

     

    « Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9503

     

    « Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article6329

     

    Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

    http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

     

    SUR LE CONTEXTE :

    A propos du N.O.M. comme forme évoluée « moderne » du totalitarisme, …et de son « Innommable » succursale en France !

    http://interfrsituation.eklablog.com/a-propos-du-n-o-m-comme-forme-evoluee-moderne-du-totalitarisme-et-de-s-a209538864

     

    « PREMONITOIRE » ??? Mars 2015, la BCE met en œuvre son premier « Quantitative Easing »… Sur RTL François Lenglet « crache le morceau » sur la réalité du banco-centralisme… !

    http://interfrsituation.eklablog.com/premonitoire-mars-2015-la-bce-met-en-oeuvre-son-premier-quantitative-e-a209230140

     

    Autre pays, autres mœurs, débusquée en Inde, une responsable de l’OMS, « Criminelle de guerre sanitaire » ? Comment désigner les génocidaires mondialistes ?

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9237

     

     

     


     
     
     
     
     
     

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    UN ARTICLE DE LUNITERRE INITIALEMENT PUBLIÉ SUR VLR LE 02/09/2021
     

     

     

    Éric Verhaeghe contre le paSS Nazitaire, le cas significatif d’une fracture au sein de la bourgeoisie, face à la mutation banco-centraliste

     

     

     

     

     

    Dans un article récent, daté du 20 Août, Eric Verhaeghe, pourtant un chantre de l’ultra-libéralisme, considéré du point de vue de la petite et moyenne bourgeoisie « starteupeuse », montre comment le « passe sanitaire » est le premier pas vers une dictature « numérique » banco-centralisée, à l’opposé de la survie de cette « classe moyenne créatrice de valeur » :

    Sans être capable d’aller jusqu’au bout de sa logique et d’expliquer la mutation banco-centraliste autrement que par l’opposition « public/privé », « bureaucratie/économie libérale », Eric Verhaeghe n’en dénonce pas moins la logique inéluctable qui est en train de broyer la société humaine à l’échelle planétaire. Il tente par ailleurs, dans d’autres articles, d’ébaucher une sorte de « compromis historique » entre le « libéralisme réel » nécessaire à la survie de sa « classe moyenne » et le retour à une forme d’Etat-Nation comme garant de la Liberté face à la mutation banco-centraliste, nécessairement totalitaire, à l’échelle planétaire, avec la Chine comme actuel « modèle d’avant-garde ».

    « Scoop : qu’est-ce que le Great Reset recherche vraiment avec le passe sanitaire ?

    « Mais en quoi le Great Reset a-t-il vraiment besoin du passe sanitaire pour se mettre en place ? Cette question dont on pressent l’importance grandissante depuis plusieurs semaines, et qui s’impose aujourd’hui comme la charnière explicative des politiques publiques, donne lieu à de nombreuses supputations. Il ne suffit en effet pas d’écouter les discours de la caste appelant tous à une ségrégation contre les non-vaccinés pour comprendre l’intention fondamentale de cette innovation. C’est en plongeant dans l’un de tes blogs de l’entreprise transnationale française Thalès que l’on comprend la stratégie d’ensemble qui se met en place, et les étapes qui suivront.

    Peut-être vous êtes-vous demandé, comme moi, quelle mouche avait brutalement piqué Emmanuel Macron le 12 juillet lorsqu’il a annoncé la mise en place d’un passe sanitaire restreint dès le mois d’août. Il est encore trop tôt pour avoir toutes les réponses aux questions qui peuvent se poser, notamment sur le poids exact de l’industrie pharmaceutique dans les décisions politiques (on pense ici aux disparitions étonnantes de certains chefs d’Etat hostiles à la vaccination, qui laissent à penser que des méthodes de persuasion parfois assez violentes sont utilisées dans le milieu… l’Histoire éclaircira ces affaires).

    Les langues commencent toutefois à se délier dans les milieux industriels, et ce qu’on apprend ne manque pas d’intérêt.

    Thalès au coeur du passe sanitaire

    C’est en allant sur le blog de l’entreprise Thalès (en anglais : https://dis-blog.thalesgroup.com/identity-biometric-solutions/2021/07/27/how-digital-id-can-help-citizens-access-government-services-from-anywhere/?utm_source=twitter&utm_medium=Hootsuite&utm_term=&utm_content=&utm_campaign=DIS-Digital-Identity ) qu’on comprend dans quelle cohérence d’ensemble s’inscrit cette première étape du capitalisme de surveillance qui s’appelle le passe sanitaire. Thalès entend en effet proposer une solution globale d’identité numérique et nous expose avec une forme de naïveté comment ce projet va se décliner.

    Thalès écrit donc :

    So-called digital ‘vaccination passports’ will play a key role in enabling citizens to access all manner of services and will act as a precursor to the rollout of mobile digital IDs.

     

    (Les passeports vaccinaux joueront un rôle-clé dans la capacité des citoyens à accéder à toutes sortes de services et agiront comme des précurseurs au passage vers l’identité numérique sur téléphone portable).

    Le passe sanitaire est donc un “précurseur” ! L’anticipation d’un système généralisé où l’identité ne sera plus établie par un document officiel “autonome” comme une carte d’identité, mais bien par un “portefeuille” numérique conservé sur un cloud et une application dont l’archivage échappera à l’utilisateur.

    Autrement dit, il s’agit de nous habituer à changer de mode d’établissement de notre identité.

    Un portefeuille digital pour accéder aux services publics

    Sur le fond, Thalès ne cache pas l’ambition “centrale” du passe sanitaire, qui est de devenir une plate-forme d’accès aux différents services publics disponibles sur Internet. Pour ce faire, le passe-sanitaire repose sur un “wallet”, un portefeuille numérique, pour lequel la Commission Européenne a d’ores et déjà posé les bases.

    In both cases, the deployment of a digital wallet – primarily for digital driving licenses – will act as a gateway and the foundations for other vital government services, such as health passes.

     

    (Dans tous les cas, le déploiement du portefeuille digital – initialement pour le permis de conduire – fonctionnera comme une plateforme d’accès et des piliers pour d’autres services publics vitaux, comme les passes sanitaires”.

    On comprend donc que le passe sanitaire est la face émergée d’un iceberg technique qui se constitue progressivement, et qui va bouleverser la notion d’identité “administrative”. Désormais, les citoyens seront directement gérés par un Big Data qui permettra de leur donner accès à certains lieux ou à certains services par le contrôle de l’intelligence numérique. Quand le portefeuille digital remplacera le passeport

    Dans la palette de services que “l’ID numérique” devra rendre, on trouve en particulier le remplacement en bonne et due forme du bon vieux passeport actuel. Celui-ci sera bientôt rangé aux oubliettes de la préhistoire et remplacé par une application sur un téléphone, où toutes les données individuelles seront centralisées.

    Last butcertainlynot least, the EU Digital Identity will allow citizens to use their documentation across the entire region.

     

    (Enfin et pas des moindres, l’identité digitale européenne permettra aux citoyens d’utiliser leurs documents à travers tout le continent).

    On se souvient que l’Europe s’était fondée sur l’aspiration à un continent sans frontière et sans contrôles d’identité. Subrepticement, on est passé à une Europe avec des contrôles universels poussés à un point inconnu jusqu’ici. C’est sans doute le progrès des Lumières qui veut ça. Portefeuille digital et euro numérique

    Mais c’est une autre fonctionnalité du “wallet” qui doit retenir l’attention, car elle rejoint le projet d’euro numérique que nous avons évoqué cette semaine. Il s’agit de l’utilisation du portefeuille digital comme moyen de paiement.

    It gets really exciting when you realise that the wallet can host both digitalised identity and payment credentials. This could allow people, for example, to pay a deposit on a new apartment or settle an outstanding speeding fine directly from their smartphone.

     

    (Cela devient exaltant de penser que le portefeuille digital peut héberger à la fois une identité numérique et des moyens de paiement. Ceci permettrait aux gens, par exemple, de payer une caution pour un nouvel appartement ou de régler une amende pour excès de vitesse directement depuis un smartphone).

    On y vient, donc : le passe sanitaire devrait déboucher sur une ramification future, le paiement en ligne, par exemple des impôts ou des amendes. Ou du loyer. Ou des traites sur en emprunt bancaire…

    Bref, si l’on se souvient que l’euro numérique serait à la main complète de la Banque Centrale Européenne, l’espace de liberté qui restera au consommateur pour arbitrer ses dépenses va devenir de plus en plus contraint. Du propre aveu de Thalès, en effet, l’Etat saura tout de vous, y compris de votre situation financière ou bancaire.

    La porte ouverte au crédit social

    On va bien dans quel état de dépendance ce système entreprend, sans que ce projet ne soit publiquement explicité auprès des citoyens, de placer les individus. Se met en place une architecture qui rendra possible le “crédit social” à la chinoise : le wallet contiendra des marqueurs indiquant qui n’a pas payé ses impôts, ou ses dettes, qui a roulé trop vite, qui a tardivement réglé sa pension alimentaire. Et si le marquer apparaît, l’individu sera interdit d’accès à certains services, ou à certains achats.

    Peu à peu, il sera marginalisé, sans possibilité de s’y opposer.

    C’est bien à cela que sert le passe sanitaire. Il n’est pas une fin en soi. Il est un début, un précédent, une mise en bouche. Vous savez désormais dans l’attente de quoi il sera maintenu après le 15 novembre. »

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/08/20/scoop-quest-ce-que-le-great-reset-recherche-vraiment-avec-le-passe-sanitaire/

    ************

    Rédigé tel quel, l’article attaque franchement l’axe essentiel de la stratégie actuelle du système en marche vers le banco-centralisme, et la connotation « petite bourgeoisie libérale » qui est le fond de la pensée de Verhaeghe n’y apparait pas de façon évidente, et même quasiment pas, au contraire de la version « vidéo » du même papier, publiée pourtant conjointement sur le blog de l’auteur…

    Le point révélateur reste pourtant la solidarité sincère et bienvenue qu’il exprime à l’égard du Dr Fouché, du Pr Raoult et de Laurent Mucchielli, entre autres victimes de la « chasse au sorcières complotistes » à laquelle se livre actuellement le pouvoir macronien…

    EXTRAIT :

    « C’est l’occasion de redire qu’être fonctionnaire ce n’est pas…, ce n’est pas un métier forcément épanouissant et que c’est d’abord un métier où on obéit aux chefs et c’est l’occasion de redire que quand j’entends plein de gens me dire aah !, le service public c’est bien ! Si tout était public, si la santé était entièrement publique, ben voilà ce qui se passerait si la santé était entièrement publique et qu’il n’y aurait plus que le droit de fermer sa gueule puisqu’il n’y a pas d’univers plus répressif.

    Plus de services publics, contrairement à ce qu’on dit, le service public, c’est pas la protection, c’est l’exploitation, c’est la domination, on va dire ça comme ça, et le service public c’est pas la liberté ou l’intelligence de penser, c’est l’obéissance et le conformisme le plus pur. S’il y a des choses, qui, dans ce pays ont une chance d’innover elles se passent dans le secteur privé et pas dans le secteur public et tous ceux qui combattent l’entreprise au nom des bienfaits du service public ils nous destinent à ça, c’est à dire une grande dictature, où Il y a trois bonshommes dans un bureau qui décident et tout le monde se la boucle.

    C’est ça le service public, on en a la démonstration. C’est quand même tout sauf…, c’est quand même tout sauf un exemple à suivre, un modèle à défendre que ce modèle du tout public. C’est le modèle du monopole et de la dictature. »

    *************

    Mais paradoxalement, en apparence, Verhaeghe, qui, en économie, est quasiment un fondamentaliste du libéralisme, au sens de l’"École autrichienne" des Menger, Von Mises et surtout, Hayek, en arrive, face à la mutation banco-centraliste actuelle, à défendre le principe de l’État-Nation, qu’il faut donc absolument distinguer, selon lui, de la bureaucratie de l’appareil d’État proprement dit, ce que, évidemment, du point de vue de la Résistance démocratique contre le banco-centralisme, on ne pourra donc que chaleureusement approuver !!!

    « C’est devenu un truisme que de débusquer du (néo-)libéralisme dans toutes les sauces du multilatéralisme ambiant. Non seulement l’Union Européenne serait le repaire de tout ce que le libéralisme compte comme suppôts en Europe, mais ce serait aussi le cas du FMI, de l’OCDE, et de nombreuses autres institutions dirigées par des technocrates amis de l’intervention publique à tout crin. L’Etat-nation serait en revanche le dernier rempart de la défense collective ou collectiviste contre la vague de libéralisme. Beaucoup de prétendus libéraux sont eux-mêmes convaincus de ce partage des eaux totalement scholastique. En relisant les grands auteurs libéraux du siècle dernier, on peut au contraire penser que l’Etat-nation est devenu le rempart fondamental de l’ordre spontané cher à Hayek, et que les institutions multilatérales sont aujourd’hui les fers de lance d’une nouvelle forme de planisme international, à rebours du libéralisme »

    […]

    « Si l’on peut comprendre que dans le monde de 1945, qui est un peu le monde de l’année 0 du multilatéralisme, la disqualification des Etats nations ait paru la seule solution pour éviter un nouvel épisode d’horreur, le bilan à dresser de la séquence qui s’est alors ouverte donne désormais lieu au constat absolument inverse. Il faudrait évidemment remplir des tomes entiers pour discuter ce constat.

    Mais plusieurs évidences s’imposent.

    Première évidence : les structures multilatérales ont toutes, à des degrés divers (le plus élevé et le plus abouti étant l’Union Européenne) créé des technocraties incontrôlables qui élaborent des normes dans leur coin, au nom de leur idéal auto-proclamé, sans se référer aux volontés populaires. Ces technocraties auto-générées sont toutes convaincues d’être porteuses d’un idéal messianique de “société ouverte”. En réalité, elles fonctionnent comme des aristocraties qui foulent au pied les idéaux démocratiques nationaux. »

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/06/11/comment-le-multilateralisme-europeen-ou-non-est-devenu-le-meilleur-ennemi-du-liberalisme/

    « …Hayek se montre un ardent défenseur des “petites nations” qui risqueraient d’être opprimées par un monstre “super-étatique”. Il accusait d’ailleurs Adolf Hitler de vouloir établir un ordre supra-national toxique pour les autres Etats, ce qu’on peut difficilement contester.

    Factuellement, en tout cas, Hayek n’a certainement pas défendu la création d’un “Etat” supra-national, pas plus qu’il n’a combattu l’existence de “petites nations”. Il a simplement prétendu que les relations internationales seraient plus équilibrées si certains États n’abusaient pas de leur puissance économique pour écraser les autres.

    Sur ce point, on peut penser qu’Hayek avait eu un pressentiment lucide de ce que pourrait devenir l’aventure européiste dans l’hypothèse où ces fondamentaux ne seraient pas rappelés. En tout cas, et rétrospectivement, il apparaît comme un ardent défenseur des “petites nations” contre les monstres plurinationaux, signe que l’opposition entre la pensée libérale classique et la nation est complètement contrefaite. »

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/05/27/libertarisme-et-nation-hayek-bastiat-et-souverainisme/

    ****************

    Ce qui n’empêche donc pas Verhaeghe d’être un adversaire résolu du monde banco-centraliste en construction, même s’il n’arrive pas, et pour cause d’utopie archéo-libérale, celle d’une sorte de "retour au monde d’avant" dans sa version "encore libérale", à nommer avec précision la mutation en cours : ce qu’il appelle "multilatéralisme", et auquel il tente donc d’opposer sa propre vision d’un "libéralisme national" (…ou d’un "nationalisme libéral"), c’est, typiquement, ce que nous appelons banco-centralisme. Pour lui, la réaction des Banques Centrales face au phénomène "Bitcoin" est une sorte de révélateur de cette évolution :

    « … il n’a pas échappé à votre sagacité, que nous sommes en pleine inflation arbitraire des devises centralisées. Après les grossières manipulations des banques centrales pour faire baisser les taux d’intérêt, voici l’ère de la création monétaire brutale avec revenu universel et chèques en blanc pour toutes sortes d’industries censées faire baisser la température planétaire. Oui, le bitcoin dérange l’ordre financier. Il est conçu pour cela car l’ordre financier actuel porte atteinte à la propriété des individus en créant de la fausse monnaie mise à disposition de quelques-uns, bien vus des cercles du pouvoir. »

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/05/25/lusage-du-bitcoin-peut-il-legalement-se-developper/

    …Ce qui est le mécanisme typique de formation, via l’ « Effet Cantillon » (*) engendré par l’injection massive de « liquidités », d’une nouvelle caste banco-centraliste au sein même de la fraction financière déjà dominante de la bourgeoisie monopoliste.

    Dans un autre article, Eric Verhaeghe montre bien que l’offensive des Banques Centrales contre le Bitcoin, même si partie logiquement de Chine, est en fait générale, également en Europe et aux USA :

    « L’objectif final des banques centrales est de supprimer la monnaie-papier, et de mettre en circulation une monnaie numérique dont elle pourront contrôler toutes les utilisations grâce à un Big Data. Comme en Chine, il s’agit officiellement de lutter contre la fraude, et non de confisquer la liberté du commerce.

    On voit bien comment ce prétexte “moral” dissimule une vaste reprise en main de la vie privée des individus, déjà décrites dans le Great Reset de Schwab. »

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/05/20/bitcoin-loffensive-mondiale-contre-les-crypto-monnaies-commence/

    « Concrètement, l’euro numérique, par exemple, sera suivi de A à Z par un big data niché dans les serveurs de la Banque Centrale Européenne, et aucun compte bancaire n’échappera à ce contrôle. Les banques ne seront, plus en réalité, que des succursales d’une seule institution publique appelée banque centrale. Facialement, la concurrence continuera à jouer. Facialement, nous continuerons à ouvrir un compte dans une banque, mais l’argent que nous y placerons sera une sorte de “jeton” numéroté que la banque centrale pourra désactiver quand elle le souhaitera.

    On connaît déjà tous les motifs de désactivation, ce sont ceux des systèmes totalitaires ordinaires : lutte contre la criminalité, le terrorisme, et autres prétextes invoqués pour, tôt ou tard, faire taire les opposants. Christine Lagarde les a déjà annoncés, énoncés et justifiés. »

    https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/05/11/comment-une-cyber-attaque-rendrait-incontournable-un-great-reset-monetaire/

    S’il semble à priori se faire le défenseur du bitcoin au nom de son sacro-saint libéralisme « hayekien », Verhaeghe n’en est pour autant pas moins conscient de ses limites, et son article à ce sujet vaut bien d’être publié in-extenso :

    « L’ENFER EST PAVÉ DE BONNES INTENTIONS

    Ce que le Bitcoin nous révèle de l’enfer terrestre que serait le paradis libertarien

    80 % des utilisateurs de bitcoins se revendiquent de la mouvance libertarienne. Un chiffre qui en dit long sur la société dont ils rêvent, surtout lorsque l’on voit les fins auxquelles est bien souvent utilisée la monnaie numérique sans contrôle étatique : trafics divers, blanchiment d’argent, engagement de tueurs à gages…

    Éric Verhaeghe

    Au Panthéon des utopies libertariennes, la monnaie privée occupe une place tout à fait particulière.

    Alors que Maurice Allais, l’inventeur de la rationalité économique, a plaidé pour une interdiction de la production monétaire par les banques, et pour la limitation stricte de la monnaie au seul périmètre des banques centrales, l’école monétariste a pris des positions tout à fait inverses. Le gourou du libertarisme, Friedrich von Hayek, a par exemple prôné le développement des monnaies privées, produites par les banques et non par les Etats (ce qui recouvre en partie le rôle du crédit), afin de limiter le rôle de la puissance publique dans l’économie.

    Ces oppositions doctrinales entre défenseurs de la liberté d’entreprendre montrent bien la complexité et la sensibilité d’un débat que l’on croyait jusqu’ici très théorique. Le rôle de la monnaie est un sujet inachevé, polémique et mal défini politiquement.

    Dans la réalité, les partisans d’une monnaie centrale ont laissé filer des logiques d’endettement grâce auxquelles les banques ont pu augmenter de façon colossale la masse monétaire en circulation. Les banques ont procédé ainsi à l’émission déguisée de monnaies privées garanties par la puissance publique. Ces petits jeux d’ombre et de lumière prouvent une fois de plus que les découpages schématiques entre Etat et secteur privé, entre libéralisme et étatisme, sont très arbitraires.

    En France, en tout cas, il n’est pas possible d’imaginer le secteur bancaire sans la protection réglementaire de l’Etat ou de ses sbires. La condamnation récente du blogueur Jean-Pierre Chevallier l’a rappelé : la dépendance, et même la porosité entre les deux mondes est extrêmement forte, et les pouvoirs publics n’hésitent pas à outrepasser les libertés publiques pour défendre les intérêts de nos champions bancaires nationaux.

    Sans surprise dans ce contexte, la Banque de France a récemment mis en garde contre une concurrence monétaire tout à fait inattendue pour les banques, et longtemps occultée : le bitcoin. Cette caricature de monnaie privée est l’un des produits de la révolution numérique. Elle repose sur un système de "peer to peer", c’est-à-dire d’échange direct, non intermédié, qui connaît un véritable succès auprès des internautes.

    Pour beaucoup de libertariens, le bitcoin démontre tout l’intérêt et toute la pertinence des théories de Hayek. Cette monnaie virtuelle, née de nulle part, totalement décentralisée, c’est-à-dire sans "commissaire-priseur" installé dans une banque centrale, est le pur produit de l’initiative privée. Elle incarne l’une des premières utopies de notre siècle : l’idée que la société pourrait s’organiser sans Etat, sans pouvoir public, sans arbitre dans les relations entre individus.

    Dans la pratique, l’expansion colossale de cette monnaie qui n’est garantie par aucun billet de banque, par aucune masse de métal, et qui concurrence directement les monnaies publiques, est un phénomène tout à fait intéressant. Si l’émission globale de bitcoin ne devrait pas dépasser les 21 millions d’unités, l’utopie qui la porte lui a d’ores et déjà offert non seulement une belle publicité, mais aussi une postérité : elle demeurera dans l’histoire comme la première tentative de monnaie numérique sans intervention de l’Etat.

    On notera au passage que le bitcoin est l’illustration la plus emblématique d’une traînée de poudre qui comporte de nombreux avatars. Les monnaies virtuelles locales, par exemple, fleurissent un peu partout. L’époque est à la décentralisation monétaire, quand le centralisme triomphe partout, jusqu’à imposer au niveau international une petite poignée de monnaies en circulation.

    Faut-il se réjouir de ce phénomène ? Il est bien probable que les péripéties que les bitcoins traversent donnent le signal prématuré d’une mort doctrinale pour le libertarisme, et d’un scepticisme généralisé pour les monnaies privées.

    Premier problème : le bitcoin est accusé de couvrir les pires activités mafieuses. Alors que le secret bancaire est de plus en plus fragilisé, et que tout flux financier doit, de façon grandissante, être "blanchi", le caractère totalement privé du bitcoin attire les convoitises. Quel système mieux adapté que la relation "peer to peer", loin des règles contraignantes de la puissance publique, pour recycler de l’argent sale ?

    Deuxième problème : le bitcoin est une monnaie extrêmement spéculative qui enrichit quelques détenteurs futés. Selon certaines sources, la moitié de la masse de bitcoin serait détenue par moins de mille particuliers. Un tiers du stock serait détenu par moins de cinquante personnes. Cette extrême concentration souligne le premier intérêt du système : enrichir ses créateurs, et rien de plus.

    [NDTML : une autre manifestation typique de l’ « Effet Cantillon » !!!]

    Car, troisième problème : le bitcoin est extrêmement volatil. En quelques jours, il peut perdre une part importante de sa valeur. C’est le cas en ce moment : ce mercredi, le bitcoin a perdu 50 % de sa valeur, après des annonces inquiétantes en Chine.

    Cet épisode marquera les esprits. Un monde sans Etat et sans pouvoir public est toujours possible. Mais c’est un monde opaque, inégalitaire, et fondamentalement instable. Or la stabilité et la confiance sont des conditions nécessaires à la prospérité.

    https://atlantico.fr/article/decryptage/ce-que-le-bitcoin-nous-revele-de-l-enfer-terrestre-que-serait-le-paradis-libertarien-eric-verhaeghe

    ****************

    En conclusion générale, ce que la littérature d’Eric Verhaeghe révèle utilement, c’est le divorce entre l’approche des réalités économiques qui reste celle de la « gauche » (…et même de la plupart des « libéraux », selon lui, en fait !) depuis la fin du XXe siècle et la réalité, sur le terrain, du monde du XXIe siècle, et singulièrement, avec la « crise du covid » de 2020 comme révélateur de cette nouvelle réalité.

    Bien entendu, tout cela ne s’est pas produit en un tournemain et constitue le résultat d’une évolution en profondeur des forces productives modernes telles que refaçonnées par les nouvelles technologies, et si la « gauche » est restée particulièrement aveugle à ce sujet, radotant sempiternellement l’antienne sur le « néolibéralisme », la cécité de la classe politique est à peu près générale, sauf, sans doute, pour les quelques uns qui ont su intelligemment se placer près de l’assiette au beurre, « Effet Cantillon » oblige, mais n’ont, par conséquent, aucun intérêt à « manger le morceau » publiquement…

    Que quelques fractions lucides de la petite et moyenne bourgeoisie, essentiellement rendues telles du fait de leur déclassement social suite à cette crise, soient capables d’exprimer un début d’analyse du phénomène banco-centraliste, c’est donc un plus appréciable pour la constitution d’un front uni de la Résistance face à cette monstruosité en voie de « développement durable » pour les années et les générations futures…

    Luniterre

    ****************

    (* "L’économiste Richard Cantillon a vécu une des plus grandes spéculations de l’Histoire moderne. Brillant spéculateur, il publie en 1730 son Essai sur la nature du commerce en général. Il théorise notamment ce que l’on nomme aujourd’hui « l’effet Cantillon ». D’après cet effet, ceux qui bénéficient le plus de la création monétaire sont les premiers receveurs, après quoi l’impact sur les prix et la répartition des ressources est progressif. Au cœur de la théorie monétaire et de la compréhension actuelle des marchés, cette théorie est plus que jamais d’actualité."

    https://www.cointribune.com/tribunes/tribune-cryptomonnaies-geopolitique/quest-ce-que-leffet-cantillon-et-avec-quelles-consequences/

    "…« effet Cantillon », selon lequel une injection de monnaie dans l’économie exerce un effet progressif et différencié sur les prix au fur et à mesure que la monnaie se propage par les échanges à partir du point où elle a été injectée."

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Cantillon#L’effet_Cantillon

    "…"effet Cantillon", selon lequel une injection de monnaie dans l’économie exerce un effet progressif et différencié sur les prix au fur et à mesure que la monnaie se propage par les échanges depuis le point où elle a été injectée. Il a développé cette théorie en étudiant les effets de l’arrivée massive d’or en Espagne en provenance des colonies d’Amérique du Sud au XVIe siècle (Essai sur la nature du commerce en général, 1755). La profusion de métal précieux a bel et bien provoqué de l’inflation, mais pas une augmentation générale des prix, observe-t-il. En l’occurrence, elle s’était progressivement diffusée dans l’économie à partir de son point d’entrée - ce sont en l’occurrence les prix pratiqués par les fournisseurs du roi qui s’étaient envolés."

    https://www.tradingsat.com/actualites/marches/les-banques-centrales-ressuscitent-l-effet-cantillon-915451.html

    "Richard Cantillon, économiste du début du XVIIIe siècle, a mis en lumière le caractère fragmenté de l’effet de la politique monétaire sur les prix. Selon lui, c’est au plus proche des injections de liquidité que se déclenchent les phénomènes inflationnistes. Si l’on applique cette thèse à la situation actuelle, on comprend effectivement que ce sont les prix des actifs, financiers puis non financiers, qui profitent à tour de rôle des conditions monétaires. En revanche, point de « mécanisme auto-entretenu de hausse des prix et des salaires », selon la définition classique.

     

    Une montée ponctuelle des prix est donc possible mais pas suffisante pour pousser les banques centrales à revenir trop vite sur des positions monétaires moins accommodantes."

    https://www.optionfinance.fr/blogs-analyses/lanalyse-de-wilfrid-galand/les-banques-centrales-entre-friedman-et-cantillon.html

     

     

     

    A PROPOS DE LA RÉALITÉ ACTUELLE DE LA "PANDÉMIE" :

    Du « blob » comme antithèse du « blabla » autour du covid 19… !

    http://interfrsituation.eklablog.com/du-blob-comme-antithese-du-blabla-autour-du-covid-19-a209605536

    POUR ALLER PLUS LOIN SUR LE FOND ECONOMIQUE :

    L’ONU DÉCLARE OFFICIELLEMENT LA « GUERRE ÉCONOMIQUE » …CONTRE LES PEUPLES, EN RÉALITÉ, ET POUR LE COMPTE DES BANCO-CENTRALISTES !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8833

    Mort cérébrale du capitalisme, mort cérébrale de la gauche !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8724

    “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8195

    « Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

    http://interfrsituation.eklablog.com/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simpleme-a209547684

    NOUVEAU !!! >>>

    « Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9503

    « Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article6329

    Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

    http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

    SUR LE CONTEXTE :

    A propos du N.O.M. comme forme évoluée « moderne » du totalitarisme, …et de son « Innommable » succursale en France !

    http://interfrsituation.eklablog.com/a-propos-du-n-o-m-comme-forme-evoluee-moderne-du-totalitarisme-et-de-s-a209538864

    « PREMONITOIRE » ??? Mars 2015, la BCE met en œuvre son premier « Quantitative Easing »… Sur RTL François Lenglet « crache le morceau » sur la réalité du banco-centralisme… !

    http://interfrsituation.eklablog.com/premonitoire-mars-2015-la-bce-met-en-oeuvre-son-premier-quantitative-e-a209230140

    Autre pays, autres mœurs, débusquée en Inde, une responsable de l’OMS, « Criminelle de guerre sanitaire » ? Comment désigner les génocidaires mondialistes ?

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9237

     

     

    https://mai68.org/spip2/spip.php?article9561

     


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    UN ARTICLE DE LUNITERRE INITIALEMENT PUBLIÉ SUR VLR LE 30/08/2021

     

     

    « Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…


     

     

    Le banco-centralisme

     

    mardi 24 août 2021, par do  

     

    "Le banco-centralisme est une théorie développée par Luniterre. 

     

    Voici le banco-centralisme tel que je le comprends. Voici comment on peut le vulgariser.

     

    Le banco-centralisme succède au capitalisme.

     

    Je pense que la théorie de Luniterre est bien plus facile à accepter et à comprendre en commençant par faire remarquer que les prix sont complètement déconnectés de la réalité (la société de l’arnaque) :

     

    http://mai68.org/spip/spip.php?article11966

     

    Ensuite, il faut expliquer la théorie de la plus-value à ceux qui ne la connaissent pas. Ce qui n’est pas compliqué : le prix d’une marchandise est égal au temps de travail humain nécessaire à sa production. La plus-value est la différence entre ce prix, et le prix qu’est payé le travail humain par le capitaliste. Je crois que tout le monde peut comprendre ça.

     

    Et, tout de suite après, commencer directement par la fin du raisonnement de Luniterre : Comme bientôt toutes lignes de production existeront sans aucun travailleur (humain), la plus-value disparaitra complètement. Donc, l’argent devrait disparaître avec elle. Donc, seuls les grands-maîtres de la monnaie (les banco-centralistes, ceux à qui appartiennent les banques centrales) peuvent conserver le pouvoir à condition de rendre artificiellement indispensable l’utilisation de l’argent.

     

    Après, ceux qui veulent plus de précisions liront les articles de Luniterre sur ce site. Je lui laisse le soin de mettre en commentaire les liens qu’il juge indispensables.

     

    Bien à vous, do

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9492

     

     

    ***************

     

    Bonjour, camarade !

     

    Tout d’abord, je tiens à préciser que cette initiative pour relancer le débat de fond sur la mutation banco-centraliste en cours du système de domination de classe est essentiellement la tienne, et que je ne l’ai nullement sollicitée. Au contraire, même, en un sens, vu que dans nos derniers échanges je faisais le constat d’un refus quasi systématique de débattre de cette question par les divers « mandarins » plus ou moins autoproclamés des divers pseudos « marxisme révolutionnaires » et gauchismes assimilés…

     

    Néanmoins, la tentative de vulgarisation que tu fais de cette question peut être intéressante comme essai de toucher un autre public, qui n’a pas forcément une culture « économique » très poussée, comme c’est le cas de la nouvelle Résistance contre la dictature pseudo-« sanitaire » !

     

    Dans ton approche, même si ultra simplifiée, il n’y a rien de faux, quant au fond, ce qui change déjà par rapport à bien d’autres « thèses » d’apparences plus sophistiquées.

     

    Ce qui manque, néanmoins, pour caractériser le stade actuel, dans le processus de cette mutation en cours, c’est une approche du point de passage dialectique d’une situation à l’autre, c’est-à-dire du stade capitaliste « classique » comme forme dominante, au stade ou la forme banco-centraliste devient dominante par rapport au capitalisme « classique ».

     

    Dans ton texte c’est :

     

    « Comme bientôt toutes lignes de production existeront sans aucun travailleur (humain), la plus-value disparaitra complètement. »  

     

    Ce qui est rigoureusement exact : un système de production entièrement automatisé et robotisé, c’est zéro plus-value extraite de la force de travail humain, par définition. Une évidence, et, quasiment, une « lapalissade », mais qu’il reste absolument nécessaire de souligner pour expliquer. (1)

     

    Pour autant, et comme on le voit presque tous les jours avec les « restructurations » industrielles, le processus d’exclusion de la force de travail humaine est un processus continu et non pas « instantané ».

     

    La même évidence logique implique donc que la part de plus-value réelle extraite de la production industrielle diminue elle aussi de manière continue avec les processus d’automatisation et de robotisation. (2)

     

    La question essentielle, pour comprendre où se situe le point de basculement d’un système de domination dans un autre, du capitalisme au banco-centralisme, c’est donc de savoir à partir de quel moment la valeur encore produite n’est plus suffisante pour l’élargissement du capital, et non pas simplement de voir à quel moment le travail humain productif disparaîtra complètement. 

     

    Sur ce point, et pour prolonger formellement, et même "Quoi qu’il en coûte", la survie de leur domination de classe, les économistes bourgeois reprennent en apparence le concept marxiste d’ « augmentation de la productivité du travail » dérivée de la « plus-value relative », mais sans en voir (…ou plutôt, sans montrer !) la limite, où, à laquelle, au contraire, ce processus s’inverse :

     

    Selon ce mythe bourgeois (…et pseudo-« marxiste » !) de l’augmentation « infinie » de la productivité du travail, les quelques derniers ouvriers travaillant encore sur une ligne en cours de robotisation presque totale seraient donc « hyper-productifs », et donc hyper-« rentables », et le tout dernier prolo en ligne, quasiment une « poule aux œufs d’or » absolument fabuleuse et on comprendrait donc mal, selon cette logique, le besoin impérieux du capitaliste de virer ce dernier « carré d’as », et/ou ce mythique « dernier ouvrier sur la ligne de production » !!!

     

    Alors que même les études des économistes travaillant directement pour les banques centrales en sont arrivées à ce constat : arrivés un certain degré d’automatisation et de progrès technique, les « gains de productivité » procurés par les nouvelles technologies sont de plus en plus faibles, et la productivité du travail chute, de manière relative, au lieu d’augmenter. Et donc il n’y a plus d’augmentation de la plus-value relative possible, au-delà d’une certaine limite, et conformément, en réalité, à une lecture simple et directe du texte de Marx sur le sujet, de plus !

      

    « Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…

     

     

    Il y a donc un double discours des économistes bourgeois, celui destiné aux « chroniques économiques » des médias « grand public », axés en permanence sur la « compétitivité », et ceux, plus discrets, destinés aux gestionnaires « macro-économiques » du système, (…genre Banques Centrales !) et qui explorent, implicitement ou explicitement, les voies de la restructuration banco-centraliste, en vue d’assurer la pérennité du système de domination de classe, en deçà et au-delà de la « limite de rentabilité » du capitalisme « classique », fondé sur l’extraction de plus-value de la force de travail humaine.

     

    Et dans ce cas, pourrait-on penser, pourquoi poursuivre ce processus, pourquoi ne pas chercher à « arrêter le progrès technologique », en vue de sauvegarder la « rentabilité » du système ? 

     

    La raison la plus simple et la plus évidente, c’est que chaque « progrès » apporte au capitaliste qui le maîtrise en premier un « avantage concurrentiel » en termes de coût de production, tel qu’il lui procure donc un avantage provisoire important, en termes de « concurrence » et donc de « conquête des marchés », par rapport à ses concurrents.

     

    « Arrêter le progrès » suppose donc non seulement une entente explicite mettant fin à la concurrence entre tous les intervenants, un truc déjà intenable en soi, et de plus, que cela soit scrupuleusement respecté par tous, alors que les travaux de recherche sont souvent « secrets » jusqu’au dépôt des brevets, et il suffirait donc d’un seul qui mette « discrètement » en œuvre une innovation "productive" pour que tout l’accord vole en éclat…

     

    L’histoire montre que même les périodes de destructions guerrières sont particulièrement favorables aux innovations technologiques, sous l’emprise de la nécessité. Le développement des forces productives est une force intrinsèque de l’activité économique qui dépasse largement la simple volonté humaine individuelle. Il est possible de l’orienter, vers tel ou tel objectif, plus ou moins « rentable » ou plus ou moins socialement utile, mais certainement pas de l’arrêter, sauf destruction complète de la civilisation.

     

    Le développement des forces productives peut donc s’entendre de deux manières, qui sont, au fond, radicalement antinomiques :

     

    __En fonction de la croissance du capital

     

    __En fonction des besoins sociaux à satisfaire.

     

    Au cours de l’histoire économique et sociale humaine le capital ne devient « productif » que par nécessité, avec l’apparition de la manufacture puis de l’industrie moderne, donnant naissance à ce que l’on peut donc désormais appeler le « capitalisme classique » au sens où l’entend précisément la pensée économique « classique », dont celle de Marx, et « néo-classique », à la suite.

     

    Comme on le comprend bien, maintenant, c’est donc cette période elle-même qui est désormais en train de s’achever, avec la réduction systémique de production de plus-value extraite du travail productif humain.

     

    En un sens, cette nouvelle période pourrait apparaître comme le triomphe de l’économie « néo-classique » sur sa devancière « classique », marxiste ou non, mais on va vite voir pourquoi précisément il n’en est rien, et pourquoi il faut simplement aborder cette période avec un regard entièrement neuf, pour la comprendre, même si précisément en tenant compte des leçons de l’histoire passée. 

     

    Il ne s’agit pas, ici, essentiellement, d’une « querelle d’écoles », « classiques » contre « néoclassiques », ce qui, même avec les enjeux sociopolitiques qui la sous-tendent, serait hors-sujet, en réponse au camarade Do, et on va encore plus précisément voir pourquoi : en effet, reprenons l’ensemble des deux propositions consécutives du camarade :

     

    « Comme bientôt toutes lignes de production existeront sans aucun travailleur (humain), la plus-value disparaitra complètement. Donc, l’argent devrait disparaître avec elle. »  

     

    Le lien direct, établi ainsi, entre plus-value (extraite du travail) et argent (…et donc, monnaie, en fait !), repose, en réalité, sur le lien entre valeur et prix. En toute logique, il est donc nécessaire, pour une compréhension complète de cette question, d’explorer les différents liens :

     

    __Travail >>> valeur

     

    __Valeur >>> prix

     

    __Monnaie >>> prix

     

    __Valeur >>> monnaie (« argent »)

     

    __Monnaie (« argent ») >>> marchandise

     

    __Marchandise >>> valeur

     

    __Marchandise >>> prix

     

    …etc… Pour en arriver au stade ou la « valeur » de la production est donc totalement déconnectée du travail humain vivant…

     

    Au stade banco-centraliste achevé elle ne lui est plus reliée que par la trace historique selon laquelle la production des machines est l’héritage cumulé du travail des générations précédentes.

     

    Dans les siècles passés, au stade le plus primitif de l’accumulation, celui des terres cultivables, le travail humain, sous une forme ou sous une autre, restait nécessaire pour les mettre en valeur.(3)

     

    Au stade « final » de l’accumulation du capital fixe (la machinerie entièrement automatisée/robotisée), le travail humain est donc par contre exclu, et la valeur de la production n’est plus que celle de la reproduction de ce capital fixe accaparé. (Plus, évidemment, les divers intrants en matières premières, énergies, etc…)

     

    Fondamentalement, la production n’a plus ainsi qu’une valeur d’usage, dans la mesure où elle répond à des besoins exprimés par la société. 

     

    …Et que ce soient des besoins vitaux incontournables, de simple survie, en bas de l’échelle sociale, ou des besoins purement fantasmagoriques et subjectifs, en haut de l’échelle sociale.

     

    Dans la mesure où elle n’a plus besoin de travail humain productif directement intégré à la production, la classe dominante, jusque là « capitaliste » au sens classique du terme, qui s’est accaparé l’appareil productif, n’a donc plus besoin de la majorité de la population du globe, qui, à ses yeux et selon son intérêt de classe ne fait que gaspiller des ressources naturelles en voie de raréfaction, et même "polluer la planète" par la part de production « basique » simplement nécessaire à la survie de cette masse populaire devenue inutile à son intérêt de classe.

     

    Si la partie la plus consciente de la grande bourgeoisie à l’égard de cet enjeu planétaire pour sa survie en tant que classe n’entend évidemment pas le proclamer tel quel sur les toits, et on comprend aisément pourquoi, on ne peut effectivement pas parler de « complotisme » pour autant, même si cela en prends, de fait, la forme, alors qu’il s’agit tout simplement d’une nécessité économique impérative pour elle !

     

    Nous n’en sommes pas encore exactement à ce stade « final », mais le sentiment de révolte exprimé par une partie des classes populaires contre la dictature pseudo-« sanitaire » correspond bien à une prise de conscience quasi-« instinctive » de cet enjeu et du sort qui leur sera réservé, si l’on peut dire, par cette « solution finale » d’un nouveau type et répondant à de nouvelles contraintes, effectivement différentes de celles qui reposaient sur le Reich nazi et ses alliés. (4) 

     

    Et comme on l’a vu, donc, entre ce « stade final » du banco-centralisme et le stade capitaliste « classique » finissant, il y a donc un « stade de transition » qui est d’ores et déjà banco-centraliste, dans son principe économique fondamental, mais semble rester formellement compatible avec le capitalisme « classique », tout simplement parce qu’il doit, tout aussi formellement, le maintenir en survie « artificielle » pour mener à bien le processus complet de banco-centralisation, sans attiser, ou le moins possible, les révoltes populaires, de façon à pouvoir les réduire, et au besoin, les écraser brutalement, sans que cela ne génère une résistance durable et éventuellement rédhibitoire pour l’ensemble du processus.

     

    A ce "stade de transition", et à l’instar d’une boisson bien connue d’origine canadienne, « Ça a la couleur du Capitalisme, le goût du Capitalisme,… mais ce n’est pas du Capitalisme… » , vu que c’est déjà du banco-centralisme, dans le principe économique fondamental !

     

    Et par voie de conséquence, toute la "gauche critique" de ce "capitalisme", dupe plus ou moins complaisante de cette mutation carrément délétère pour les prolétaires, n’est plus elle-même, malgré ses rodomontades verbales et sa rhétorique redondante, que le "Canada Dry" du marxisme-léninisme ! 

     

    C’est dans ce « stade de transition », celui dans lequel nous sommes, en fait, et depuis 2008 déjà, que se situe le triomphe apparent de l’ « école néoclassique », et, singulièrement, de sa composante « autrichienne », la plus « radicale », selon laquelle « Valeur = Prix », point barre. C’est à dire prix du marché, simple fonction « subjective » de l’offre et de la demande, indépendamment de toute autre considération.

     

    On pourrait donc, ici, passer en revue les différentes méthodes théoriques expliquant la transformation des valeurs en prix, et même, on le devrait, mais cela implique pratiquement un article long et compliqué, quasiment un bouquin, en fait, et le raccourci du camarade Do nous permet donc, en fait de vulgarisation, d’abréger cette étape à ses deux « extrémités », sinon ces deux « extrêmes »…

     

    Réduire la valeur au prix implique donc au moins une contrainte : qu’il y ait, précisément, de l’argent en circulation, bref, une quantité suffisante et à tout le moins, non nulle, quoi qu’il en soit, de monnaie.

     

    Et lorsque vous et moi, c’est-à-dire la grande masse des « consommateurs » plus ou moins nécessiteux, sortons de la monnaie de notre poche, fût-ce sous la forme d’une carte bancaire, c’est, le plus souvent, et même si parfois indirectement (pour les retraités), le fruit de notre travail, que nous dépensons, quel que soit le besoin vital ou l’envie fantaisiste que nos envisageons de satisfaire ainsi.

     

    En réalité, et à l’évidence, le simple bon sens indique qu’il y a déjà immédiatement une hiérarchie des besoins et des motivations de consommation, et donc, également, de la formation des valeurs et des prix, même si on veut la réduire à une simple problématique de marché (offre/demande). La satisfaction des besoins les plus subjectifs et les plus fantaisistes, voire même, carrément fantasmagoriques, n’est possible que si les besoins vitaux les plus essentiels sont déjà satisfaits, d’une manière ou d’une autre : supposons un SDF affamé qui ramasse par hasard un ticket gagnant du loto malencontreusement égaré par le joueur initial… (Ce que l’on pourrait appeler la parabole du ticket gagnant-perdu… !) Il est évident qu’avant de penser éventuellement à se payer une Ferrari ou un tableau de Picasso, ce SDF pensera d’abord à se payer tout de suite un très bon sandwich…

     

    Même sans être encore réduits tout à fait à la situation de ce SDF avant sa trouvaille, nous répartissons instinctivement, le plus souvent, le bon sens aidant, la hiérarchie de nos dépenses en fonction de la hiérarchie de nos besoins, en commençant par les plus vitaux. Tant qu’il subsiste une masse de travailleurs productifs, même si en voie de réduction relative, il reste donc toujours une partie « incompressible » de l’activité économique, et relative à l’importance de cette masse, qui se comporte selon les lois basiques de l’économie « classique », n’en déplaise aux « néos-… » !

     

    Et comme la masse des consommateurs est donc aussi, pour l’essentiel, la masse des travailleurs salariés, il est en fin de compte essentiel de comprendre dans quelle mesure et dans quelles proportions ils échangent entre eux, même si indirectement, les produits de leur travail, en dépensant, par leur consommation, l’argent de leurs salaires respectifs.

     

    C’est cet aspect encore « survivant » de la circulation monétaire, et donc aussi, de la circulation du capital, qui est complètement négligé par les « économistes » actuels, aussi bien « autrichiens » que pseudos-« marxistes », pseudos-« révolutionnaires » ou simplement « marxiens » universitaires, selon leur propre appellation.

     

    Il est clair, ou tout au moins, devrait l’être, que cette circulation est la condition sine qua non de la reproduction de la force de travail, et donc, de la réalisation de la plus-value encore extraite de cette force.

     

    Pour autant, elle se perd, inévitablement, face au développement du capital fixe (machinerie automatisée), telle qu’un oued dans les sables du désert, et cela sous deux aspects essentiels, le plus évident étant sa raréfaction relative, en masses de capitaux comparées (évolution défavorable du rapport C/V, capital constant (fixe) sur capital humain « variable »), et l’autre, moins évident, par son « absorption » par le cycle de reproduction du capital fixe.

     

    Ce deuxième aspect est tout aussi déterminant, pour l’évolution banco-centraliste du système de domination de classe, et c’est même le plus prégnant, dans la phase actuelle de « transition », avec survivance artificielle du capitalisme « classique », déjà caduque, mais encore utile à la mutation actuelle et à l’achèvement du banco-centralisme intégral, qui sera, in fine, essentiellement débarrassé de ce vestige.

     

    Dans un article plus ancien nous avions évoqué la création d’une ligne de fabrication automobile entièrement automatisée et robotisée pour expliquer l’intégration du travail intellectuel créatif directement au cycle de reproduction du capital fixe et non à la création de valeur par le cycle de la plus-value :

     

    « Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ? 

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article7752

     

    Dans un autre un peu moins ancien nous avions comparé, pour expliquer le surdéveloppement du capital fictif, dans la phase actuelle, l’emplette, par un particulier, d’une voiture d’occasion, à l’emplette d’une voiture neuve qui sortirait de la chaîne automatisée du précédent article…

     

    “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste ! 

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8195

     

    Pour illustrer le concept d’ « absorption » de la valeur-travail par le cycle de reproduction du capital fixe on évoquera donc la comparaison de l’emplette, par un ouvrier A, d’une voiture issue d’une chaîne entièrement robotisée à celle, par un ouvrier B, d’une voiture issue d’une chaîne semi-automatisée, et comprenant donc encore une part résiduelle de travail productif humain. Il est bien évident que l’argent dépensé par l’ouvrier A qui choisit le modèle issu de l’usine-robot ne sert, pour l’essentiel, qu’à l’amortissement de l’investissement et du fonctionnement cette chaîne robotisée, incluant évidemment la matière et l’énergie consommées. Pour simplement arriver à contribuer au renouvellement de cet investissement, incluant son élargissement ultérieur en fonction des nouveaux progrès technologiques, c’est encore une fraction supplémentaire de la valeur-travail créée par ce client A qui doit être absorbée par le prix de la voiture, et de même pour les intérêts du crédit d’investissement dus par le constructeur à son banquier.

     

    Et quant à la marge « bénéficiaire » que s’octroie le constructeur, non seulement elle ne correspond, comme on l’a déjà vu dans les précédents articles, à aucune valeur nouvelle réellement créée, mais elle constitue même une destruction supplémentaire de capital variable circulant au titre du renouvellement de la force de travail, qui se trouve convertie directement en capital fictif, de même que pour la part constituant les intérêts du banquier.

     

    Dans cet achat, c’est l’ensemble de la somme dépensée par l’ouvrier client A, issue de la valeur-travail crée par son propre travail productif, qui est convertie directement en capital fixe et en capital fictif, qui se trouvent ainsi « élargis » sans qu’un seul centime de plus-value n’ait été créé.

     

    Dans le cas de l’achat, par le client B, d’une voiture provenant de l’usine seulement partiellement robotisée il en va de même, en termes de transferts de valeur, mais pour une part proportionnelle au rapport C/V dans cette usine.

     

    En considérant les choses dans l’autre sens, du point de vue d’un ouvrier C travaillant encore dans cette usine de construction automobile semi-robotisée, et si on suppose, par exemple, que les deux ouvriers « clients » B et A, l’un de son usine et l’autre de la production 100% robotisée, travaillent eux-mêmes dans l’agro-industriel, et dans deux secteurs dont C est lui-même un client-consommateur, le même phénomène se reproduit nécessairement, dans l’autre sens et exactement dans la proportion du rapport C/V selon laquelle les deux usines où travaillent A et B sont relativement automatisées.

     

    Seule une fraction de la valeur-travail résiduelle encore créée par C dans l’usine de voitures semi-robotisée va réellement continuer à circuler en tant que capital variable permettant le renouvellement de la force de travail. …Et ainsi de suite, en considérant l’ensemble des travailleurs productifs encore en fonctions dans les divers secteurs.

     

    A l’inverse de la valeur "cornélienne", la valeur-travail encore produite, au delà d’un certain seuil d’automatisation et de robotisation, n’attend pas la disparition du dernier ouvrier sur la ligne de production pour disparaître, et même à une vitesse exponentiellement accélérée, au fil des années déjà présentes…!

     

    Pour comprendre avec plus de précision l’évolution globale du système il faudrait pouvoir étudier minutieusement l’évolution de tous ces rapports de proportions dans le temps, avec l’évolution des forces productives. Mais on comprend bien que la tendance générale ne fait pas de doute, selon les données et projections macro-économiques existantes, et qu’elle est d’ores et déjà connue, étudiée et actée par ceux, précisément, qui sont en responsabilité de la gestion macro-économique du système, et en tout premier lieu, les banquiers centraux !

     

    Il ne sert donc à rien de les prendre pour des imbéciles, des incapables courant tête baissée à leur propre faillite, que ce soit selon les « analyses » pseudo-« marxistes » encore actuellement en « vogue » dans les restes de la « gauche » française, où selon celles des divers « économistes » qui en déduisent un futur "krach" ou une « future » faillite du capitalisme, alors que selon l’évidence des politiques monétaires banco-centralistes depuis 2008, celle-ci est d’ores et déjà actée par les éléments les plus conscients du système de domination de classe, et que le « fonctionnement », c’est-à-dire la survie formelle, de l’économie capitaliste n’est maintenu qu’à grands coups de perfusions monétaires et, on le voit bien avec la présente crise, essentiellement comme écran de fumée destiné à masquer les restructurations en profondeur du système.

     

    Ce qui ne signifie pas, bien au contraire, que la bourgeoisie soit incapable d’extraire jusqu’à la dernière goutte de plus-value de la dernière goutte de sueur du dernier prolétaire, et elle le prouve tous les jours…

     

    Mais la vieille image du citron que l’on jette après l’avoir pressuré n’a jamais été autant d’actualité, et on commence à le comprendre, bientôt littéralement ! 

     

    Du moins, c’est bien ce qu’ont compris une grande partie de la fraction prolétarienne et des classes populaires qui se sont mises en mouvement depuis le 17 Juillet… 

     

    Mais c’est ce que n’ont toujours pas compris les « dirigeants » de la gauche française, même pseudo-« révolutionnaires » (…"Canada Dry" !), qui se contentent de relayer les sarcasmes méprisants et diviseurs des médias du pouvoir, tout en tentant de récupérer ce qu’ils peuvent, en abaissant le niveau de la révolte à l’aune de leurs idéologies retardataires et kollabos, au lieu de contribuer à faire avancer et progresser le mouvement.

     

    C’est le mouvement de masse tel quel, avec encore tous ses défauts de « spontanéisme », qui a mieux saisi qu’eux, et quasi instinctivement, le véritable danger mortel induit par les « mesures d’urgence » imposées et les restructurations effectuées sous couvert de « crise pandémique ». 

     

    Pour en revenir au propos du camarade Do, qui est l’objet de cet article, ce qui disparaît donc avec la plus-value, c’est l’argent fonctionnant en tant que capital, comme valeur investie dans la production en vue de son élargissement dans ce cycle de production.

     

    La mutation qu’opère le banco-centralisme est donc de continuer à faire fonctionner l’argent simplement, si l’on peut dire, comme moyen de domination et de contrôle social, indépendamment, in fine, de tout critère classique de rentabilité.

     

    Dans la mesure où il permet de contrôler la production et la répartition de toutes les valeurs d’usages, les plus indispensables comme les plus futiles, mais nécessaires à la vie, l’argent banco-centralisé contrôle tout simplement l’usage de la vie.  

     

    La question centrale de la construction d’une alternative n’est pas essentiellement dans l’argent comme représentation de la valeur d’usage, mais dans l’usage de la vie lui-même, et dans le contrôle que nous pouvons exercer dessus. 

     

    C’est pourquoi, dans une phase de transition révolutionnaire qui soit compréhensible pour tous la première étape essentielle semble être celle de la démocratie économique par le contrôle démocratique du crédit, c’est-à-dire de la création monétaire actuellement banco-centralisée, afin de commencer à contrôler démocratiquement la répartition des forces productives, y incluant le partage du travail encore socialement nécessaire, et des équipements publics, de santé et autres, en vue de les faire correspondre aux besoins sociaux réels.

     

    Ce qui, à terme, règle aussi les équilibres écologiques, d’une part en évitant les gaspillages genre obsolescence programmée, et d’autre part en régulant naturellement la démographie du fait de l’accès de tous à un niveau de vie décent, comme l’expérience le montre. 

     

    Luniterre

     

    *************

     

    ( 1 _ Sur ce point précis, un tas d’ « intellectuels » et de « théoriciens » objecteront le travail créatif « intellectuel » des ingénieurs, des techniciens, etc… Or, comme on l’a vu, (http://mai68.org/spip2/spip.php?art…) ce travail créatif est tout à fait une réalité, mais qui est nécessairement incorporée, en termes de valeur, en « amont » du processus de production, et donc intégrée, en termes de valorisation proprement dite (…et non en « comptabilité » bourgeoise !), dans le coût d’amortissement de la ligne de production, et donc en dernière analyse, comme capital fixe, valeur d’usage de la machinerie automatique, et donc reproduite sans élargissement, sans plus-value, donc, comme fraction correspondante de la valeur du produit fini. Le travail « intellectuel », pour précieux et indispensable qu’il soit, n’augmente jamais que la valeur d’usage du capital fixe.)

     

    ( 2 _ Sur ce point, les mêmes « intellos de service » nous serviront des tirades alambiquées sur l’ « augmentation de la plus-value relative », avec force citations de Marx, auxquelles ils n’ont en réalité encore quasiment rien compris… Les conditions dans lesquelles la plus-value relative peut compenser la perte en masse totale de plus-value absolue sont en réalité, dès l’origine, déjà intrinsèquement limitées.)

     

    ( 3 _ En revenir au stade de l’accumulation primitive du capital, basé essentiellement sur l’accaparement des terres cultivables et le commerce de quelques denrées non localement productibles n’aurait évidemment aucun sens, sauf, à nouveau, destruction complète de la civilisation, et le terme de « décroissance » n’a donc aucune signification concrètement progressiste sur le plan humain et social.)

     

    (4 _ L’analogie avec le Reich nazi tient néanmoins en ce qu’il s’agissait déjà d’éliminer une partie des populations et de réduire l’autre en esclavage, simplement pour assurer la "survie" de la pseudo-"élite" du Reich !)

     


     

    « Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…

     

     

     

    A PROPOS DE LA RÉALITÉ ACTUELLE DE LA "PANDÉMIE" :  

     

    Du « blob » comme antithèse du « blabla » autour du covid 19… ! 

     

    http://interfrsituation.eklablog.com/du-blob-comme-antithese-du-blabla-autour-du-covid-19-a209605536

     

    POUR ALLER PLUS LOIN SUR LE FOND ECONOMIQUE : 

     

    L’ONU DÉCLARE OFFICIELLEMENT LA « GUERRE ÉCONOMIQUE » …CONTRE LES PEUPLES, EN RÉALITÉ, ET POUR LE COMPTE DES BANCO-CENTRALISTES ! 

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8833

     

    Mort cérébrale du capitalisme, mort cérébrale de la gauche ! 

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8724

     

    “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste ! 

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8195

     

    « Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ? 

     

    http://interfrsituation.eklablog.com/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simpleme-a209547684

     

    « Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ? 

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article6329

     

    Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ? 

     

    http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

     

    SUR LE CONTEXTE : 

     

    A propos du N.O.M. comme forme évoluée « moderne » du totalitarisme, …et de son « Innommable » succursale en France ! 

     

    http://interfrsituation.eklablog.com/a-propos-du-n-o-m-comme-forme-evoluee-moderne-du-totalitarisme-et-de-s-a209538864

     

    « PREMONITOIRE » ??? Mars 2015, la BCE met en œuvre son premier « Quantitative Easing »… Sur RTL François Lenglet « crache le morceau » sur la réalité du banco-centralisme… ! 

     

    http://interfrsituation.eklablog.com/premonitoire-mars-2015-la-bce-met-en-oeuvre-son-premier-quantitative-e-a209230140

     

    Autre pays, autres mœurs, débusquée en Inde, une responsable de l’OMS, « Criminelle de guerre sanitaire » ? Comment désigner les génocidaires mondialistes ? 

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9237

     

     

    « Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…


     

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9503

     

     

     

     

     


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    Un nouvel article de LUNITERRE paru sur VLR:

     

     

    Ce matin, je viens encore d’apprendre un truc épatant ! L’antithèse du « blabla » sur la « pandémie », c’est le « blob » !!!

    En effet, le site « https://ourworldindata.org/coronavirus » permet, entre autres possibilités, de créer des images en ligne dotées d’un lien « blob:https» qui sont malheureusement éphémères mais permettent toutefois un enregistrement direct rapide, sans avoir à cadrer… (*)

    Les mêmes existent aussi avec des liens apparemment permanents, mais qui tiennent chacun sur une centaine de page environ…

    Rien n’est donc parfait, mais voici trois extraits enregistrés significatifs :

     

    CAS COVID AU 02 08 2021 4 PAYS INDE FRANCE ISRAEL GB

     

     

    DECES COVID AU 02 08 2021 4 PAYS INDE FRANCE ISRAEL GB

     

     

     

    VACCINATION COVID AU 02 08 2021 4 PAYS INDE FRANCE ISRAEL GB

     

     

    L’Inde, avec 1,366 Milliards d’habitants essentiellement livrés à eux-mêmes et à une promiscuité quasi-« culturelle » du fait de leurs pratiques religieuses, et avec un système de santé globalement encore plus délabré que le nôtre, et très peu de vaccinations, comme on peut le voir, s’en sort manifestement mieux que la plupart des autres pays, surtout occidentaux, et constitue donc, même si en partie à ses propres dépends, question niveau social, une « expérience » gigantesque d’immunité collective naturelle, simplement aidée par une « médecine de campagne » essentiellement basée sur l’Ivermectine.

    En quelques mots, tout est dit, ainsi, sur la réalité de cette « pandémie » et quant au fond, il devrait normalement être quasi inutile de continuer à en débattre, si ce n’est pour des gens particulièrement bornés ou de très mauvaise foi.

    Malheureusement, ces deux catégories sont donc encore légions…

    Du fait de cette « promiscuité culturelle » l’Inde a possiblement généré le « variant Delta », mais par ce même fait de « promiscuité culturelle » elle a aussi généré, et très rapidement, une nouvelle immunité naturelle « spontanée » pour le surmonter.

    Quant au fond, tout le reste est « littérature » de mauvais goût et pétrie d’arrières pensées manipulatoires de toutes sortes.

    Bien entendu, traiter la maladie, que ce soit à l’Ivermectine, à l’Hydroxychloroquine + Azithromycine ou autres traitements, ou bien même avec une vaccination de type « classique », « chinois », Valvena, etc…, reste une nécessité, mais le débat sur les autres points, concernant toutes les mesures de contrainte vaccinale "expérimentale" et de restrictions diverses devrait être clos et/ou limité aux mesures des traditionnelles épidémies grippales, point barre.

    A partir de là il et donc simple de comprendre que l’essentiel est donc désormais d’unir tous ceux qui refusent l’établissement d’un nouveau système dictatorial encore pire que le capitalisme « classique » moribond.

    Ce nouveau système, sournoisement initié sous le masque du covid, mais de plus en plus ouvertement, n’est pas juste un caprice autoritaire du seul Macron, mais bien une stratégie globale et mondiale, même si elle se déploie de manière inégale et différentiée selon les pays, en fonction à la fois des caractéristiques économiques de chaque pays, en termes de développement, et de résistance des populations…

    Le cas français actuel résulte, il faut bien le dire, de la longue passivité de la majorité de la population, depuis le début de cette manipulation, et il était donc tentant, pour les tenants de ce nouveau système, d’y expérimenter une nouvelle « avancée » dans leurs nouveaux procédés totalitaires.

    Le réveil s’est effectué, assez brutalement, entre le 14 et le 17 Juillet, soit juste quelques jours pour « digérer » l’info du discours macronien du 12, qui a donc généré une aigreur stomacale profonde, suivie d’un rejet en réalité salutaire pour l’esprit de Résistance, ainsi retrouvé à une échelle impressionnante.

    L’heure n’est donc plus à discutailler sur la couleur des plumes du variant indien, mais à fédérer au maximum toutes les énergies sur l’objectif d’abolition du paSS nazitaire et de toutes les restrictions inutiles (…la plupart, donc en fait !), tout en essayant de faire avancer la compréhension de la mutation actuellement profonde du système de domination de classe, sous la poussée de ses propre forces économiques nouvelles.

    Ces forces sont celles dont la nouvelle bourgeoisie banco-centraliste mondialiste est donc en train de prendre le contrôle absolu, au détriment de tout espoir de progrès social pour la grande masse de l’humanité, que ce soit en Occident, condamné ainsi à de nouveaux reculs sans fin réelle, ou dans le reste du tiers-monde, définitivement condamné à s’enfoncer dans la misère, au lieu d’espérer en sortir, si peu que ce soit. La Chine, elle, est déjà, comme le Japon, un laboratoire "d’avant-garde" du "monde d’après" orwellien.

    La très grosse difficulté consiste donc à faire comprendre que l’extension actuelle du N.O.M., n’est pas jute une nouvelle mode intellectuelle particulièrement perverse des « élites mondiales » mais bien une nécessité, pour la classe dominante, et surtout dans les pays industriellement et technologiquement développés, de suppléer à la faillite du capitalisme « classique » qu’elle a donc déjà actée, en réalité, depuis 2008, même si elle le tient encore à bout de bras, dans ses derniers soubresauts, afin de mieux dissimuler sa propre mutation en nouvelle classe dominante totalitaire de type « orwellien ». Mutation rendue nécessaire, et même, indispensable, pour elle, pour pouvoir continuer de contrôler l’ensemble de l’appareil productif dont les fondamentaux ont naturellement cessé, en fonction des progrès technologiques eux-mêmes, d’être « rentables » au sens capitaliste « classique » du terme. Au cours de cette mutation, c’est donc, comme on va le comprendre, le rapport entre pouvoir et argent qui s’est inversé. Ce n’est plus essentiellement le cumul de l’argent qui permet d’arriver au pouvoir, mais le pouvoir de la création monétaire qui permet d’entretenir les fortunes autrement éphémères.

    Au-delà de l’abolition du paSS nazitaire, l’alternative démocratique à construire ne peut donc déjà plus être un retour à la démocratie parlementaire bourgeoise, dont la base économique nécessaire et suffisante à l’accumulation du capital par le cycle productif a tout simplement déjà disparu sans espoir de retour, du fait de cette évolution économique des forces productives modernes.

    Mais c’est donc bien une nouvelle forme de démocratie économique, qui est nécessaire, à la base.

    Sans démocratie économique, toutes les formules, RIC et autres, aussi démocratiques semblent-elles être dans leur formalisme, seront sans effet sur les causes profondes du totalitarisme si elles ne lui substituent pas d’abord et avant tout une forme de démocratie économique directe permettant aux classes populaires de contrôler ces nouvelles forces économiques qui sont précisément la base du totalitarisme « orwellien » en train de s’établir sur la planète.

    Dans le monde actuel, et singulièrement dans les pays les plus avancés technologiquement, le capitalisme, depuis 2008 déjà, ne survit plus formellement que par les flux de capitaux financiers spéculatifs alimentés par la création monétaire banco-centralisée. Sans cette perfusion permanente, il s’effondrerait en quelques jours. Le pouvoir ne réside donc d’ores et déjà plus dans le contrôle des capitaux financiers mais dans le contrôle de la création monétaire qui tient l’ensemble du système debout, malgré sa caducité intrinsèque.

    A travers ce paravent de la spéculation financière, c’est donc l’ensemble des forces productives les plus modernes qui est d’ores et déjà contrôlé, et presque directement, par les Banques Centrales, au moyen de la création monétaire, indispensable à la survie de ces forces économiques nouvelles.

    Le rapport direct entre création monétaire et survie-développement des forces productives, c’est donc le crédit, nécessaire aux investissements.

    C’est pourquoi le premier acte de démocratie économique consiste à prendre le contrôle du crédit, c’est-à-dire, également, en pratique, celui de la création monétaire.

    Arracher l’économie française au projet totalitaire mondialiste commence donc nécessairement par la prise de contrôle démocratique du crédit réparti dans notre pays.

    Cette prise de contrôle démocratique peut et doit se faire à tous les niveaux où sont répartis les crédits, à tous les niveaux où se crée de la monnaie correspondant aux besoins de notre économie, et donc aux besoins sociaux de la population, de la base des entreprises locales jusqu’à la Banque de France, l’arrachant ainsi au contrôle de la BCE.

    Sans une prise de conscience de la nécessité d’établir une telle forme de démocratie économique directe, toutes les autres formes se verront malheureusement vouées à n’être, au mieux, que de grands feux de paille vite étouffés par la nouvelle bourgeoisie banco-centraliste mondialisée.

    Sur les formes que peut prendre une telle démocratie économique, c’est aux classes populaires en lutte pour leurs droits d’en décider. Mais c’est, de toutes façons, la base nécessaire, évidente et incontournable pour faire aboutir toutes les autres revendications et construire un monde de demain, le monde des générations futures, qui ne soit pas le « monde d’après » totalitaire orwellien déjà en gestation dans notre pays.

    Luniterre

     

    (* le "blob" informatique a ainsi quelques caractéristiques communes avec son homologue biologique éponyme :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Physarum_polycephalum  )

     

     

     

     

     

    POUR ALLER PLUS LOIN SUR LE FOND ÉCONOMIQUE :

     

     

     

    L’ONU DÉCLARE OFFICIELLEMENT LA « GUERRE ÉCONOMIQUE » …CONTRE LES PEUPLES, EN RÉALITÉ, ET POUR LE COMPTE DES BANCO-CENTRALISTES !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8833

     

     

     

     

    Mort cérébrale du capitalisme, mort cérébrale de la gauche!

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8724

     

     

     

    “Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article8195

     

     

     

    « Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

    http://interfrsituation.eklablog.com/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simpleme-a209547684

     

     

     

    « Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article6329

     

     

     

    Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

    http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

     

     

    SUR LE CONTEXTE :

     

     

     

    A propos du N.O.M. comme forme évoluée « moderne » du totalitarisme, …et de son « Innommable » succursale en France !

    http://interfrsituation.eklablog.com/a-propos-du-n-o-m-comme-forme-evoluee-moderne-du-totalitarisme-et-de-s-a209538864

     

     

     

     

    « PREMONITOIRE » ??? Mars 2015, la BCE met en œuvre son premier « Quantitative Easing »… Sur RTL François Lenglet « crache le morceau » sur la réalité du banco-centralisme… !

    http://interfrsituation.eklablog.com/premonitoire-mars-2015-la-bce-met-en-oeuvre-son-premier-quantitative-e-a209230140

     

     

     

     

    Autre pays, autres mœurs, débusquée en Inde, une responsable de l’OMS, « Criminelle de guerre sanitaire » ? Comment désigner les génocidaires mondialistes ?

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9237

     

     

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article9320

    http://interfrsituation.eklablog.com/du-blob-comme-antithese-du-blabla-autour-du-covid-19-a209605536

     SUR AGORAVOX:

    Du « blob » comme antithèse du « blabla » autour du covid 19… !

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/du-blob-comme-antithese-du-blabla-234849

     

     


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    REPUBLICATION D'UN ARTICLE DE LUNITERRE INITIALEMENT PUBLIÉ SUR TML, EN JANVIER 2021, ÉGALEMENT DÉJÀ REPUBLIÉ SUR VLR:

     

    Selon le dernier décompte de l’INSEE, 659 941 personnes sont décédées en France, en 2020, au 28 Décembre. En suivant la courbe tracée par l’INSEE pour les trois jours restants, et en y rajoutant même quelques « erreurs en faveur de la banque », c’est-à-dire, ici, du pouvoir, le total 2020 devrait donc tourner autour de 665 000.

    Selon la progression « normale » de la mortalité en France, basée sur l’augmentation moyenne des 10 dernières années, le seuil quasi incompressible, en dehors de tout événement exceptionnel, genre « pandémie » était déjà entre 615 et 620 000 décès.

    Ce qui nous fait donc une fourchette réaliste de surmortalité incontestablement liée au covid de 45 000 à 50 000 décès.

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/08/15-000-morts-du-covid-bientot-ressuscites-par-linsee/

    Soit, par rapport aux 65 000 morts "officiels", un « déficit mensonger » de la part du pouvoir et des médias mainstream à sa solde de 15 à 20 000 décès, abusivement imputés au covid, tout au long de leurs communiqués quotidiens gonflant les chiffres pour justifier toutes les mesures restrictives-répressives mises en place au fil des mois et qui ont encore davantage détruit, à un degré encore jamais atteint depuis la guerre, ce qui restait de vie sociale et économique, pourtant déjà bien réduite par les précédentes crises, depuis 2007-2008.

    Ce phénomène n’étant évidemment pas franco-français, mais simplement le reflet local de la « stratégie » mondiale de prétendue « lutte anti-covid ». A l’échelle mondiale, le chiffre officiel des victimes du covid frise bientôt les 2 millions… Mais en lui imputant le même taux d’« erreur » que le chiffre français, il doit donc raisonnablement tourner autour du million et demi, ce qui est évidemment considérable. Considérable et relatif, si l’on veut bien ne pas oublier que dans le même temps une dizaine de millions de personnes, dont beaucoup d’enfants, sont tout simplement mortes de faim…

    Un « problème » pourtant hyper simple à résoudre, en comparaison du casse-tête que représente une nouvelle maladie virale…

    Le monde, depuis toujours, ne s’est pourtant pas arrêté de tourner pour se poser la question de nourrir ces millions de personnes qui, chaque jour, ne mangent pas suffisamment pour survivre décemment, comme ces petits enfants de Madagascar qui ont du « fêter » le nouvel an en se remplissant le ventre d’argile blanche pour oublier la faim :

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/12/04/cene-chez-les-castex-6-a-table-sans-les-enfants/

    Étaient-ils ou non à table avec leurs parents ?

    Étaient-ils plus ou moins que six à table ?

    Avaient–ils seulement une table et quelques chaises autour ?

    Voilà quelques questions "métaphysiques/existentielles" qui devraient découler de la logique absurde de l’Occident inexorablement « en marche » vers… ???

    En 2020, le monde, surtout occidental, s’est donc arrêté de « tourner » économiquement et socialement, et 2021 s’annonce peu ou prou comme une répétition sotto voce de la même partition, à moins qu’elle ne finisse enfin par nous faire hurler, de rire, tant qu’à faire, la grimace étant plus belle !

    Cette immense Commedia Dell’Arte à échelle mondiale avait-elle, et a-t-elle encore, donc, un metteur en scène, sinon un « chef d’orchestre » ?

    Telle est la question qui commence à agiter sérieusement une partie des esprits, déjà de toutes façons et généralement bien plus atteints par les effets du covid que les capacités pulmonaires supposées les alimenter en oxygène.

    Le fait que le monde « s’arrête » sur ordre de quelques « gouvernants » est donc bien le signe d’un changement dans la gouvernance mondiale, et non pas simplement l’effet d’un virus, dont les prédécesseurs « pandémiques » n’ont jamais connu une telle gloire !

    Mais on peut fermer les yeux ou se mettre la tête dans le sable, façon autruche, et ne la sortir que pour répéter, à quelques mots près, les vieux « discours sur la crise » hérités du siècle dernier…

    Et donc taxer tous ceux qui se posent la question de « conspirationnistes », d’ « extrême-droite », « antisémites », etc, et tenter de noyer leurs questions sous une logorrhée émaillée de formules « marxisantes », voire pseudo-« situationnistes », etc…, et faire appel aux « mânes » de la « gauche française », plus que jamais en faillite complète…

    Alors que cela permets simplement à ces esprits « covidés » de « se rassurer », c’est à dire, en réalité, de justifier la passivité complice de la très grande majorité de la « gauche » bien-pensante, dans ce pays et ailleurs.

    Le « conspirationnisme » est bien, au départ, une idéologie d’origine petite-bourgeoise, mais il se trouve qu’il reflète l’émergence timide d’une conscience collective qu’« il se passe quelque chose » dans les profondeurs infrastructurelles du système, quelque chose qui change profondément la donne économique et sociale mondiale, même si ce n’est pas encore clairement apparent sur le plan des superstructures politiques.

    Au milieu du IXe siècle il n’y avait personne pour se dire et formuler :

    « Tiens, ça y’est ! L’Antiquité esclavagiste, c’est fini ! Au poil, on entre enfin dans le Moyen-Âge et la féodalité ! »

    Il n’y avait pas d’internet, et personne pour analyser ce genre de chose…

    Encore moins, pour en débattre « démocratiquement » !

    Le « Great Reset », que j’appelle passage au banco-centralisme, n’est effectivement pas du tout le « complot » de quelques personnes, mais bien une évolution incontournable du mode de production, sous la poussée, irrésistible, des forces productives les plus avancées, technologiquement.

    C’est le basculement d’une époque historique dans une autre, tout comme le basculement du monde antique dans la féodalité, puis le basculement de l’aristocratie déjà embourgeoisée vers le capitalisme industriel.

    Géographiquement parlant, en cheminant sur une crête, on peut se dire, « Tiens, c’est ici la ligne de partage des eaux », entre deux bassins versants.

    Même en fouillant dans les archives historiques, il n’est évidemment pas possible de dire quel jour, quelle heure, sous le règne de Charlemagne ou probablement après, se trouve possiblement le « point de bascule » Féodalité/Antiquité…

    Pour l’avènement de la bourgeoisie comme classe dominante, on prend, en France, le 14 Juillet 1789 comme point de repère, mais il y a eu, néanmoins, quelques « retours de flamme » assez conséquents, de la part de la monarchie !

    Pour ce « Great Reset », beaucoup de gens pensent qu’il est vraiment effectif depuis le premier confinement de mi-Mars, qui est incontestablement un tournant historique décisif, mais le basculement vers le banco-centralisme est déjà flagrant, si l’on prend la peine d’analyser sérieusement, depuis la crise de2007-2008.

    De ma part, ce constat actuel implique une auto-critique partielle importante de mes précédentes analyses, mais je la fait bien volontiers. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, surtout quand c’est pour revenir sur leurs erreurs passées et tenter de les corriger, autant que faire se peut !

    Au stade actuel d’évolution de la conscience collective, il est donc particulièrement crétin de dénigrer le « complotisme », alors qu’il faudrait au contraire espérer qu’il gagne la classe ouvrière pour y prendre, précisément, une autre tournure, qui ouvrirait enfin une perspective politique nouvelle.

    Le rôle des éléments les plus conscients n’est donc pas de tenter de le « réduire », mais au contraire, de tenter de lui donner un contenu analytique économique et social qui reflète cette mutation du mode de production et commence à construire une alternative en fonction, et non pas en fonction de clichés et de poncifs qui étaient déjà périmés à la fin du siècle dernier !

    Avec la métaphore de la ligne de partage des eaux il faut donc néanmoins comprendre la différence de dialectique entre l’histoire et la géographie… !

    Les eaux qui se séparent entre deux bassins versants cessent complètement de pouvoir se mélanger, d’une manière ou d’une autre, au moins jusqu’à leur arrivée à la mer…

    Les époques historiques se séparent radicalement également en fonction de la dominance de tel ou tel mode de production économique, mais la séparation de ces modes eux-mêmes n’est évidemment pas aussi radicale que la séparation de leur dominance.

    Les modes esclavagistes et féodaux ont coexisté, et le plus souvent, sur les mêmes territoires, durant plusieurs siècles. Vraisemblablement du VIIe au XIIe siècle, mais le milieu du IXe siècle semble situer le point de bascule entre les deux dominances. Les modes féodaux et capitalistes ont également coexisté durant de longs siècles, depuis l’apparition des premières bourgeoisies embryonnaires, au XIIe siècle, également, jusqu’à l’intégration des « aristocraties d’affaires » au début du XXe siècle.

    Dans la dialectique sociale humaine tous les modes de production continuent, peu ou prou, de coexister, même si dans des proportions significativement inégales. Les « chasseurs-cueilleurs » sont quasiment en voie de disparition, l’ « esclavagisme » fait un retour remarqué, profitant du chaos actuel, sans pour autant avoir une chance de redevenir dominant, la féodalité semble avoir disparu mais imprègne encore, localement, pas mal de mentalités et de rapports sociaux, y compris en France, et le capitalisme, qui paraît encore dominant et même écrasant, est en réalité déjà en train de céder sa place au banco-centralisme, dont il n’est plus que la face apparente et dépourvue de toute autonomie en dehors du cycle de la dette.

    Pour comprendre le monde actuel, et surtout « post-covid », (ou plus exactement « covidé-confiné » !), il faut donc déjà comprendre le cycle de la dette.

    De manière très simplifiée :

    __Les États-nations s’endettent « publiquement » et lourdement auprès des banques d’affaires, mais à un taux dérisoire et non-rentable pour les dites banques…

    __Qu’à cela ne tienne, les Banques Centrales rachètent l’essentiel de ces titres de dette…

    __Ce qui permet aux banques d’affaires, ainsi renflouées en liquidités, de racheter des titres boursiers et donc d’alimenter la spéculation financière…

    __Spéculation qui permet aux bourses, non seulement de ne pas s’effondrer, mais même de battre, en pleine « crise économique du covid », des records de capitalisation, surtout pour les plus grandes entreprises…

    __Et donc, par voie de conséquence directe, cela permet aux monopoles Gafam et autres de survivre à la crise et de continuer d’écraser le monde…

    __Alors même qu’ils ne sont pas, autrement et globalement, par eux-mêmes, créateurs de suffisamment de valeur, même spéculative, pour compenser leur endettement, sans même parler de celui des États.

    __Tesla, fondée pourtant depuis 2003, en est l’exemple le plus frappant, qui bat des record de capitalisation toutes catégories sur la base d’un bilan comptable chroniquement et durablement déficitaire, autrement.

    Actuellement, même en battant des records de capitalisation boursière, son bilan ne peut encore être « consolidé » qu’à cette condition, en revendant ses propres actions !

    https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2021/01/doc-tesla.pdf

    https://www.bilan.ch/entreprises/tesla-va-vendre-jusqua-5-milliards-de-dollars-dactions

    __Sans ce circuit Dette privée-Dette publique-banques d’affaires-Banques Centrales-banques d’affaires-Spéculation-Dette privée, tout le système s’effondrerait donc en quelques jours, à commencer par les marchés financiers et les monopoles Gafam et autres…

    __Au centre du système se tiennent donc les Banques Centrales qui permettent cette circulation de la dette et son cycle de renouvellement perpétuel en « encaissant » toujours plus au passif de leur bilan, indéfiniment couvert par leur propre création monétaire.

    __Cette « création monétaire permanente » représente donc à la fois la dette globale du système et son déficit en matière de « création de valeur ».

    __Comprendre le fonctionnement du cycle de la dette est une chose, et comprendre quelle en est l’origine réelle en termes de déficit de valeur créée, une autre. Mais c’est évidemment l’essentiel, quant au fond du problème, car c’est ce qui est précisément la base économique et sociale du banco-centralisme, et, évidemment, la raison pour laquelle il prend inexorablement le pas sur le capitalisme « classique » !

    __Cela demande une analyse détaillée des processus complexes de création de valeur dans le contexte du développement des forces productives modernes, et ne peut se résumer en quelques lignes.

    __Pour illustrer ne serait-ce qu’un aspect extrêmement partiel et limité du problème on prendra comme exemple celui de la création d’une ligne entièrement robotisée de production automobile, (ce qui, pourtant, n’est pas encore tout à fait le cas de Tesla) : un bureau d’étude embauche des ingénieurs qualifiés pour cette création… Leur projet réalisé est donc mis en œuvre le jour d’une grande inauguration où tout fonctionne à merveille, et les bagnoles commencent à être produites et à se vendre comme des petits pains, ou presque… Pas comme chez Tesla, donc, le coup s’avère tout de suite rentable…

    Mais par malheur ou par un sale coup de la concurrence, il se trouve qu’un terroriste débile fait presque aussitôt sauter le bureau d’étude avec tout le personnel des ingénieurs qui ont conçu techniquement le projet…

    Cela n’empêche en rien le ou les propriétaires et/ou actionnaires de l’usine de continuer à la faire tourner… Les bagnoles continuent d’être produites et de se vendre toujours au même prix, et donc, supposément, à la même valeur, également.

    La valeur, bien réelle, du travail créatif des ingénieurs n’est aucunement intégrée dans la valeur de chaque voiture autrement que par l’intermédiaire de la machinerie robotisée, c’est-à-dire par la valeur d’usage (…amortissement !) du capital fixe représenté par cette machinerie robotisée.

    __C’est donc, comme disait le barbu, et malheureusement ici, littéralement, du « travail mort » !

     

     

    C’est donc essentiellement du travail de création subjectif, même si avec dépense d’énergie mentale (et physique relative), qui est entièrement et directement objectivé dans le capital fixe, la machinerie, et ne reproduit pas plus de valeur que n’en a coûté au départ, le salaire des ingénieurs, amorti et intégré, de fait, dans la valeur d’usage du capital fixe, soit absolument zéro en termes de plus-value issue de la production elle-même.

    La plus-value de la production, c’est-à-dire la valeur créée par la production en plus de la valeur d’usage du capital fixe ne peut venir que de la valeur d’usage d’une force de travail additionnelle éventuellement indispensable au processus productif lui-même, ce qui n’est donc pas le cas ici.

    Ce n’est que par un quantum de travail directement objectivé dans le processus de production que peut se former une plus-value, comme quote-part de ce temps de travail moyen socialement nécessaire à la production particulière de chaque voiture, ce que l’on résume par un « quantum de travail »…

    La notion de « travailleur collectif » producteur de plus-value, intégrant ingénieurs et personnels d’encadrement, n’a de sens que lorsque cette plus-value existe, selon l’évidence et M. de La Palisse…

    Même dans une usine automatisée où il reste une part de personnel ouvrier, dans la mesure où il n’exerce plus que des fonctions de contrôle technique, de surveillance et d’entretien de la machinerie automatique, son rôle est assimilable à un travail d’encadrement de la production robotisée, sans qu’il n’y ait réellement de quantum de travail absolument et nécessairement indissolublement lié au processus productif.

    __Même s’il reste encore quelques postes de travail où le geste stéréotypé, répétitif, et, peu ou prou, chronométré, de l’ouvrier est indispensable à l’avancement de la chaîne de production, la plus-value réelle totale, relative et absolue, créée « collectivement » par l’usine, est en fait limitée à la somme des valeur absolues et relatives crées par ces postes spécifiques résiduels, c’est-à-dire un total de plus en plus dérisoire, en proportion de la masse du capital fixe mis en œuvre.

    Cela solutionne, en fin de compte, le paradoxe du dernier ouvrier sur la ligne de production, qui a occupé une partie des débats avec le camarade Gérard Bad. Il est donc clair que la notion classique et marxiste de productivité du travail, ainsi que de plus-value relative et absolue, n’ont cours que tant que se développe encore la notion de quantum de travail directement objectivé dans la production, (genre taylorisme ou fordisme), au cours du processus productif lui-même, et non dans le développement du capital fixe, ni même dans sa valeur d’usage, bien que réalisée au cours du processus productif.

    Avec le développement actuel la « productivité du travail » est donc devenue essentiellement un mythe lié aux tentatives de survie du capitalisme « classique » dans le contexte de la crise qui le condamne, et non lié à ce développement des forces productives lui-même.

    La prétendue « productivité du travail » n’est plus, pour l’essentiel, que celle du capital fixe, en tant que sa simple reproduction par le cycle de la dette, et n’est aucunement dans un rapport inverse des effectifs ouvriers encore en fonction…

    La présence des derniers ouvriers sur les lignes de production n’est en rien le reflet d’une prétendue « amélioration (…exponentielle ???) de la productivité du travail », mais simplement le dernier obstacle sur la voie de l’extension du capital fixe et de la robotisation…

    Leur élimination progressive et finale est précisément l’antithèse bien concrète de la notion de « productivité du travail », et l’expression concrète de sa fin déjà actée entre la fin des années 70 et la fin du siècle dernier.

    Bien entendu, ce processus est nécessairement inégal, à la fois selon les secteurs d’activité et les zones géographique de développement, mais il est néanmoins globalement déjà prégnant et irréversible, et c’est bien ce qu’ont compris les banco-centralistes… !

    Il est d’autant plus prégnant qu’à mesure qu’il s’étend géographiquement aux zones de développement encore relativement arriérées, il s’accélère également dans le temps, comme le montre l’exemple chinois, ne laissant même pas, finalement, une marge de développement suffisante aux nations émergentes pour parcourir complètement tous les cycles « classiques » du développement capitaliste, les précipitant, souvent prématurément, dans le cycle infernal de la soumission au banco-centralisme, sans avoir eu réellement le temps de s’affranchir du joug impérialiste et néo-colonialiste !

    La reproduction du capital fixe n’en génère donc pas moins la production d’une masse de valeurs d’usage, qui sont donc introduites directement, en tant que telles, sur le marché, pour répondre à la demande solvable, sinon aux besoins sociaux réels, de façon marginale et incomplète, ce qui n’est qu’un effet évidemment gravement insuffisant de ce processus.

    Cela ne signifie pas non plus que ces valeurs d’usage ne sont pas aussi des valeurs d’échange, mais évidemment d’un genre bien différent de celles issues du travail humain productif.

    Une voiture sortant d’une chaîne de production entièrement automatisée a bien une valeur d’usage, qui est celle de la part d’amortissement du capital fixe (machinerie automatique) dont elle est le produit, visant également à le reproduire.

    Cette valeur d’usage est aussi sa valeur d’échange réelle, et donc dépourvue de tout potentiel de réalisation de plus-value, qui n’existe tout simplement pas. La « marge bénéficiaire » que s’octroie éventuellement, et même, généralement, le ou les propriétaires et/ou actionnaires de l’usine est tout simplement, d’entrée de jeu, une marge fictive, un bénéfice et un profit fictifs, qui ne viennent que grossir le capital fictif déjà en circulation, et non « enrichir » l’économie d’une valeur nouvelle réellement créée.

    __Bien au contraire, c’est même l’un des processus par lesquels le capital fixe absorbe de plus en plus, et notamment, via la consommation, ce qui reste de valeur-travail en circulation et la transforme de plus en plus en capital fictif, et l’intègre ainsi au cycle de la dette, qui est donc, fondamentalement, celui de la reproduction du capital fixe, au lieu de contribuer à le solutionner. Ainsi on voit bien que le banco-centralisme n’est pas l’effet d’un « complot » d’une minorité de pervers narcissiques, mais bien l’effet d’un développement irréversible des forces productives modernes.

    On voit aussi que la solution réside d’abord et avant tout dans une maitrise démocratique et collective du crédit, qui seule peut permettre une maitrise du cycle de développement des forces productives modernes en fonction des besoins sociaux réels, et non pas en fonction de la survie d’un capitalisme « classique » d’ores et déjà moribond, ni de la survie, en tant que nouvelle classe dominante, d’une poignée de banquiers centraux mondialistes et parasitaires extrêmes, actuellement en train de tisser la toile du cyber-fascisme planétaire.

    Luniterre

     

    Lien d'origine:

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/11/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simplement-la-consequence-incontournable-dune-evolution-systemique/
     
    ÉGALEMENT SUR VLR:
    http://mai68.org/spip2/spip.php?article7752

     

    ***************

    Un article complémentaire important est désormais en ligne sur TML, qui explore l’historique économique de la présente crise, depuis Septembre 2019, en réalité, plus en détails, avec de nombreux extraits de la presse économique et de nombreux graphiques, et qui permet d’aller encore plus loin dans l’analyse de la valeur actuellement produite et son articulation entre valeurs d’usage et valeurs d’échange, capital fixe et capital fictif.

    En conclusion il montre comment le cycle du capital fixe a inexorablement tendance à s’autonomiser, par rapport au cycle classique capital variable + capital fixe, même s’il reste encore provisoirement en interaction dialectique avec lui, et donc à produire la dette systémique comme base économique et sociale du banco-centralisme, ce qui explique son émergence et sa domination nouvelle, irréversible, sauf Révolution !

    Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/23/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-non-le-nirvana-par-la-dette-mondiale/

     

    NDLR EN JUILLET 2021 - LE BLOG TML ET FERMÉ DEPUIS MARS 2021, MAIS CET ARTICLE EST DÉSORMAIS ACCESSIBLE ICI:

    Paradoxe et suspense économique en 2021:

    le Capital atteindra-t-il, ou non,

     le Nirvana par la Dette Mondiale?

     

     

     

     Extrait des Messages de forum (SUR VLR)

    • Salut Luniterre,

      Je cite : « La "marge bénéficiaire" que s’octroie éventuellement, et même, généralement, le ou les propriétaires et/ou actionnaires de l’usine est tout simplement, d’entrée de jeu, une marge fictive, un bénéfice et un profit fictifs ».

      Comme je Le dénonçais dans mon article L’arnaque, stade suprême de la société spectaculaire marchande, au lien ci-dessous :

      http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

      Le prix d’une marchandise n’avait déjà plus rien à voir avec le temps de travail social moyen nécessaire à sa production déjà peu après 2002, avec l’avènement de l’Euro.

      Je pense donc qu’il faut remonter largement avant 2007 pour que le banco-centralisme commence, au moins inconsciemment, à vouloir s’imposer. Et probablement bien avant 2002. Car, cela fait bien longtemps que certains prix sont totalement artificiels, totalement déconnectés du travail social moyen nécessaire à produire au moins certaines marchandises. Par exemple, le prix des disques de musique 33 tours était prohibitif. Pareil ensuite pour les CD de musique qui auraient dus coûter 2 Francs, 1 Franc pour le boitier et 1 Franc pour le CD. Toute l’extrême gauche le savait. Je sais aussi que les premiers ordinateurs de marque Apple, par exemple les Apple II, auraient pu coûter au moins 3 fois moins chers et être pourtant rentables.

      Tu penses que le banco-centralisme est dû à une évolution incontournable du mode de production sous la poussée de la robotisation ; ET, pas du tout à un complot.

      Je pense que la robotisation absolue devrait amener la fin de l’argent à cause de l’absence totale de plus-value, la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme et la fin de la domination d’une classe sur une autre.

      Je crois que c’est ce qu’a très bien vu la fraction la plus avancée de la classe dominante. Que celle-ci, voyant sa fin arriver avec la fin de l’argent, a décidé de se réunir en secret pour décider de maintenir artificiellement l’argent, et de maintenir en même temps sa domination en devenant banco-centraliste.

      Je pense donc que le banco-centralisme est simultanément un complot ET la conséquence incontournable d’une évolution systémique. C’est une synthèse des deux, un mariage : deux devient un.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org/spip2

      Post-scriptum :

      Un complot est une entente secrète.

      Quand tu dis que « le monde "s’arrête" sur ordre de quelques "gouvernants" », tu dis bien qu’il y a complot ?

      Tu dis : « Le "conspirationnisme" est bien, au départ, une idéologie d’origine petite-bourgeoise ». D’après Karl Marx, il est d’origine policière. Marx l’appelle d’ailleurs la "conception policière de l’histoire".

      Tu dis : « Pour l’avènement de la bourgeoisie comme classe dominante, on prend, en France, le 14 Juillet 1789 comme point de repère » - Personnellement, je prendrais plutôt Thermidor. Car Marrat, c’était en 1793. 1793 était, d’après Louise Michel, la plus belle année de la révolution française. Ce n’étaient pas les bourgeois qui faisaient la loi, c’étaient les sans-culottes, c’est-à-dire les ouvriers des faubourgs.

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      • En fait, camarade Do, tes observations sont essentiellement pertinentes et pas vraiment en contradiction avec mon propos.

        Je dirais même, complémentaires, à plusieurs titres.

        Effectivement la déconnexion entre valeur-travail et prix a commencé bien avant 2008, comme tu l’as bien justement remarqué.

        Les causes en sont complexes, mais l’évidence est déjà une masse monétaire assez élevée en circulation dans les pays « occidentaux » où s’est développée la dite « société de consommation ».

        Cela tient à de multiples facteurs, qu’on ne peut même pas tenter sérieusement de passer complétement en revue dans un post.

        Il y a eu une synergie entre la tendance impérialiste à surexploiter le tiers-monde et la tendance à rationaliser au maximum le travail dans l’industrie occidentale (Taylorisme, Fordisme), qui a non seulement permis la survie du capitalisme mais l’embellie sociale provisoire des 3O glorieuses, et déjà, avant, celle des « années folles » entre-deux guerres…

        La « survie augmentée » a donc d’abord une base économique tout ce qu’il y a de plus matérielle. Les besoins sociaux étant satisfaits au-delà du strict nécessaire vital, il y a donc place pour des choix subjectifs de la part du consommateur.

        Ce qui entraîne donc une évolution subjective de la valeur, très bien comprise et analysée par les économistes inventeurs du marketing…

        Mais l’automatisation accélérée, partir des années 70, entraînant la tertiarisation de l’économie, a déjà complètement changé la donne…

        La mondialisation, nécessaire à la survie de l’impérialisme, a en réalité néanmoins, et tout aussi inévitablement, raboté la survaleur encore produite en Occident.

        La différence avec les basculements de périodes historiques précédents, évoqués dans l’article, c’est que ce présent basculement se fait donc avec une partie des acteurs essentiels qui sont parfaitement conscients du processus en cours, et parfaitement conscients de ne pouvoir l’enrayer et maintenir le statu quo.

        Plutôt que d’attendre passivement leur propre ruine ils ont donc jugé plus rationnel, en quelque sorte, de « devancer l’appel » et de se mettre en position de profiter encore du courant, au lieu de se le prendre dans la tronche…

        Cela implique effectivement qu’ils se gardent pour eux l’analyse réelle de la situation et endorment la conscience publique avec de « bonnes paroles », du genre que tous aiment à entendre, selon leurs intérêts du moment !

        Avec les Banques Centrales ils ont donc trouvé le levier idéal pour continuer à manipuler le monde, et tant qu’à faire, continuer à profiter des meilleurs restes…

        Y-avait-il de longue date un « plan » banco-centraliste, ou bien l’occasion 2008 a-t-elle fait le larron ? Je n’en sais rien…

        Il y a peut être eu, là aussi, la rencontre de plusieurs projets et idées, qui ont fini par se cristalliser « banco-centraliste » sous l’empire de la nécessité… C’est ce qui me paraît le plus probable.

        Et donc, si « complotisme » il y a eu, « complotisme » et nécessité ont donc fini par faire bon ménage et cela va donc effectivement dans ton sens, à condition de comprendre que la nécessité est bien le facteur décisif, en fin de compte !

        En termes de rapport de forces, 2008 est bien le point de bascule réel, celui à partir duquel les marchés financiers ont définitivement perdu toute autonomie par rapport aux Banques Centrales.

        Est-ce que l’abolition de l’argent est d’ores et déjà possible, hors banco-centralisme ? Malheureusement, je ne le crois pas. Il y a encore trop d’inégalités de développement dans le monde, et qui ne peuvent se rattraper en un tournemain.

        De plus, la médiation par l’argent est tellement imprégnée, culturellement, qu’elle ne se dissipera pas non plus du jour au lendemain. Rendre l’argent à sa fonction initiale de médiation, hors capitalisation, ce serait déjà un progrès économique et social considérable, et même, une véritable révolution, donc !

        Bien entendu, avec pour axe central le contrôle collectif et démocratique du crédit !

        Conserver la circulation de l’argent liquide, en espèces, c’est même une garantie de liberté, aussi bien pour les individus que pour les nations, même si cela a des à côtés très négatifs, en termes de trafics, qu’il faut évidemment réduire.

        Il a fallu plusieurs siècles pour accomplir entièrement chacune des mutations précédentes. La mutation banco-centraliste est tout de même une affaire de quelques décennies… Il faudra bien encore quelques décennies pour la suivante, si elle a lieu !

        Luniterre

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    • Luniterre a écrit un article vraiment intéressant. La réponse de Do ne l’est pas moins.

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    • Un article complémentaire important est désormais en ligne sur TML, qui explore l’historique économique de la présente crise, depuis Septembre 2019, en réalité, plus en détails, avec de nombreux extraits de la presse économique et de nombreux graphiques, et qui permet d’aller encore plus loin dans l’analyse de la valeur actuellement produite et son articulation entre valeurs d’usage et valeurs d’échange, capital fixe et capital fictif.

      En conclusion il montre comment le cycle du capital fixe a inexorablement tendance à s’autonomiser, par rapport au cycle classique capital variable + capital fixe, même s’il reste encore provisoirement en interaction dialectique, et donc à produire la dette systémique comme base économique et sociale du banco-centralisme, ce qui explique son émergence et sa domination nouvelle, irréversible, sauf Révolution !

      Paradoxe et suspense économique en 2021 : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/01/23/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-non-le-nirvana-par-la-dette-mondiale/

       

      NDLR- LE BLOG TML ET FERMÉ DEPUIS MARS 2021, MAIS CET ARTICLE EST DÉSORMAIS ACCESSIBLE ICI:

      Paradoxe et suspense économique en 2021:

      le Capital atteindra-t-il, ou non,

       le Nirvana par la Dette Mondiale?

       

       
       
       
       
       
       
       
       

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